Acteurs et mobiles de la guerre du rassemblement congolais pour la démocratie : une entreprise de prédation au nord kivu (inédit)( Télécharger le fichier original )par Paul VYASONGYA Universite Catholique du Graben - Licence 2003 |
I.1.4. La NationalitéCe concept est défini par le dictionnaire Grand Larousse comme étant le lien juridique et politique donnant à un individu la qualité de citoyen d'un Etat((*)1). Elle peut être un groupement d'individus ayant même origine, ou tout au moins une histoire et des traditions communes : les natalités rendent toutes à s'organiser en Etats. Etat, condition d'un peuple constitué en corps de nation ; nation considérée dans sa vie propre et individuelle : la nationalité rwandaise, un lien qui unit une personne physique ou morale, ou une chose à l'Etat rwandais. La nationalité des personnes physiques est attribuée unilatéralement et discrétionnairement par chaque Etat, elle peut s'acquérir par la filiation (Jus sanguinis), par la naissance sur le territoire (Jus solis), par le mariage avec un national ou par adhésion acceptée (naturalisation). Aussi certains individus peuvent posséder la nationalité de plusieurs Etats. I.1.5. La ressourcePour le Petit Larousse grand format, le concept « ressource » se définit comme étant l'ensemble des potentialités qu'offre le milieu physique, notamment dans le domaine énergétique, minier, forestier. C'est cette conception de ressource naturelle qu'avait prise en considération le rapport du PANEL de l'ONU sur le pillage des ressources naturelles en République Démocratique du Congo. Cependant, nos analyses s'orientent vers les visions du même dictionnaire qui précise que les ressources sont les moyens d'existence d'une personne ou élément de richesse ou encore de la puissance d'une nation. Cette définition tient compte de la faune, la flore et les finances d'une nation ou d'un individu contrairement au rapport de l'ONU qui n'avait pas insisté sur les finances publiques et des biens de personnes pillés. I.1.6. La gouvernanceLe concept de « Gouvernance » n'est pas neuf. Depuis longtemps, il a sa place dans des discours politique et universitaire, dans le sens où il se réfère à la tâche consistant à veiller au bon fonctionnement des rouages d'un gouvernement ou d'une entité semblable, par exemple une organisation. Depuis que la Banque Mondiale (1989) a su désigner les raisons de la crise qui déferle sur le continent et déceler une carence dans les méthodes de gouvernement. Plus précisément, elle a mis le doit sur des phénomènes tels que la personnalisation excessive du pouvoir, le déni des droits fondamentaux de la personne, la corruption généralisée et la prédominance de gouvernement non élus et n'ayant de comptes à rendre à quiconque. Dans cette perspective, on perçoit un appel implicite, sinon explicite, à la libéralisation et à la démocratisation. La croissance ne pourra se produire que si les dirigeants politiques renoncent à leurs pratiques autoritaires. La gouvernance, telle que nous la définissions ici, est la gestion consciente et organisée des structures du régime, dans le but de renforcer la légitimité de la sphère publique((*)1). Dans cette définition, le régime et la structure de la gouvernance sont identiques. Pour GORAN HYDEN, la gouvernance est un concept relationnel, qui met l'accent sur la nature des interactions entre l'Etat et les acteurs de la société((*)2). Pour le dictionnaire Webster, le mot « gouvernance » est synonyme de « government », qu'il s'agit de l'art ou du processus du gouvernement, (en particulier) de la direction et du pouvoir, revêtus d'autorité. Cette définition se rapporte aux actions et aux fonctions du pouvoir exécutif. * (1) Grand Larousse encyclopédique, Tome septième, Paris, Librairie Larousse, 1963, p. 679. * (1) Goran HYDEN, Gouvernance et étude de la politique, In Gouverner l'Afrique. Vers un partage des rôles, Paris, Nouveaux Horizons, 1992, p. 10. * (2) Michael BRATTO & Donald ROTHCHILD, Bases institutionnelles de la gouvernance en Afrique, In Gouverner l'Afrique. Vers un partage des rôles, Paris, Nouveaux Horizons, 1992, p. 379. |
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