Section III : Interprétation
Pour le facteur éducation, la plupart des femmes ont
arrêté les études à l'élémentaire.
Elles n'ont pas de longue étude seule, un faible taux de 5.6% des
leaders et 14.0% des membres ont pu atteindre le lycée.
Cette dimension introduit dans la définition depuis
seulement quelques années peut être appréhendé ici
à travers les problèmes liés à l'éducation
des enfants des femmes enquêtées.
D'après les résultats de l'enquête, les
difficultés que rencontrent ces femmes dans l'éducation de leurs
enfants n'ont pas variés. Il en résulte donc que les financements
octroyés par le PDIF pour ces femmes ne les a permis de résoudre
les problèmes d'enseignement des enfants. Par ailleurs, le PDIF organise
des séminaires de formation pour les aider dans la gestion de leur
activité, ce qui constitue un plus dans leur formation intellectuel.
En ce qui concerne la variable santé, on constate une
amélioration de 16.3% pour les membres. Mais ce taux n'a changé
pour les leaders. Cela peut être expliqué par l'âge dû
à l'insuffisance d'infrastructure sanitaire de pointe dans la
région de Fatick. Pour certaines maladies, on a souvent recourt à
la région de Kaolack, ou de Diourbel ; parfois même Dakar et
cela nécessite des sommes qui ne sont pas à la portée de
tout le monde.
Ensuite, le besoin de financement a diminué de 25,6% pour
les membres et de 27,8% pour les leaders. Lorsqu'on observe le taux
élevé qui affirmait avoir eu des problèmes pour le
financement de leurs activités économiques, cela
réconforte l'hypothèse d'insuffisance des structures
financières pour les pauvres. Sur ce point, les femmes ont salué
l'initiative du PDIF dans leurs opérations de microcrédit. Elles
en demandent encore plus. Par exemple quand on les demande, quelles
requêtes elles font à l'endroit du PDIF ?elles veulent entre
autres qu'il augmente le montant des prêts pour qu'elles puissent
davantage diversifier leurs activités. Qu'il révise le taux
d'intérêt en baisse qui est maintenant de 16% par an.
A la question « comment utilisez-vous vos
bénéfices ? » la plupart disent que ces
bénéfices sont destinés à leur famille. Ce qui peut
expliquer la réduction de 11,6% pour les membres et 22,6% pour les
présidentes est les problèmes liés à
l'alimentation. Donc la théorie qui stipule que les prêts
octroyés aux pauvres sont souvent destinés à la
consommation se vérifie avec les femmes bénéficiaires du
microcrédit PDIF.
Les difficultés liées à l'accès
à l'eau potable ont subit une amélioration de 13,9% pour les
membres et de 38,8% pour les leaders.
L'ensemble des dimensions qualitatives de la pauvreté
étudiées ici ont subit des améliorations. Ce qu'on ne peut
pas dire pour autant en ce qui concerne la variable du revenu mensuel, car le
niveau du revenu mensuel a certes augmenté pour certaines d'entre elles,
mais elles le dépensent au jour le jour. Ce qui fait qu'elles
quantifient mal leurs revenus mensuel.
Par ailleurs, l'installation du PDIF dans la région de
FATICK a beaucoup contribué au développement des trois(03)
mutuels : « Sante Yalla », « MEC
le Sine » et « Dimbalanté ». Le programme
a augmenté le nombre de leurs clients. Du moment où les fonds
sont gérés par ces mutuelles, elles sont chargées
d'effectuer les décaissements au profit des GPF
sélectionnés par le PDIF et les récipiendaires des
prêts versent dans ces même mutuelles lors des remboursements.
Hormis la rémunération que le PDIF leur donne pour les services
rendus ; elles peuvent travailler avec les épargnes des membres. Il
y a certaines gérantes qui ont affirmé lors de l'enquête,
qu'elles avaient parfois des besoins de financement non satisfaits. Avec
l'arrivée du PDIF, on est à l'abri de ce type de
difficulté. Quant à leurs bénéfices nets
d'exploitation ils ont aussi augmenté. On note une hausse de
13 236 563 FCFA pour la mutuelle « Sante
Yalla » ; 4 719 280 FCFA pour la « MEC le
sine » et 500 000FCFA pour la mutuelle
« Dimbalanté ».
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