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Microcrédits et lutte contre la pauvreté: l'exemple du programme de développement intégré de Fatick(PDIF)

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par NDEYE DIBOR NGOM
Université Cheihk Anta Diop -  2009
  

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Conclusion

SOS Faim, avec le GERAD a choisi depuis 1999 d'aider la région de FATICK à travers le Programme de Développement Intégré de FATICK.

Le choix de la région de FATICK repose sur son taux de pauvreté élevé (50%). De plus, la région de FATICK est bien dotée en système financier décentralisés (SFD) ce qui peut faire penser que le microcrédit y occupe une place importante.

Depuis 2004, le PDIF oeuvre à aider les populations paysannes mais aussi urbaines à sortir de leur précarité. Par rapport à sa dynamique de lutte contre la pauvreté le PDIF offre à travers ses actions une très large gamme de services financiers d'épargne, de crédit, de micro-subvention à un cout moins élevé que ceux des banques classiques et instituts de micro-finance de la région.

Avec un personnel technique réduit (5), le PDIF travail avec prés de 20 unions de femme dans son activité de microcrédit, soit environ 15950 femmes financées pour des montants comprises entre 50 000 et 300 000 FCFA.

Vu l'importance du nombre de femme financé jusqu'ici, on essayera dans le chapitre qui suit de faire une évaluation des opérations de microcrédit du PDIF.

Chapitre III : Evaluation du volet microcrédit du PDIF

Introduction

Il y a 5 ans, les partenaires et les différents acteurs du PDIF ont défini des objectifs visionnaires qui devraient libérer une grande partie de la population de FATICK des chaines de la pauvreté extrême, de la faim. Ils ont établi des cibles pour arriver à l'égalité des sexes et à l'autonomisation des femmes, à un environnement durable et un partenariat régional pour le développement. En bref, ils ont dressé un programme pour une amélioration de la vie des populations et se sont engagés à n'épargner aucun effort pour que cette vision s'accomplisse.

Face à l'échec relatif des politiques d'ajustement structurel dans les pays en développement, un consensus s'est établi au niveau international sur le l'importance non seulement du contenu des politiques économiques mais également de la manière dont elles sont mises en oeuvre. De nouveaux facteurs comme la gouvernance, l'adhésion et la participation des populations sont dorénavant placé au coeur du programme de développement. C'est dans cette même vision que le PDIF a été élaboré avec la participation des bénéficières du programme et les services étatiques.

Par ailleurs, selon les résultats du RGPH 2002, la population de la région est à majorité composé de femme et 87,4% de cette population vit en milieu rural.

De ce fait, le PDIF pour atteindre son objectif de réduction de la pauvreté à ciblé les femmes et particulièrement les femmes rurales durant sa première phase (2003-2007).

Après quelque années de dure labeur, une tentative d'évaluer l'impact du programme sur le niveau de vie des populations est initiée.

La démarche adoptée pour réaliser cette étude repose d'une part sur la synthèse des connaissances de l'Etat de la pauvreté à FATICK et sur la démarche du PDIF, d'autre part sur la définition des méthodes et du choix des critères d'analyse des informations recueillies.

Sur la base des informations obtenues à partir de la documentation des questionnaires et un guide d'entretien ont été élaborés aussi bien pour les membres du GPF, les Président des GPF et union, les MEC et les services techniques de base.

Ces entretiens nous ont permis de recueillir leurs opinions et perception sur le PDIF.

Section 1 : Identification des acteurs et des dimensions à évaluer.

Il n'est pas toujours aisé d'évaluer un programme de développement car les dimensions à évaluer ne sont pas souvent quantifiables. Du moment que la définition de la pauvreté n'est pas figée. Elle varie selon l'auteur, l'institution, la politique prônée, etc.

Le rapport sur le développement humain (PNUD, 1997) en donne un glossaire, en relation avec le concept de développement humain et une approche qui va au-delà de l'aspect strictement monétaire.

En plus de cette variable-clé qu'est le revenu ou la consommation, le PNUD relie la pauvreté à la problématique du développement en général et du développement humain en particulier, la définition inclut les besoins et la capacité d'exercer certaines fonctions sociales, capacité qui dépend d'un certain niveau de santé, d'éducation, d'insertion social dans la communauté et d'intégration de la dimension genre.

Parmi les variables prisent en compte par le PNUD celui du revenu est le plus souvent considéré aussi bien par les pauvre et les organisations internationaux.

1) les acteurs

Le ciblage social consiste à sélectionner au sein d'un ensemble, une entité plus restreinte. La cible, qui peut être une catégorie de la population, une portion du territoire, en vue de lui faire bénéficier d'une manière prioritaire, voire exclusive, d'une ambigüité dans le ciblage social selon qu'il vise d'abord à redistribuer davantage vers les plus modestes ou bien d'abord à réduire les dépenses de l'Etat providence.

La tendance est à créer et additionner des politiques spécifiques en direction des différentes catégories d'exclus, de chômeurs, de mal-logés, de défavoriser. Afin d'être adapté le plus possible aux <<terrains>>, la sélectivité se fait de plus en plus grande, ce qui pousse à une segmentation renforcées des mesures et de leurs cibles.

La tentation du ciblage est renforcée par les revendications en faveur des discriminations positives. Il s'agit, au nom de l'équité, de corriger les inégalités de situation par les inégalités de traitement. Le ciblage social se substitue ainsi aux politiques universelles garantissant à chaque citoyen les mêmes droits. Concernant le PDIF, le ciblage social s'est tourné vers les femmes et les femmes rurales en particulier car les statistiques indiquent que la population de FATICK est en majorité composée de femme et 87,4% de cette population vivent en milieu rural.

Par ailleurs, les mutuelles d'épargne et de crédit jouent un rôle important dans le programme.

2) les dimensions

- la pauvreté vue à travers le prisme défavorisant des revenus.

Pour se qui considère la pauvreté principalement en terme de revenu, la réduction de la pauvreté apparait comme un processus faisant évoluer les ménages d'une position stable située <<en-dessus du seuil de pauvreté >> à une position stable située <<au-dessus du seuil de pauvreté>>. Cette vision est à l'origine de stratégies visant la <<hausse de revenus durablement bas>> (Dreze et Sen, 1989). Dans le contexte des services financiers, ces stratégies mettent l'accent (souvent exclusivement) sur l'octroi de crédit pour la génération des revenus dans le cadre d'une activité indépendante.

Dans notre cas, on fera une étude comparée du niveau de revenu mensuel des personnes enquêtées avant leur partenariat avec le PDIF et le niveau de revenu au moment de l'enquête.

- le capital humain : le niveau d'éducation

Selon Armartya Sen, la pauvreté ne devrait pas être appréhendée par les réalisations (niveau consommation ou de revenu), mais par la capacité des individus à y avoir accès. Ce sont donc les moyens permettant de satisfaire un certain nombre de besoin qui doivent être privilégiés. Dans ce sens, le capital humain et plus précisément l'éducation s'avère un critère pertinent puis qu'un niveau élevé d'instruction ouvre accès à des conditions meilleures. Etre faiblement doté en capital humain peut aussi être considéré une fin en soi valorisant en tant que telle. La pauvreté en terme de capital humain s'interprète dans se cas comme une forme de privation ou un besoin non satisfaite. Enfin, l'indicateur retenu pour le capital humain portant sur un stock n'est pas touché par les aléas conjoncturel, il appréhende également une forme structurelle de pauvreté : l'éducation concernant les bénéficiaires du PDIF, on a à faire à des individus âgés dans la plupart des cas, on mettra le niveau d'étude des bénéficiaires en exergue.

- L'insertion sociale et la discrimination

La pauvreté du point de vue de l'insertion sociale est un phénomène assez rarement considéré dans les études économiques. Pourtant, les analyses sociologiques insistent sur le fait que la marginalisation ou l'exclusion conduit à développer une culture de la pauvreté dont il est difficile de sortir (de persistance de la pauvreté). Il convient également de souligner que le capital social permet d'accéder à certains services, de saisir des opportunités ou sur des décisions susceptibles d'avoir un impact sur ses conditions de vie.

Différent critères peuvent être considérés pour appréhender empiriquement le concept d'exclusion social : sentiment subjectif d'exclusion des réseaux d'entraide et de solidarité, accès à l'information etc. Partant des variables disponibles, nous retiendrons ici trois types d'indicateurs : l'appartenance à des associations, l'existence et la diversité des types d'aide mobilisable, et la discrimination selon l'appartenance ethnique, le sexe, l'éducation ou le niveau social.

Le choix des indicateurs est basé sur la définition de la pauvreté et sur des critères de la pertinence, la fiabilité et la solvabilité des variables choisies. Ces variables sont le revenu mensuel, la santé, l'éducation, l'habitation et la bonne gouvernance.

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