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Influence des risques opérationnels sur la réalisation des objectifs stratégiques d'une banque

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par Sami BEN OTHMAN
Université Méditerranéenne de Tunis - Master 2 Gestion des Risques en Finance et en Assurance 2009
  

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Ces règles ont été matérialisées par le Comité de Bâle I en 1988 qui a donné naissance à un ratio international mettant en rapport les fonds propres réglementaires et les risques encourus appelé « ratio Cooke ».

Ce ratio était limité au départ au risque de crédit (défaillance d'une contrepartie sur laquelle la banque détient une créance) et il a été amendé en 1996 pour couvrir le risque de marché (risque de change, risque de taux, etc...) mais cela n'a pas empêché les banques de continuer de subir des pertes qui sont parfois énormes (banque japonaise Daiwa en 1995, banque anglaise Barings en 1996, etc...)

Il a été donc engagé une reforme en 1999 de Bâle I qui a abouti à l'adoption par les gouverneurs des banques centrales et les superviseurs des pays du G10 en juin 2004 de l'accord de Bâle II.

L'apport majeur du nouvel accord consiste en la prise en compte d'un nouveau risque dit  «  risque opérationnel » au niveau du ratio de solvabilité ou ratio Cooke, et l'introduction de la qualité de l'emprunteur au niveau du risque de crédit.

L'objet de ce chapitre est de rappeler plus explicitement la genèse et l'historique des accords de Bâle, définir le « risque opérationnel » pris en compte par Bâle II et présenter l'impact de ce risque sur la performance de la banque.

Ce chapitre est organisé autour de trois principales sections. La première section traite les raisons de développement des accords Bâle I et Bâle II. La deuxième section discute la notion de risque opérationnel instauré par Bâle II. Enfin, la dernière section présente les objectifs stratégiques d'une banque en présence du risque opérationnel.

SECTION I : POURQUOI A-T-ON BESOIN DES ACCORDS DE BALE ?

Pour savoir pourquoi l'accord de Bâle I a été abandonné en faveur d'un nouvel accord, nous devons tout d'abord rappeler les raisons qui ont poussé à son établissement. Par la suite, nous le présentons et nous citons ses avantages puis ses limites.

A cet effet, nous commençons par faire un rappel sur l'émergence de l'assurance des services bancaires puis nous présentons l'accord Bâle I et nous citons ses avantages et ses limites.

1-1- Rappel sur l'émergence de l'assurance des services bancaires :

L'activité bancaire est une activité très sensible en raison des risques qu'elle encourt. La gestion de ces risques dans les banques a fortement évolué au cours des dernières années. Elle couvre tous les événements susceptibles de créer des obstacles au bon fonctionnement de l'activité à savoir, à titre d'exemple, si un marché risque de s'effondrer ou si un client débiteur se trouve dans l'incapacité de rembourser son emprunt...

C'est pourquoi, il existe dans plus de 100 pays un contrôle spécifique des établissements de crédit depuis que les représentants des institutions de surveillance bancaire ont proposé une norme de fonds propres commune le 15 juillet 1988 appelée « Ratio Cooke ».

En 1930, à Bâle, en Suisse, une institution nommée la  « Banque des Règlements Internationaux » (BRI) a été créée. La BRI qui avait le principe d'être un organisme international de banques centrales avait pour vocation de favoriser la coopération internationale dans la quête de stabilité monétaire et financière, et faisait office de banque des banques centrales.

Suite à l'expansion des activités internationales de crédit au cours des années 1970, les systèmes bancaires nationaux ont connu beaucoup de crises financières sur les marchés internationaux.  Pour cette raison la BRI a constitué en 1974 le Comité des règles et pratiques de contrôle bancaire (ou Comité de Bâle) chargé de promouvoir la stabilité monétaire et financière des économies nationales. Certains pays, qui ont été des membres du Comité, ont attribué une grande importance à cet accord parce qu'ils ont constaté que les marchés financiers internationaux se développaient et fonctionnaient en dehors de toute réglementation et de toute coordination de la part des autorités de supervision nationales. 

Il est à signaler que la faillite à cette époque de certaines banques, telles que la banque « Herstatt » en Allemagne, la banque Franklin et la banque « SouthEast Bank » aux Etats Unis, a été l'un des facteurs qui ont permis la naissance de Bâle I.

Le Comité se réunit quatre fois par an et se compose de représentants des banques centrales et des autorités prudentielles des 13 pays suivants : Allemagne, Belgique, Canada, Espagne, États-Unis, France, Italie, Japon, Luxembourg, Pays-Bas, Royaume-Uni, Suède et Suisse. Mais on constate actuellement que l'audience de ce Comité est entrain de dépasser le cadre de ces Etats et à s'étendre à de plus en plus de pays.

Les principales missions qui ont été attribuées au Comité de Bâle peuvent être décrites par les quatre points suivants :

· le renforcement de la sécurité et de la fiabilité du système financier,

· l'établissement de standards minimaux en matière de contrôle prudentiel,

· la diffusion et la promotion des meilleures pratiques bancaires et de surveillance

· la promotion de la coopération internationale en matière de contrôle prudentiel.

Nous pouvons rajouter que le Comité joue un rôle de forum informel pour l'échange d'informations sur l'évolution de la réglementation et des pratiques de surveillance à l'échelle nationale ainsi que pour les événements actuels dans le domaine financier.

Au début des années 1980, le Comité de Bâle s'est inquiété du recul des coefficients de capital des principales banques internationales alors même que ces dernières augmentaient leurs risques, surtout en ce qui concerne les prêts à des pays lourdement endettés.  Le Comité a donc décidé d'arrêter l'érosion des normes en matière de capitaux propres dans les régimes bancaires nationaux et de chercher une plus grande convergence dans la mesure de l'adéquation des fonds propres.

Lorsqu'une banque subit des pertes sur les crédits accordés, elle ne peut couvrir ces pertes qu'à partir de son capital. Lorsque tout le capital est utilisé, la banque commence à puiser sur les capitaux déposés ou qui lui ont été prêtés et serait en état de faillite virtuelle (il est en fait peu vraisemblable qu'on en aille jusqu'au point où tout le capital sera consommé).

Les pays du G10 (Allemagne, Belgique, Canada, Etats - Unis, France, Grande Bretagne, Italie, Japon, Pays Bas, Suède, Suisse) ont reconnu qu'il était nécessaire de consolider la solvabilité du système bancaire international et d'éliminer l'inégalité sur le plan de la concurrence provenant des différences nationales en matière d'exigences de capitaux propres. C'est grâce au Comité de Bâle qu'en 1988, un nouveau cadre d'adéquation des fonds propres, l'Accord sur les fonds propres de Bâle, a vu le jour.

1-2- L'accord de Bâle I :

L'Accord de Bâle de 1988 a placé au centre de son dispositif le ratio Cooke, qui implique que le ratio des fonds propres réglementaires (au sens large) d'un établissement financier par rapport à l'ensemble des engagements de crédit de cet établissement ne pouvait pas être inférieur à 8% (ce que l'on peut traduire par le fait que la banque doit financer chaque 100 unités monétaires de crédit par un minimum de 8 unités en fonds propres et un maximum de 92 unités au moyen de ses autres sources de financement tels que les dépôts, les emprunts, le financement interbancaire, etc...).

Le ratio Cooke, qui tient le nom de  « Peter William Cooke » (un directeur de la banque d'Angleterre), est un ratio de solvabilité bancaire, qui fixe une limite à l'encours pondéré des prêts accordés par un établissement financier en fonction des capitaux propres de la banque. Ce ratio permet de subordonner les concours bancaires au respect d'une norme de rentabilité financière, dans la mesure où la banque doit respecter un rapport minimum entre ses fonds propres et le niveau de ses engagements.

De ce fait, les établissements de crédit sont tenus de respecter en permanence un ratio de solvabilité au moins égal à 8%.

La bonne application de ce ratio permet aux banques de faire face aux impondérables  tels que le retournement de la conjoncture et l'augmentation des impayés de la part de ménages moins solvables, les retraits soudains aux guichets de la banque, etc....

Ratio Cooke : _Fonds propres nets = 8 %

Risques encourus

L'accord définissait par ailleurs ce qu'il fallait considérer comme fonds propres réglementaires et ce qu'il fallait considérer comme l'ensemble des engagements de crédit.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand