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L'aide nord-sud: jeux et enjeux?

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par Abderrahim ENNADIR
SMBA Faculté de droit de Fès - Licence 2007
  

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Paragraphe 2 : l'impasse financière

du Tiers Monde

Pour la majorité des investisseurs étrangers, les économies instabilité politique et économique souvent liée, des fluctuations de l'échange et à une offre limitée d'instruments de transactions notamment auprès des marchés financiers.

En plus, les aides financières des pays industrialisés s'orientent, en effet, vers des projets «pharaoniques», qui exigent d'énormes investissements, peu productifs (grands barrages industriels, installations somptuaires, etc.). Elles sont aussi destinées aux dépenses militaires, à la consommation de produits courants de haut de gamme ou contribuent même à la fuite de capitaux opérée par des membres des secteurs privés ou gouvernementaux y compris certains chefs d'États autoritaires1.

On reproche aussi à l'aide financière de couvrir des dépenses de prestige destinées à s'attacher des milieux dirigeant et de renforcer le pouvoir politique et économique de la classe ou du groupe social dirigeant, au détriment d'une réelle amélioration du sort des masses déshéritées.

Malgré le caractère apolitique du FMI, celui-ci suit les objectifs

politiques des pays donateurs. Comme le dit très bien le secrétaire américain au trésor dans les années 80, Donald Reagan, «le FMI est une institution fondamentalement apolitique ... ce qui ne veut pas dire que les intérêts politiques et sécuritaires des États-Unis ne soient pas servis par le FMI».

Qui paie les violons choisit la musique ! On ne s'étonnera donc pas qu'une institution internationale comme le FMI ait tendance à servir en premier les

intérêts de ses membres les plus riches. Chaque pays membre dispose de droits de vote proportionnels à sa souscription1.

En effet, l'aide cherchait moins à résoudre les difficultés qu'à les rendre supportables, en dissimulant les causes réelles du sous-développement. En plus, l'aide qui devait être consacrée en priorité aux investissements productifs, est dans une trop forte proportion détournée de son objet, par exemple par les salaires extravagants des fonctionnaires internationaux et d'une foule d'intermédiaires.

L'apport d'un CARDOSO est notamment décisif lorsqu'il montre comment les relations de dépendance peuvent être modulées en fonction des stratégies des détenteurs du pouvoir au centre du système international.

La construction d'une hégémonie américaine a ainsi rompu avec le modèle impérial propre au 19ème siècle. Abandonnant la production agricole aux pays périphériques pour confier au centre l'oeuvre de production industrielle. Cette division du travail a été bousculée par les États-Unis qui ont, au contraire, innové en concevant des formules de dépendance par «enclavisation», organisant et contrôlant directement, au sein du monde en développement, des lieux d'investissements et de productions à faible coût.

L'ordre politique s'en trouve transformé : le pouvoir, dans les sociétés périphériques, perd un peu plus sa fonction délibérative, les enclaves échappent davantage à sa souveraineté, l'hypothèse de l'incorporation se trouve aggravée2.

La faillite des États africains réside dans le fait qu'ils se sont satisfaits de cultures d'exportations implantées par les anciens colonisateurs. Attitude imprévoyante qui ne pouvait que renforcer leur dépendance. En effet, les colonisateurs ont certes opéré un transfert de la

1- Susan GEORGES, «Jusqu'au cou: enquête sur la dette du Tiers Monde», La Découverte, 1989, P. 84.

2- Bertrand BADIE, «L'État importé», Fayard, 1992, P. 20.

«souveraineté» au profit des nouveaux États mais avec cette nuance de grande importante qu'ils aient pris soin de définir par avance ce que les pays africains allaient produire et de mettre en place les moyens de communication et d'approvisionnement qu'ils utiliseraient pour le transport de ces productions vers les métropoles. Aujourd'hui, 50 ans après l'indépendance, il est souvent plus facile d'entrer en communication à partir de l'Afrique avec Paris qu'avec Nairobi ou Abidjan.

Par conséquent, l'État Africain donne aux pays industrialisés plus qu'il ne reçoit d'eux. Ce qui le laisse dans une position marginale et dominée par l'occident. Ainsi, la marginalisation économique conduit à une marginalisation politique.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius