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Evaluation de la qualité des eaux des puits couverts munis de pompe dans la commune de Porto-Novo

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par Waris Kéwouyèmi CHOUTI
Université d'Abomey-Calavi (Institut de Mathématiques et de Sciences Physiques) - DESS 2007
  

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CHAPITRE 4 : RESULTATS ET DISCUSSIONS

1. Présentation des résultats des enquêtes et des discussions

Des différentes enquêtes menées, il ressort que la majorité des usagers ont la ferme conviction que l'eau qu'il consomme est potable. Trois familles sur sept seulement disposent de l'eau potable de la SONEB pour la boisson et de l'eau de puits est utilisée pour les autres usages. Aucun des usagers ne contrôle la qualité de l'eau ; ils ne sont pas informés d'une telle possibilité.

a. Enquêtes sur les âges des puits

Tableau n°6 : Les âges des puits

Numéro

1

2

3

4

5

6

7

Quartier de ville

Ouando

Kpakpadja

Houin-mey

Ayimlonfidé

Agbo-kou

Devant l'assem-blée

Adankpamey

Age

Plus de 20 ans

15 ans

20 ans

Deux mois

4 ans

Moins d'un an

Moins d'un an

couverture

Couvert après la réalisation du puits

Couvert après la réalisati-on du puits

Couvert après la réalisati-on du puits

Couvert après la réalisati-on du puits

 

Couvert immédiatement

 

Source : Présente étude

La plupart des puits ne sont pas couverts immédiatement après la réalisation.

b. Enquêtes sur la distance entre le puits et la latrine la plus proche

Tableau n°7 : Distance entre les puits et les latrines

Numéro

Distance approximative(m)

1

2

3

4

5

6

7

50

20

25

10

22

17

09

Type de latrines

Fosse septique et puisard

Puits perdus

Puits perdus

Puits perdus

Puits perdus

Fosse septique et puisard

Puits perdus

Source : Présente étude

Les puits n°4 et n°7 ne respectent pas la distance minimale de 15 mètres conseillés (CREPA). Et toutes les latrines, sauf le n°7, sont construites avec des matériaux non étanches.

2. Résultats et interprétation des analyses physico-chimiques

Les différentes analyses effectuées ont donné les résultats suivants : 

Tableau n°8 : Résultats des analyses de quelques paramètres physico-chimiques

Numéro

1

2

3

4

5

6

7

Nature du matériel de stockage

béton et en

plastique

béton

béton

plastique

plastique

plastique

plastique

Date de prélèvement

25/07/07

25/07/07

25/07/07

25/07/07

02/08/07

02/08/07

03/08/07

Conductrimé-trie

267

602

581

268

270.1

616

151.7

TDS

128.1

275

282

128.5

129.8

300

72.2

Oxygène dissous

0.26

0.95

1.20

0.82

0.76

0.87

0.71

Température (°C)

25.5

25.6

25.5

26.1

25.5

26.2

26.1

PH

4.1

4.0

4.2

4.3

4.5

5.3

5.2

Salinité (°/00)

0

0.3

0.2

0.1

0.2

0.3

0

Dureté (mmol de Ca2+)

0.2

0.7

0.9

0.4

0.6

1.8

0.4

Nitrate (mg/l)

44

67

63

35

34

129

56

Nitrite (mg/l)

0.01

0.03

0.02

0.01

0.01

0.02

0.02

 

Source : Présente étude

La nature du matériel de stockage : il est en béton ou en plastique.

La couleur de l'eau : toutes les eaux analysées sont claires et ne présentent ni mauvaises odeurs ni mauvais goût. C'est pourquoi les populations pensent qu'elles sont potables.

La température : elle varie entre 25 et 26°C.

Le pH : il varie entre 4.0 et 5.3. Ce sont donc des eaux très acides.

D'après le décret n°2001-094 du 20 février 2001 fixant les normes de qualité de l'eau potable en République du Bénin, une eau destinée à la consommation humaine doit avoir un pH compris entre 6,5 et 8,5. Il faut noter qu'une eau acide est corrosive.

La salinité : elle est inférieure à 1. Ce sont des eaux non salées.

La dureté : elle est très faible, inférieure à 2mmol/l de Ca2+ donc il s'agit d'eaux très douces.

Les nitrates : la concentration en nitrate varie entre 34 et 129 mg/l. La valeur maximale permise pour une eau destinée à la consommation humaine par le décret n°2001-094 du 20 février 2001 est de 45 mg/L. Donc les échantillons n°2, n°3, n°6 et n°7 ne respectent pas cette norme. Même pour les autres échantillons, cette concentration est trop élevée et son origine peut être fécale. Les analyses bactériologiques ne nous ont pas permis de confirmer cette affirmation. Ce qui est paradoxal c'est que cinq de ces puits respectent la distance de 15 mètres conseillés par CREPA.

Les puits domestiques sont généralement de faible profondeur. La plupart des eaux de puits de Porto-Novo ont une contamination minérale d'origine fécale (DEGNIDE, 2003).

L'observation du tableau mérite une analyse très approfondie quand on compare les valeurs obtenues pour les échantillons n°6 et 7. Le puits n°6 se trouve à 17 mètres à environ de la fosse septique la plus proche et la concentration en nitrate est la plus élevée 129 mg/l. Tandis que le puits n°7 est le puits le plus rapproché de la latrine mais présente une concentration en nitrate très inférieure au puits n°6. Il faut remarquer que pour le n°7 la latrine est étanche et non étanche pour le n°6.

Les nitrites : la concentration en nitrite dans les eaux analysées est faible.

3. Résultats et interprétation des résultats d'analyses bactériologiques

Tableau n°9 : Résultats des analyses bactériologiques

Paramètres

Désignations

Unité

NG

CMA

1

2

3

Date et heure de prélèvement

-

-

-

13/08/07

13/08/07

13/08/07

Dénombrements des germes banals en 24h à 37°C

UFC/ml

20

50

innombrable

innombrable

25

Dénombrements des germes banals en 48h à 37°C

UFC/ml

20

50

innombrable

innombrable

30

Recherche présomptive des coliformes

Positive ou Négative

Négative

Négative

Positive

Positive

Positive

Dénombrements des Clostridium sulfito-réducteurs

UFC/100ml

0

0

00

00

00

Dénombrements des Escherichia coli après 48h à 44°C

UFC/100ml

0

0

innombrable

00

00

Recherche présomptive des Salmonella et Shigella

Positive ou Négative

Négative

Négative

Positive

Positive

Positive

Recherche présomptive des Pseudomonas

UFC/100ml

Négative

Négative

Positive

Positive

Positive

Dénombrements des Staphylocoques après 36h à 37°C

UFC/100ml

0

0

12

04

04

Conclusion

-

Eau saine

Eau saine

Eau souillée

Eau souillée

Eau souillée

NG : Niveau Guide

CMA : Concentration Maximale Admise

Source : présente étude

Tableau n°10 : Résultats des analyses bactériologiques (suite et fin)

Désignations

Unité

NG

CMA

4

6

7

Source de l'échantillon

-

-

-

 
 
 

Date et heure de prélèvement

-

-

-

13/08/07

13/08/07

13/08/07

Dénombrements des germes banals en 24h à 37°C

UFC/ml

20

50

innombrable

Innombrable

innombrable

Dénombrements des germes banals en 48h à 37°C

UFC/ml

20

50

innombrable

innombrable

innombrable

Recherche présomptive des coliformes

Positive ou Négative

Négative

Négative

Positive

Positive

Négative

Dénombrements des Clostridium sulfito-réducteurs

UFC/100ml

0

0

00

00

00

Dénombrements des Escherichia coli après 48h à 44°C

UFC/100ml

0

0

00

00

00

Recherche présomptive des Salmonella et Shigella

Positive ou Négative

Négative

Négative

Positive

Positive

Négative

Recherche présomptive des Pseudomonas

UFC/100ml

Négative

Négative

Positive

Positive

Positive

Dénombrements des Staphylocoques après 36h à 37°C

UFC/100ml

0

0

00

innombrable

00

Conclusion

-

Eau saine

Eau saine

Eau souillée

Eau souillée

Eau suspecte

NG : Niveau Guide

CMA : Concentration Maximale Admise

Source : présente étude

Selon la méthodologie des analyses bactériologiques faites, on recherche à l'étape n°1 la présence de germes banals dans l'eau et à l'étape n°2 la présence des coliformes indicateurs de pollution. Le décret n° 2001-094 du 20 février 2001 fixe au plus de 20 germes pour les eaux désinfectées et 50 germes pour les eaux non désinfectées. Les puits étudiés ne sont pas désinfectés. Seul l'échantillon n°3 contient moins de 50 germes banals.

De ces résultats statistiques, il ressort que toutes les eaux prélevées en dehors de l'échantillon n°7 ont été contaminées par les coliformes qui proviennent soit des matières fécales soit du sol ou des végétations.

L'étape n°3 de l'algorithme est celle de la recherche des Escherichia coli, des Streptocoques fécaux et des Clostridium perfugens.

Selon le décret, les eaux désinfectées ou non ne doivent pas contenir des colonies d'Escherichia coli et des colonies de Streptocoques fécaux. Notons que par manque de produits de culture, la recherche des Streptocoques fécaux n'a pas été faite.

Seul l'échantillon n°1 contient d'Escherichia coli. C'est un résultat qui ne permet d'affirmer que la pollution de ces eaux est d'origine fécale. La recherche des Streptocoques fécaux qui n'a pas été faite nous empêche de tirer une conclusion quant à la pollution d'origine fécale ou non de ces puits.

A l'étape n°4, les agents pathogènes tels que Salmonella, Shigella, Staphylocoques sont à identifier. Selon le décret une eau destinée à la consommation humaine ne doit pas contenir les germes pathogènes précités. La recherche présomptive de Salmonella et Shigella est positive pour trois des échantillons et indiques donc ces eaux sont souillées par ces germes présentant ainsi un danger pour les consommateurs. La présence des Staphylocoques dans les échantillons 1, 2, 3, et 6 indique également que ces eaux sont souillées.

L'échantillon n°7 a retiré notre attention. C'est une eau suspecte car, pour les analyses effectuées, elle ne contient que les germes banals.

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