Microcrédits et lutte contre la pauvreté: l'exemple du programme de développement intégré de Fatick(PDIF)( Télécharger le fichier original )par NDEYE DIBOR NGOM Université Cheihk Anta Diop - 2009 |
ConclusionAu Sénégal, la micro-finance a connu une expansion remarquable qui se traduit par l'augmentation du nombre des structures financières et la diversification des service et produits offerts aux populations. Elle cherche à offrir un accès aux ressources financières à des populations exclues des circuits bancaires classiques à fin d'appuyer leurs efforts pour améliorer leur condition de vie. Outre l'engouement des populations, l'essor de la micro-finance découle également de l'engagement des pouvoirs publics et des partenaires à appuyer le développement et la promotion de la micro-finance considérée comme un moyen qui contribue à la croissance économique et à la lutte contre la pauvreté. Enfin, est-il vraiment nécessaire de disposer d'une définition idéale de la pauvreté pour pouvoir agir ? Quand la volonté existe pour s'en sortir, les pauvres eux-mêmes devaient pouvoir trouver les ressorts nécessaires à leur lutte, les actions extérieures venant en complément et non en substitution de leurs propres efforts.
Chapitre 2 : Présentation du programme de développement intégré de FatickIntroductionLe PDIF est un programme de développement implanté dans la région de Fatick en 2003. Programme vise les organisations paysannes et en particulier les femmes, qui sont traditionnellement exclues du système classique bancaire. Le choix de la région de FATICK s'est fait suite à deux études sur la situation socioéconomique de la région. Ainsi la démarche du PDIF s'inscrit dans le paradigme actuel de la lutte contre la pauvreté. Plus particulièrement il s'agit, dans le contexte de la décentralisation de << soutenir les populations dans la construction d'un projet collectif et en s'appuyant sur les ressources locales >>. 6(*) Le siège du PDIF est situé dans le département de FATICK au quartier Ndouck. Section I : Genèse du PDIF et mise oeuvre du PDIF1) La genèse du PDIF Le programme est né suite à la phase pilote (1999-2003) avec onze groupements de la région de FATICK. Ces onze GPF avaient bénéficiés d'une subvention de 20 millions de FCFA pour le financement et le développement d'activités génératrices de revenues en soutien aux femmes qui rencontrent des difficultés d'accéder aux crédits. Ainsi des enquêtes ont été menées au niveau des GPF de Guelwar (DIAKHAO) et THIALE. Ces deux GPF avaient bénéficiés d'un financement de 3 millions chacun. Le GPF de DIAKHAO avait mené des activités de crédits révolving et celui de THIALE sur la chèvrerie. Les financements été bien gérés, ils ont encore renouvelé l'expérience à ces mêmes GPF dont DIAKHAO avait opté pour une boutique de consommation et THIALE avait augmenté sa chèvrerie. En plus le GPF de DIOUDOUL avait copté 1 million de FCFA qu'il a géré en crédit revolving. Fort de tous cela, l'idée d'élargir le financement sur d'autres GPF de la région est née. 2 la mise en oeuvre du programme Le PDIF est financé par la coopération Belge et par l'ONG Belge <<SOS Faim>>. SOS Faim a été crée en 1964. L'objectif de cette ONG est d'agir durablement conte la faim. A travers ses donateurs, SOS faim développe plusieurs actions dans 12 pays dans le monde. En Afrique, l'ONG mène des actions au Sénégal, Burkina Faso, Cameroun, Congo Brazzaville et Congo Kinshasa et en Ethiopie en 1998, le SOS Faim confie au GERAD (groupe d'étude, de recherche et d'appui au développement) une étude préalable d'identification des régions les plus pauvres au Sénégal. Cette étude sera suivie d'une seconde étude sur les organisations paysannes actives au Sénégal en 1999. C'est suite à ces deux études que le GERAD sera choisi par SOS Faim pour mettre en oeuvre le PDIF. Le GERAD est un bureau d'étude issu du milieu universitaire qui allie recherche et action en matière de développement. Sa principale mission est à la fois, de participer à l'évolution de la recherche en sciences humaines et sociales et d'améliorer les conditions de vie des populations. 7(*) * 6 CF, mémo sur les activités du PDIF * 7 Source : http : www gerad.org |
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