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Acteurs et mobiles de la guerre du rassemblement congolais pour la démocratie : une entreprise de prédation au nord kivu (inédit)

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par Paul VYASONGYA
Universite Catholique du Graben - Licence 2003
  

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II.4.1.4. La première transition 1990-1997

Cette première transition prend sa source le 24 avril 1990, date du discours sur la démocratisation des institutions, prononcé par le président lui-même. Après avoir reçu plus de 1500 mémorandums de la part de toutes les forces vives zaïroises, le président Mobutu accepte le multipartisme d'abord limité à deux puis intégral. Mais Mobutu était vite revenu sur sa décision.

Les Congolais avaient identifié la dictature de Mobutu comme la cause de la paupérisation nationale. La transition se définissait dès lors comme la période qui devait passer le pont entre les deux systèmes politiques, celui de la deuxième République qui avait détruit et celui de la troisième République qui devait être reconstructeur. Cette transition devait durer une année et les misions lui assignées étaient :

- Elaboration du projet constitutionnel ;

- Organisation du référendum ;

- Organisation des élections libres, transparentes et équitables qui désigneraient les gouvernants de la troisième République((*)1).

Néanmoins, tous les espoirs suscités en 1990 pour un nouveau départ seront sans effet jusqu'en 1996 c'est-à-dire six ans de crise institutionnelle et constitutionnelle. Le président Mobutu a été le seul patron de la transition alors que celle-ci avait déjà une ligne à suivre. Elle s'est traduite par la perte du rôle prépondérant du Parlement, la discorde entre les deux familles politiques (Opposition et Mouvance présidentielle) et la faiblesse excessive de l'Opposition fort divisée. Dans un intervalle de temps très réduit, neuf gouvernements ont été formés sans bilan positif.

II.4.1.5. La deuxième transition 1997-2003

Le 17 mai 1997, après une révolution de sept mois, l'A.F.D.L. prit le pouvoir par les armes et son président L.D. KABILA s'autoproclama président de la République Démocratique du Congo. Désormais ce chef rebelle assuma l'autorité de transition, mais très vite ce nouveau régime se caractérisa par une nouvelle dictature. Le décret-loi n° 003 du 28 mai 1997 relatif à l'organisation et à l'exercice du pouvoir concentra les pouvoirs législatifs, exécutif et judiciaire et octroya les pleins pouvoirs au président de la République. Très vite, le peuple comprit que la victoire de la révolution contre Mobutu n'était pas une victoire de gestion démocratique de l'appareil politique.

Entre mai 1997 et octobre 1998, des remaniements gouvernementaux eurent lieu mais la part des forces vives n'était pas identifiée. L.D. KABILA devint l'homme contesté par l'Opposition interne et la Société Civile l'accusa d'être l'otage des Rwandais.

Ainsi, la deuxième transition n'échappa pas à la dictature caractérisée par la forte capacité répressive de l'univers politique et la suspension des activités politiques. Entre-temps, depuis le 02 août 1998, une nouvelle rébellion, celle du R.C.D., voyait le jour à l'Est du pays.

Enfin, après la signature des accords de LUSAKA en Zambie, consacrant l'arrêt des hostilités entre les forces rebelles et le gouvernement de Kinshasa, cette transition prit fin avec l'assassinat du président L.D. KABILA en date du 16 janvier 2001 à Kinshasa. Son fils Joseph prendra le pouvoir.

* (1) KALOMBO NKOLE, D., Zaïre, autopsie d'une transition ratée, difficile métamorphose, retour à la guerre, Bruxelles, Pistes Africaines, 1997, p. 13.

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