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Transmission des variations du taux de change sur les prix à la consommation: le cas de la tunisi

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par Refk Selmi
Jendouba - DEA 2007
  

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Section V. Implications pour la politique monétaire d'une atténuation du degré de transmission34(*):

Le degré moindre de transmission des variations du taux de change sur les prix intérieurs signifie que les fluctuations du taux de change ont moins d'effets sur l'inflation. Cela pourrait modifier les prévisions des banques centrales concernant le comportement futur de l'inflation, prévisions qui sont déterminantes dans la conduite de la politique monétaire.

Ce degré moindre pourrait avoir d'importantes implications pour la politique monétaire.

Chapitre II. Transmission des variations du taux de change sur l'inflation

Premièrement, la diminution de la transmission aux prix à la consommation pourrait influer sur les prévisions des autorités monétaires relatives à l'évolution future de l'inflation, lesquelles jouent un rôle très important dans la conduite de la politique monétaire. En effet, pour que la politique monétaire soit menée avec succès, il faut non seulement que les autorités monétaires aient une bonne compréhension théorique de la dynamique de l'inflation, mais qu'elles puissent relativement bien prédire le comportement futur de l'inflation. Si les prévisions d'inflation étaient fondées sur des estimations qui ne tiendraient pas compte de la récente atténuation du degré de transmission des variations du taux de change, ces prévisions pourraient surestimer les effets des variations du taux de change sur l'inflation.

Deuxièmement, une atténuation de l'incidence des variations du taux de change sur les prix des importations pourrait se traduire par des  transferts de dépenses  moins prononcés. Nous pensons ici aux changements dans la composition de la demande découlant de variations des prix relatifs internationaux attribuables à des fluctuations du taux de change nominal. Par exemple, une dépréciation de la monnaie d'un pays (dans lequel les variations du taux de change sont transmises aux prix des importations) fait augmenter les prix des biens étrangers par rapport à ceux des produits intérieurs. Toutes choses étant égales par ailleurs, il en résulte un accroissement de la demande mondiale de biens de ce pays par rapport à la demande de biens d'autres pays. Si le degré de transmission aux prix des importations fléchit, le mouvement des prix relatifs sera plus faible, de même que l'effet de ce mouvement sur la demande relative. Autrement dit, si les prix relatifs s'ajustent moins, les consommateurs seront moins incités à remplacer les biens étrangers par des produits intérieurs. Il importe de souligner que les transferts de dépenses ne diminuent pas lorsque la transmission aux prix à la consommation s'est atténuée, mais que la transmission aux prix des importations est demeurée inchangée.

Enfin, un résultat théorique important qui est ressorti dernièrement des études réalisées dans le champ de la nouvelle macroéconomie ouverte est que la politique monétaire optimale dépend du degré de transmission aux prix des biens importés qui influe par la suite celui des prix à la consommation. Notamment, lorsque la transmission est complète, un régime de taux de change flexible est souhaitable parce qu'il permet aux prix relatifs de s'ajuster. Une politique monétaire appropriée peut ainsi reproduire les allocations optimales qu'on obtiendrait si les prix étaient flexibles. Par contraste, lorsque la transmission est nulle (ce qui se produit lorsque tous les prix sont fixés dans la monnaie locale), la politique optimale consiste à fixer le taux de change nominal, car dans un tel cas, un taux de change flexible ne pourrait donner lieu à un ajustement optimal des prix relatifs.

Chapitre II. Transmission des variations du taux de change sur l'inflation

Par conséquent, nous remarquons à partir de ce qui précède qu'il est important de déterminer l'ampleur et les causes de cette diminution, étant donné les implications possibles pour la politique monétaire, notamment en raison de l'incidence du degré de transmission sur les prévisions relatives à l'inflation que formulent les banques centrales, ainsi que sur les transferts de dépenses, la propagation des chocs monétaires entre pays et le choix des régimes optimaux de taux de change et de politique monétaire.

* 34 Voir Frederic S Mishkin (2008): «exchange rate pass-through and monetary policy», revue économique BIS, p.6, Mars.

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