I.5.1.b Les plongées Nautiles
Le Nautile et un sous-marin conçu pour
l'observation et l'intervention jusqu'à 6000 mètres de
profondeur. Lors de la campagne Nautinil, 22 plongées scientifiques ont
été réalisées par des profondeurs variant de 700
à 3 000 mètres dans deux régions de
Méditerranée orientale, l'une au sud de la Crête, au sein
de la Ride méditerranéenne, l'autre au niveau du delta profond du
Nil dont trois dans la province centrale. Ces plongées ont permis de
localiser les volcans de boue, les cheminées gazeuses et les pockmarks
(fig. 31).
Figure 31: Photographie des structures
d'échappement des fluides dans le fond marins
fond réalisées avec le submersible Nautile (Bayon et
al., 2006)
Ces plongées Nautiles ont cette fois-ci été
opérées dans le domaine de mi-pente.
Un capteur de méthane a été
installé sur le submersible Nautile permettant de
détecter la présence de méthane et de tracer des profils
microbathymétriques d'une plongée à une autre (fig. 32)
(Bayon et al., 2006).
Figure 32: Cartes bathymétriques des
deux sites explorés dans la province centrale du Nil et
le tracé de la position du Nautile et le profil 3-5 kHz
NL2-6 A.
B : Plongée NL7 à 1700 m de
profondeur ;
C : Plongées NL6 et NL14 à 2100 m
de profondeur (Bayon et al., 2006)
La figure 32 présente la carte de
réflectivité du fond marin, les profils bathymétriques, la
carte des ècho-faciès et la présence de la croûte
carbonatée le long de chaque plongée obtenue grâce au
sondeur multifaisceau.
Figure 33: Carte de réflectivité
de la zone explorée lors des plongées NL6 et NL14 obtenue avec
le sondeur multifaisceaux EM300 et les profils bathymétriques, la carte
des ècho-faciès et les graphes montrant les quantités
du méthane et la présence de la croûte carbonatée
(Bayon et al. et al., 2006)
En combinant les données géophysiques, des
observations in situ et les profils bathymétriques, on peut
identifier quatre structures qui sont :
- des croûtes carbonatées superficielles de 500m de
long et 5 m de hauteur (fig. 30 A,B,C et D);
- des larges dépressions sédimentaires d'environ
100 m de long et 3 m de profondeur montrant une intense activité
biologique (fig. 30G) ;
- des zones carbonatées en creeping
présentées en blanc sur la carte de réflectivité
(fig. 32) ;
- des Pokmarks correspondant à des dépressions
sub-circulaires à des tailles variables (fig. 30E, F)
- des carbonates fracturés ont été aussi
observés au niveau des zones de scarpement (Fig. 30B).
Les plongées in-situ ont montré que les
sorties de fluides étaient favorisées dans les zones amincies de
la masse en reptation lente. (fig. 32). Des pics de méthanes y ont en
effet été enregistrés.
Chapitre 4 : Synthèse et discussion
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