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Regards croisés sur une femme confrontée à  l'exercice du pouvoir : Marie Stuart dans les écrits de G. Buchanan et J. Leslie (1561-1587).

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par Mélanie Boué
Université de Provence - Master 1 recherche Histoire 2009
  

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III. Marie Stuart et la littérature de cour.

Buchanan fut au service de la reine durant les cinq années de son règne, il eut le loisir d'écrire de nombreux travaux pour sa muse. Comme nous l'avons précisé, le poète avait été occupé à partir de 1552 à compléter les paraphrases de ses Psaumes. La rédaction de ces paraphrases s'était écoulée sur quinze ans et finalement l'humaniste écossais décida de dédier cet ouvrage à la reine. On sait que Buchanan avait passé trois ans de sa vie en prison à Lisbonne après que le tribunal de l'Inquisition le condamna pour hérésie. Quand Buchanan rentre à Paris en 1553, le pape lui octroie son pardon et le poète désire montrer qu'il n'est pas un opposant à l'orthodoxie. C'est dans ce contexte qu'il entame la rédaction des paraphrases.82(*) En plus de cette entreprise, en tant que poète latin de la cour, il est chargé d'écrire les poèmes relatant les évènements officiels de la cour. La plupart de ses poèmes concernaient Marie ou les cérémonies que la reine donnait à la cour.

Deux poèmes de Buchanan furent écrits en l'honneur de Marie. Ils forment une paire et décrivent respectivement la reine enfant et la reine adulte. Le premier, « Maria Regina Scotiae puella », dit combien la reine a su exercer son esprit pour devenir érudite : « She herself surpassed both Nature and Art by so much / That the one seemed crude and the other unskilful »83(*). A l'inverse le second, « Eadem adulta », est assombri par la haine que Buchanan voue au Cardinal de Guise, ce qui laisse à penser qu'il a été écrit après 1566, peut-être après le massacre de la Saint-Barthélemy : « If my uncle had not been so dangerous to me and so dishonourable, I, Mary, should have been the leading lady of the age ».84(*) Le plus beau des poèmes que Buchanan ait adressé à la reine est sans doute le poème dont nous avons fait mention un peu plus haut et qui ouvre l'ouvrage de paraphrases des Psaumes. Même si l'on constate que Buchanan a des mots durs à l'encontre de Marie après son abdication, force est de constater que cette dédicace semble tout à fait sincère. Le fait de savoir que cet éloge se transforme plus tard en accusation n'enlève rien au charme du poème.

D'autres poèmes composés en Ecosse et pour la reine concernent des échanges d'anneaux entre Marie Stuart et la reine Elizabeth. Au début de l'année 1562, les relations entre les deux souveraines semblent tout à fait cordiales et l'on parle d'organiser une rencontre entre les deux cousines l'été suivant. Sir James Melville explique que Moray était en bons termes avec Leicester, et les relations avec William Cecil étaient elles aussi amicales. En février Randolph informe Cecil que : « La reine propose de faire parvenir à sa Majesté la Reine (Elizabeth), par son intermédiaire ou bien par celui de quelqu'un d'autre, une jolie bague surmonté d'un diamant en forme de coeur ».85(*) Il semble que Randolph ne reçut une réponse à cette lettre que le 17 juin. Cecil écrivit que la reine était tout à fait enchantée par cette idée et qu'elle appréciait la gentillesse de sa cousine. En retour elle devait écrire quelques vers pour Marie Stuart et envoyer à son tour une bague. Elizabeth reçut sa bague le 12 juillet, accompagnée de quelques vers écrit par Buchanan. Dans ce cas précis, les vers de Buchanan servent la reine d'Ecosse en ce sens qu'il ont un but politique : rassurer la reine d'Angleterre et l'informer des bonnes grâces de sa cousine afin qu'Elizabeth accepte de la rencontrer. On ne sait si ce sont les vers de Buchanan ou le présent qui ont touché la reine d'Angleterre, mais Elizabeth accepta finalement de rencontrer la reine d'Ecosse. Toutefois le 15 juillet Elizabeth reporta la rencontre à l'année suivante, fixant la date de celle-ci aux alentours du mois d'août 1563. Les deux reines ne se rencontrèrent jamais.

Un deuxième groupe de poèmes écrits par Buchanan durant le règne de la jeune reine d'Ecosse est composé de mascarades rédigées pour divertir la cour et son monarque. La première série de mascarades fut composée pour l'événement du dimanche 13 janvier 1563, à l'occasion duquel Marie Fleming fut couronnée « reine ». Ces mascarades écrites pour amuser et divertir la cour peuvent sembler futiles. En effet, pourquoi employer un humaniste de renom pour écrire des pièces qui ne servent qu'à distraire la cour ? Le rayonnement culturel d'une cour européenne avait toute son importance. En dépit du fait que le but premier de ces mascarades ait été de divertir, il apparaît que ces spectacles représentaient aussi un élément de diplomatie. John Knox, qui fulminait à l'idée que la cour écossaise ne soit que bals et représentations, assimilait cette débauche d'amusement à l'immoralité de la reine Marie Stuart : « Thair began the masking, which from year to year hath continewed since ».86(*) Selon John Knox toutes ces festivités étaient contraires à la volonté de dieu. Pour Knox : « banketting, immoderat dansing » sont liés à la cupidité du monarque qui ne se soucie pas des vrais problèmes, tel que la pauvreté par exemple.87(*)

Le réformateur calviniste associe donc l'art de bien gouverner à la raison et à la droiture, par opposition, tout ce qui relève du domaine des passions, n'est qu'excès. Le monarque ne peut gouverner selon ses passions. La raison est supérieure aux désirs et le pouvoir ne peut être exercé de manière juste que lorsque le monarque gouverne avec raison. On retrouve ici l'idée de Platon selon laquelle raison et passion représentent deux sphères opposées. Platon situait la raison et la passion dans deux parties distinctes de l'âme. La raison, plus noble, était placée dans la tête, tandis que la partie désirante siégeait dans le ventre. Les passions conduisent l'homme à négliger la raison, à ne plus vivre que selon sa sensibilité et ses impulsions, c'est-à-dire à vivre dans l'illusion en ignorant à la fois l'essence des choses extérieures et la sienne. C'est ce que semble reprocher John Knox à Marie Stuart. Cette accusation soulève deux problèmes. Tout d'abord, cela indique que selon les réformateurs Marie Stuart n'est pas un bon monarque parce qu'elle écoute ses désirs personnels en demandant à sa cour de prendre part à de tels spectacles. Ceci prouve qu'elle écoute d'avantage sa personne que ses sujets, donc c'est une reine égoïste et immorale. Enfin, John Knox, en évoquant l'absence de qualité morale de la reine, souligne que celle-ci est bien trop encline à écouter ses passions et rejoint la théorie selon laquelle les femmes, puisqu'elles sont susceptibles de céder plus facilement à leurs passions, ne peuvent gouverner. Leur tendance à écouter en premier lieu leur passion plutôt que leur raison est une preuve que les femmes sont moins intelligentes que les hommes. Autoriser une femme à gouverner une assemblée d'hommes est donc contraire à l'ordre naturel.88(*)

Toutefois, il semble que les détracteurs de Marie Stuart aient simplifié un phénomène beaucoup plus complexe en jugeant les divertissements de la cour complètement inutiles. En effet, Elizabeth et Catherine de Médicis multipliaient elles aussi les représentations et la splendeur des fêtes qu'elles organisaient était toujours louée.89(*) Chaque cour européenne avait sa manière de faire valoir ses atouts culturels. Ainsi Buchanan, poète de la cour, se devait de participer au rayonnement culturel écossais. Une pièce ou quelques vers écrits par Buchanan à l'occasion d'un événement célébré à la cour assurait la renommée de la cour d'Ecosse. Ainsi l'on peut critiquer avec John Knox la frivolité de la reine d'Ecosse habituée au faste de la cour des Valois ou bien l'on peut se pencher sur la question suivante : dans quel but les vers de Buchanan censés divertir la cour pouvait-il servir l'image de la reine d'Ecosse ? Les représentations données en Ecosse ne sont pas isolées et traduisent non seulement les goûts personnels de la reine pour les mascarades mais sont aussi révélatrices de l'orientation de sa politique. Lors de ses évènements l'image publique et l'image privée du monarque s'entremêlaient. Ainsi l'on croyait pouvoir assister publiquement à la vie de la cour. Comment de tels évènements pouvaient-ils façonner l'image d'un monarque ? Il n'était pas rare que des ambassadeurs ou bien des diplomates étrangers assistent à ce genre de représentations, si le spectacle était réussit ils ne manquaient pas de relater la beauté de ce qu'ils avaient vu. Ainsi, la cour écossaise se devait de rivaliser de splendeur avec les cours de France et d'Angleterre, deux royaumes avec lesquels Marie Stuart était intimement liée. Marie Stuart élevée en France avait pu se familiariser avec les tours de France et autres entrées royales organisées par les Valois.

Les cours anglaises et écossaises durant les années 1560 affichent une certaine proximité en ce sens que les deux jeunes reines célibataires n'hésitent pas à ce servir des mascarades ou autres vers composés par leurs poètes de cour pour s'adresser directement à leur « bonne soeur ». Marie Stuart envoie une lettre accompagnée de quelques vers de Buchanan lorsqu'il s'agit de faire montre de ses bons sentiments envers Elizabeth, la chère soeur qu'elle aimerait enfin rencontrer. A partir de 1562, alors que l'attention est tournée vers Marie Stuart et son futur mariage, divers spectacles mettent en scène l'Amour Mutuel et la Chasteté. Ainsi en 1564, Thomas Randolph (ambassadeur d'Angleterre en Ecosse) fait le récit à Cecil d'un banquet auquel il a assisté mettant en scène l'Amour et la Chasteté. L'ambassadeur anglais raconte que les serveurs chantaient des vers célébrant l'amour, la chasteté et l'amour mutuel. Pour clôturer le banquet, la chanson finale était clairement explicite quant au sentiment de Marie Stuart envers la reine d'Angleterre :

Rerum supremus terminus

Ut astra terres misceat,

Regina Scota diliget

Anglam, Angla Scotam diliget.90(*)

Le thème du spectacle, les personnages mis en scène et le finale ont pleinement été choisis par Marie Stuart pour montrer à la reine d'Angleterre aussi bien qu'au public écossais qu'elle ne s'aviserait pas de s'engager dans une union qui puisse briser les liens d'amitiés qui l'unissent à sa bonne soeur.

Pour s'assurer que le message communiqué par se spectacle soit bien compris par Elizabeth, Randolph rapporte que Marie glissa dans sa main quelques vers qu'elle le sut gré de remettre à Elizabeth. Ses vers étaient de Buchanan et avaient pour thème la chasteté et l'amour mutuel. L'un des poèmes, Mutuus Amor, concluait que l'amitié qui unissait les deux reines était imperturbable.91(*) Le fait que Marie Stuart fasse enjoindre les vers de Buchanan au récit de la représentation montre qu'il est primordial pour la jeune reine écossaise que ce masque ait une double audience : la cour écossaise présente au banquet et le monarque anglais absent. Il s'agit d'un geste d'amitié qui tend à montrer que même si le divertissement est donné pour la cour écossaise, il s'adresse avant tout à Elizabeth. Ce qui souligne le caractère politique de la pièce. Nous avons vu que Buchanan participe à cette manoeuvre politique qui consiste à faire passer un message diplomatique à travers le divertissement. Les vers de Buchanan sont donc écrits afin d'asseoir la position de Marie Stuart, comme gage de ses sentiments sincères. Un an plus, tard le caractère dramatique que revêtait l'éventualité d'une union n'était plus d'actualité car Marie avait choisi son futur époux. L'union n'avait rien pour plaire à Elizabeth, Henri Darnley était catholique et pouvait prétendre lui aussi au trône d'Angleterre.

Avec Darnley la reine d'Ecosse espérait avoir trouver un compagnon assez fort pour établir son propre pouvoir et rétablir la religion catholique en Ecosse et plus tard peut-être en Angleterre. Marie avait pour ambition de s'émanciper du contrôle exercé par les hommes qui s'opposaient à elle sur les questions religieuses comme politiques et l'union avec Darnley concrétisait ce souhait. Le choix semblait rapide mais devant la pénurie de prétendants, Marie Stuart se devait de choisir l'option qu'elle considérait être la meilleure. Elizabeth non sans audace avait proposé son propre favori, Robert Dudley, mais avait plus tard fait mine de reprendre son bien. Marie Stuart envisageait même de se marier à Don Carlos si dérangé soit-il.92(*) Le choix de Darnley était donc perçu comme impulsif et irréfléchi, Marie Stuart se mettait à dos Elizabeth et tous les sympathisants anglais de son royaume. Pour affirmer son choix personnel la reine use donc de divertissements et de performances théâtrales. En avril, alors que Darnley est souffrant et que l'affection de la reine pour celui-ci ne fait que s'accroître elle donne une messe pascale en grande pompe. Pour le mariage célébré le 29 juillet 1565 peu de représentants étrangers étaient présents, manquaient aussi la noblesse écossaise qui désapprouvait pour la plupart cette union. Malgré l'absence de ces personnes, John Knox insiste sur le fait que le mariage ne fut que « bals, danses et banquets ».93(*) Buchanan encore une fois écrivit des textes pour le mariage, abordant des thèmes bien spécifiques afin d'affirmer une fois encore les choix de sa souveraine.

Le premier divertissement mettait en scène des dieux et déesses qui vantaient le pouvoir du mariage et de l'amour. Il célébrait aussi la reine comme membre de la bande des cinq « Maries ». La deuxième pièce avait pour personnage des visiteurs exotiques tels que des cavaliers venus d'Ethiopie, des nymphes venues de Neptune ou encore Cupidon qui venaient présenter leurs voeux au couple royal. Les quatre Maries se mirent en scène dans une pièce célébrant le retour de Salus, déesse de la vie et de la santé.94(*) Aucune de ces représentations ne semblent aborder ouvertement un problème politique. Pourtant dans l'éloge déclamé par les cinq Maries, Diane se lamente du fait qu'une des cinq Maries soit arrachée à leur bande à cause de ce mariage. A la suite de cela un débat s'engage autour des thèmes du mariage et de la chasteté. Une bande de dieux grecs vient ensuite vanter la supériorité d'un mariage fertile. Un mariage fertile apporte la stabilité, tel est le message que véhicule la pièce. Le message semble être un lieu commun mais sa résonnance est d'autant plus grande dans le contexte politique de 1565. Elizabeth est toujours sans enfant alors que le mariage de Marie avec Darnley annonce la naissance d'un héritier potentiel du royaume d'Ecosse mais aussi du royaume d'Angleterre. La structure du deuxième masque dans lequel des visiteurs étrangers viennent rendre hommage au monarque renvoie à la structure de nombreuses représentations françaises au cours desquels des visiteurs étrangers viennent congratuler le monarque. Une telle représentation assoit le pouvoir royal, représentant le régent comme le centre autour duquel le monde entier gravite. Cependant on note que le choix des personnages représentés (des cavaliers éthiopiens, Cupidon, des chevaliers de la Vertu, etc.) montrent bien que le message politique n'a pas vocation à être retranscrit à l'étranger. Le pays d'origine des personnages est trop exotique. Si les cavaliers avaient été européens, le message aurait probablement eu une autre résonnance. Ici il semble bien que Buchanan retranscrit un message avant tout écossais : la nation attend que naisse de ce mariage un héritier qui apporte une stabilité politique et une pérennité dynastique.

Durant la première partie du règne de Marie Stuart, les textes qui sont dédiés à la reine annonce la dure tâche qui l'attend : régner sur un royaume protestant alors qu'elle est une reine catholique. Malgré cet obstacle la littérature de cour ne manque pas de louer cette reine dont les poètes tels qu'Alexander Scott espèrent qu'elle apporte la stabilité au royaume. Piètre régente mais excellent dans l'art de la représentation, Marie Stuart a l'intelligence de faire de l'humaniste écossais le plus renommé, George Buchanan, son tuteur et poète attitré afin d'affirmer son image de reine cultivée et esthète. Bien qu'il s'agisse d'une représentation visuelle les mascarades et autres pièces composées par Buchanan servent ses choix politiques et confirment la volonté de la reine d'Ecosse d'entretenir l'amitié qui la lie à sa consoeur anglaise. Toutefois le mariage qui l'unit à Darnley semble réduire ses efforts à néant, et le contexte politique qui s'ensuit voit croître un mécontentement général qui s'exprime plus tard à travers les textes du poète latiniste qui la servit autrefois si loyalement.

* 82 MCFARLANE I.D, op. cit, p. 249.

* 83 « Elle-même surpasse à un tel point la Nature et l'Art / Que l'une nous semble grossière et l'autre malhabile ».

* 84 « Si mon oncle ne m'avait pas été si nuisible, ni si déshonorant, moi, Marie, j'aurais pu être la reine la plus importante de cette époque »

BUCHANAN G., op. cit, p. 122.

* 85 Calendar of State Paper Relating to Scotland I, 1547-1563, 603 : « This Queen puposes to send the Queen's Majesty, either by him or by whomsoever bringe the picture, a fayre ringe with a diemonde made lyke a hart ».

* 86 « Ils introduisirent les mascarades, qui d'année en année se perpétuèrent. »

LAING D., The Works of John Knox (Woodrow Society, 1848), ii, 314 in CARPENTER S., « Performing Diplomacies : The 1560s Court Entertainments of Mary Queen of Scots », inThe Scottish Historical Review, volume 82, numéro 214, octobre 2003, pp. 194-225.

* 87 KNOX J., Works, ii, 333, 362 in LAING D., The Works of John Knox (Woodrow Societyn 1848).

* 88 Voir KNOX J., The First Blast of the Trumpet ?Against the Monstrous Regimen of Women? (1558), Edimbourg, 1995. Il est vrai que l'argument principal de ce pamphlet repose sur le fait que le règne des femmes est contraire à l'ordre naturel et par ordre naturel Knox entend la volonté de Dieu. Knox fait référence aux autorités classiques dans son texte mais il s'agit plus d'un moyen de contrer ses détracteurs en prouvant que dès l'époque classique l'on s'opposait à la gynécocratie. Toutefois, il apparaît évident à l'alinéa 15 que Knox se rapproche d'Aristote et de Platon lorsqu'il affirme que les femmes sont faibles et qu'elles manquent d'esprit. Il site par ailleurs La Politique d'Aristote à l'alinéa 16. De plus John Knox reprend l'argument d'Aristote selon lequel les femmes sont inférieures aux hommes par nature, par conséquent le gouvernement d'une femme sur une assemblée masculine est contraire à la nature. En effet cette situation perturbe l'ordre naturel.

* 89 BROWN R. et BENTICK C. (ed.), Calendar of State Papers : Venice, Londres, 1890, in CARPENTER S., « Performing Diplomacies : The 1560s Court Entertainments of Mary Queen of Scots », in The Scottish Historical Review, volume 82, numéro 214, octobre 2003, pp. 194-225.

* 90 « Quoique la fin de l'univers confonde le ciel et la terre, la reine d'Ecosse portera toujours dans son coeur la reine d'Angleterre, la reine d'Angleterre portera toujours dans son coeur la reine d'Ecosse. » KEITH, History, ii, 220 in CARPENTER S., op. cit, p. 213.

* 91 Malheureusement il ne nous a pas été possible de lire ce poème. Nous nous en remettons donc au récit de Thomas Randolph répertoriés dans le Calendar of State Papers of Scotland, ii, 637.

* 92 WORMALD J., op. cit, p. 147.

* 93 KNOX J., Works, ii, 495 in CARPENTER S., op. cit, p. 215

* 94 BUCHANAN G., « Pompa Deorum in Nuptiis Mariae', `Pompae Equestres', in Opera, ii, 400-403, in MCFARLANE I.D., op. cit, p. 233-4.

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