3. La pollution
La pollution est une modification défavorable du milieu
naturel qui apparaît comme le sous-produit d'une action humaine, au
travers d'effets directs et indirects
Cette pollution se fait de plus en plus remarquée au
cours de ces dernières années. Les eaux de surface et les nappes
phréatiques sont les plus exposées. Les cours d'eau sont devenus
des lieux privilégiés pour recevoir des ordures
ménagères et des matières fécales. Dans les
ménages, les déchets et les excréta sont mal
gérés. La collecte des ordures n'est pas bien organisée
même dans les grandes villes. L'accès à l'assainissement
est de 32% (PNE).
Même les eaux souterraines qui semblent être
protégées aujourd'hui pourraient être atteintes dans
l'avenir si aucune mesure adéquate n'est prise.
Ces pollutions ont pour conséquence la disparition de
certaines espèces de poissons dans les cours d'eau, la présence
de nitrate dans les puits à une concentration trop élevée,
l'augmentation des maladies liées à l'eau.
4. Développement durable
Le « développement durable » (ou
développement soutenable) est, selon la définition
proposée en 1986 par la Commission mondiale sur l'environnement et le
développement dans le Rapport Brundtland [1] :
« un développement qui répond aux besoins
du présent sans compromettre la capacité des
générations futures de répondre aux leurs ».
En effet, pendant longtemps, l'homme a pensé qu'il peut
continuer à prélever les ressources de la terre sans rien
craindre. Dans le domaine de l'eau, les ressources doivent être bien
gérées en évitant la surexploitation et la pollution des
nappes.
5. Décentralisation
La décentralisation est un transfert de
compétences de l'État à des institutions distinctes de
lui, ici, les collectivités locales. Elles bénéficient
alors d'une certaine autonomie de décision et de leur propre budget sous
la surveillance d'un représentant de l'État (l'autorité de
tutelle).
C'est en 1999 que les lois relatives à la
décentralisation ont été votées par
l'Assemblée Nationale du Bénin. Avec les élections de
Décembre 2002 qui ont permis aux populations de choisir les élus
locaux, le processus de décentralisation est arrivé à son
terme. Une partie des compétences de l'état d'alors a
été transférée aux communes. Depuis ce moment, les
communes ont acquis - du moins en théorie - toutes les
compétences pour exercer pleinement la maîtrise d'ouvrage dans les
domaines de la distribution d'eau potable et de la pratique d'assainissement
sur leurs territoires. Mais « ce processus va de pair avec de
nombreux obstacles dus au fait que certaines parties doivent accepter une
réduction de pouvoir, tandis que d'autres voient accroître leurs
responsabilités sans avoir reçu la formation appropriée ou
sans disposer des moyens nécessaires» (Rapport annuel 2005,
PROTOS).
En effet, les communes n'ont pas encore
développé des moyens et des instruments pour répondre
à leurs devoirs envers les populations. Cette première
génération de maires n'a pas mis en place, dans le cas
général, un personnel technique compétent capable de faire
face au problème de gestion de l'eau et d`assainissement.
|