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Regards croisés sur une femme confrontée à  l'exercice du pouvoir : Marie Stuart dans les écrits de G. Buchanan et J. Leslie (1561-1587).

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par Mélanie Boué
Université de Provence - Master 1 recherche Histoire 2009
  

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III. A Detection of the Doings of Mary Queen of Scots ou la dénonciation misogyne de Buchanan.

Marie emprisonnée à Lochleven, la faction protestante obtient ce qu'elle désirait : le pouvoir. Si les protestants emmenés par le demi-frère de la reine célèbrent cette victoire, les monarques européens s'interrogent quant à la réaction que doit susciter cette déposition. Il semblait évident que l'acte était impardonnable. Marie Stuart bien que piètre politicienne était une reine de droit divin et le peuple ne pouvait décider de lui ôter ce titre. Toutefois, la succession de drames qui conduisit à cette abdication compliquait les choses. Marie était accusée du meurtre de son second mari, lord Darnley et avait épousé trois mois après le crime son supposé meurtrier, qui du reste était déjà marié. Inutile de dire que le pape ne pouvait considérer cette union comme légitime aux yeux de l'Eglise catholique. Pour Elizabeth, la situation était d'autant plus compliquée. Le 16 mai 1568 Marie Stuart aborde les côtes anglaises après s'être échappée de sa prison de Lochleven. Que faire de cette reine fugitive ? William Cecil est d'avis qu'il faut prendre une décision rapidement quant à l'avenir de la reine d'Ecosse en Angleterre. En effet, la présence de la reine catholique pouvait causer des troubles dans le royaume sachant que le nord du pays abritait les derniers bastions catholiques. Mais Elizabeth s'obstinait à invoquer le droit divin du monarque. Elle avait beaucoup trop d'estime pour la fonction de Marie Stuart pour en faire d'emblée sa prisonnière. Moray savait que sa demi-soeur ne représentait plus aucun danger à présent car Cecil se méfiait depuis longtemps de la reine d'Ecosse. Cependant Moray avait le juste pressentiment qu'Elizabeth attendait des adversaires de sa « bonne soeur » qu'ils lui apportent des preuves concrètes de son crime. Les Anglais ne prirent donc pas immédiatement position contre la reine catholique.

Le régent Moray convint rapidement qu'il était nécessaire d'amener une preuve de la culpabilité de sa demi-soeur : «  to fortify his cause with evidente reasons as hir Maiestie may with conscience satifie hirself ».121(*) Le 21 mai 1568, John Wood fut dépêché à Londres pour éclaircir la conscience de la reine qui connaissait déjà les faits dans le détail mais continuer à avoir des doutes sur certains points. Le 8 juin Elizabeth écrit une lettre à Moray lui demandant de clarifier les raisons de sa démarche, il lui répond le 22 juin stipulant que John Wood possédait une copie des lettres de la Cassette destinées à éclairer Elizabeth quant à la culpabilité de sa cousine écossaise. Une audience devait se tenir à York à partir du mois d'octobre 1568, au cours de laquelle les accusateurs de Marie Stuart devaient présenter des preuves accablantes contre la reine d'Ecosse. Buchanan était présent à York dans le camp des accusateurs. Deux ans plus tôt il participait aux célébrations du baptême de Jacques VI et écrivait pour la reine des masques censés divertir la cour et glorifier la reine d'Ecosse. Comment ce poète latiniste, serviteur de Marie Stuart et loyal envers le roi de France avait-il pu verser dans le camp adverse ? Pourquoi était-il passé dans ses écrits de l'éloge à la diffamation ?

Plusieurs hypothèses peuvent être formulées. Les raisons religieuses d'abord. Buchanan était un défenseur de la doctrine calviniste et trouvait dans cette doctrine l'expression de valeurs stoïciennes qui lui étaient chères.122(*) Il dit d'ailleurs dans Vita, le seul document autobiographique dont nous disposons, que son approche de la foi était plus rationnelle qu'émotionnelle.123(*) Même si Marie le qualifie après la lecture du pamphlet écrit à son encontre d' « infâme athée », ses amis protestants n'exprimèrent jamais aucun doute quant à sa sincérité et sa dévotion envers la religion réformée. Bien sûr John Knox lui reprochait d'entretenir le spectacle de débauche qui se jouait à la cour, mais Buchanan faisait bien preuve de dévotion envers la Kirk écossaise. En 1563, il siège même à la commission chargée de réviser The Book of Discipline en tant que membre de l'Assemblée Générale de la Kirk. Cependant les exemples cités précédemment prouvent que la différence de confession n'a pas empêché Buchanan de servir loyalement la reine. Il lui dédie même un recueil de Psaumes. Autant de promesses qui laissent présager une relation très cordiale. La religion n'est donc pas ce qui a causé le changement d'opinion de Buchanan. A quel moment a-t-il décidé de tourner le dos à Marie Stuart? Roger Mason formule l'hypothèse selon laquelle l'humaniste aurait rencontré de nombreux huguenots après avoir séjourné un moment en France entre 1565 et 1566. A cette occasion il aurait pu s'apercevoir de l'atmosphère de terreur que les Guise faisaient régner sur la France. Déçu par l'attitude de ceux qu'il avait pourtant loués, et par la francophilie de plus en plus affirmée de la cour écossaise, Buchanan décida alors de se rapprocher de Moray.124(*)

Une autre raison à sa trahison est l'assassinat de Darnley. George Buchanan était né et avait grandi sur un territoire gouverné par la branche des Stewart Lennox dont Henri Darnley était un membre. Il se peut qu'il ait lui même perçu ce meurtre comme un affront. L'Ecosse était encore au 16ème siècle gouvernée par les clans. Les propriétaires terriens et les paysans qui travaillaient et vivaient sur leurs terres étaient liés par des bonds. Ces bonds assuraient loyauté et assistance entre deux familles.125(*) Ainsi les habitants devaient le respect au seigneur tandis que celui-ci leur assurait une protection. Dans ce contexte il est probable que George Buchanan se soit senti redevable envers Henri Darnley et sa famille les Stewart Lennox. Enfin, le remariage hâtif de la reine représentait un affront supplémentaire à la morale religieuse que George Buchanan respectait. En accord avec les principes stoïciens Buchanan pensait que l'homme devait être gouverné par sa raison. Seule la raison pouvait conduire au bonheur et à la sagesse. La passion était synonyme de souffrance et détournait l'homme de ce but. En épousant le présumé assassin de son deuxième époux, Marie Stuart cède à ses passions et va à l'encontre de la définition du roi stoïque que développe par la suite Buchanan dans De Iure regni apud scotos.

Pour l'heure Buchanan n'en est pas à détailler point par point ce qui oppose le monarque au tyran. En 1567, Buchanan rédige un pamphlet qui met en lumière les actes immoraux perpétrés par la reine d'Ecosse. Ane Detectiovn of the duinges of Marie Quene os Scottes est la version romancée de la tragique épopée de Marie Stuart relatée de manière à présenter la reine comme une meurtrière et une femme infidèle. Ce qui frappe d'emblée à la lecture du texte est la dureté du propos de Buchanan. George Buchanan va directement à l'essentiel, faisant intervenir des personnages dont les témoignages sont tout à fait grossiers, à l'image de l'histoire de Dame Rerese qui relève plus de la farce que de la démonstration argumentée. Dans cet épisode Buchanan avance que Marie Stuart a confessé au régent Moray qu'elle avait logé dans un appartement à Edimbourg où l'attendait Bothwell la nuit du crime : « (where) dwelt harby one Dauid Chambers, Bothwels servant, whoes backdore adioynit to the garden of the Quenis ladging. The rest, wha gesseth nat ? »126(*) Buchanan ne fournit pas de documents qui prouvent que la reine a bien confessé ceci à son demi-frère. Pour finir de convaincre son lectorat de l'immoralité de la reine il poursuit avec un récit des plus choquant selon lequel Dame Rerese conduisit Bothwell jusqu'à la chambre de la reine où celui-ci abusa d'elle :

My ladie Rerese a woman of maist vile vnchastitie, wha had sometime been one of Bothwels harlots, and than was one ot the chefe of the Quenis priuie chamber (...) where he forced hir agaynst hir will. 127(*)

Marie Stuart est le narrateur de cet évènement. Buchanan fait mine de reprendre le récit qu'elle a fait à Moray. Alors que le lectorat à ce moment précis peut ressentir un certaine compassion à l'égard de Marie victime de viol, l'auteur ajoute que Marie Stuart se rendit quelques jours plus tard dans la chambre de son agresseur pour lui faire subir le même sort :

Buth how much agaynst hir will Dame Rerese betrayed her, tyme the mother of truth hath disclosed. For within a few dayes efter, the Quene in tending as I suppose to reaquite force with force and to rauish hym agayne, sent Dame Rerese, to bryng hym captiue vnto her hyghnes.128(*)

Ce passage prouve la volonté de Buchanan de montrer à son lectorat que la reine est animée d'un appétit sexuel insatiable. En effet avec cette image de viol double, l'auteur exprime une fantaisie misogyne en dépeignant le portrait d'une victime qui trahit son désir sexuel en retournant vers son agresseur et en profitant de lui à son tour.129(*) George Buchanan détruit l'image de la reine gracieuse, belle et sage que l'on trouve dans l'éloge écrit à l'occasion de son premier mariage. Il fait de Marie une femme dévergondée, esclave de ses passions. Ce style si peu familier à Buchanan pousse Jenny Wormald à comparer l'humaniste à un journaliste du Times s'abaissant à écrire dans les colonnes du Sun. L'affirmation est d'autant plus vraie que le texte de Buchanan est publié en anglais en 1571 avec la collaboration de William Cecil.

En effet, en 1569 alors que les comtes de Northumberland et Westmorland incitent les Anglais du nord à se révolter (cet épisode est plus connu sous le nom de Northern Rising), William Cecil tente de convaincre Elizabeth que Marie Stuart met en péril la stabilité du royaume. Les comtes du Nord avaient pour dessein de libérer Marie Stuart afin que celle-ci épouse le Duc de Norfolk le propriétaire terrien le plus puissant du pays. Le couple était ensuite libre de restaurer la religion catholique dans le royaume d'Angleterre. Le gouvernement anglais prit toutes les mesures pour écraser au plus vite la révolte. Le pape Pie V qui n'avait visiblement pas eu vent de la contre-offensive profita du complot pour excommunier officiellement Elizabeth. La bulle Regnans in Excelsis débarrassait les sujets catholiques de leur devoir d'allégeance envers la reine hérétique et affirmait que rendre grâce à la reine devenait par là même un péché.130(*) Elizabeth ne pouvait plus ignorer que la présence de sa cousine écossaise sur ses terres engendrait complots et trahisons. Cecil se chargea donc de manipuler l'opinion publique et fit en sorte que la mainmise protestante soit renforcée. Officiellement pourtant, un décret daté du 1er mars 1569 interdisait toute publication calomnieuse à l'encontre de la reine Marie Stuart. Officieusement cette interdiction était contournée pour présenter Marie en de tels termes que les Anglais la jugent coupable de tous les maux dont ses détracteurs l'accusaient.

De ce besoin de faire renaître un sentiment patriotique anglais naît la collaboration entre William Cecil et George Buchanan. Dans sa défense des révolutionnaires écossais, l'auteur avait préparé une argumentation qui se déclinait en trois textes : Detectio, était le discours, De iure regni apud scotos, constituait la démonstration théorique et Rerum Scoticarum Historia contait l'histoire du peuple écossais, tout en démontrant l'application des théories explicitées dans De iure au fil de l'histoire écossaise. Si De iure peut être qualifié d'ouvrage théorique explicitant les théories politiques radicales de son auteur, on ne peut qualifier de la sorte l'ouvrage publié en Angleterre. Detectio (la forme latine de An Detectiovn...) a pour objet de rendre compte du même événement pourtant son contenu ne peut satisfaire aucun théoricien. Le pamphlet de Buchanan constitue la partie rhétorique de sa défense de la révolte écossaise. A la lecture du texte on sent qu'il a été écrit pour soulever les passions. Le lecteur lorsqu'il achève de lire ce texte se sent obligé de donner son avis. Le lecteur doit se sentir impliqué dans le jugement. Tout est fait pour orienter son jugement, comme le prouve la manière dont est relatée l'épisode du viol. Le texte ne s'adresse pas aux penseurs du siècle, il s'adresse aux peuples européens et plus particulièrement aux citoyens anglais. Le récit des faits est toujours vague et jamais Buchanan n'apporte de preuve à ce qu'il avance. Il ne cite aucune autorité. De ce point de vue, le texte donne l'impression d'avoir été écrit à la hâte dans le seul but d'aggraver le sort de la reine d'Ecosse. Cependant le texte présente un autre intérêt. Il semble que Buchanan expérimente une méthode pour s'adresser au public et le toucher directement. Le récit de Buchanan crée un personnage, il ne s'attache pas à décrire la vérité. Parce que le récit est orienté de manière à dévoiler les dessous de l'affaire, le public se sent impliqué dans le débat, comme si, à la fin du pamphlet Buchanan posait la question : Pensez-vous que la reine mérite d'être punie ? Et tout est orienté pour que le public réponde par l'affirmative.

La traduction du pamphlet en langue anglaise ne fait qu'augmenter la portée de cette accusation. En 1571 le pamphlet est imprimé en anglais et signé des initiales G.B, Thomas Wilson est quant à lui chargé d'en faire une traduction en « handsome Scotch ». Une traduction française voit le jour, probablement imprimée à Londres ou à La Rochelle. Mais en mars 1572 Catherine de Médicis en fait interdire la diffusion, estampillant l'ouvrage comme propagande huguenote.131(*) Ane Detectiovn est un exercice de pure rhétorique dont les attaques ad feminam confinent à la misogynie pure et simple. Le texte est censé prouver que Marie Stuart est un tyran, mais ce qu'il en ressort avant tout c'est l'image d'une mégère aux désirs insatiables. Marie vole même le mari d'une autre pour satisfaire ses désirs :

For Bothwell had a wife of his own, and it would take a long time to wait for a divorce ; meanwhile the Queen could not have him openly, or enjoy him secretly, and by no means could she do without him.132(*)

George Buchanan affirme également que Marie Stuart n'a pas été violée : « (...) It seemed a marvellous fine invention that Bothwell should seize the Queen by force, and so save her honour. »133(*) L'auteur dans sa manière de dépeindre le personnage aide ses lecteurs à interpréter les lettres de la Cassette, pièce maîtresse du procès contre Marie Stuart. Il faut rappeler que les lettres de la Cassette sont adjointes à l'édition anglaise du pamphlet.134(*) Le pamphlet donne une interprétation pour faire la lumière sur les éventuels passages que n'auraient pas compris les lecteurs. Même si le but premier de Buchanan est de montrer que Marie, puisqu'elle était dépourvue de morale devait être déposée, l'auteur insiste sur les passages scandaleux, suggérant un portrait des plus abominables afin que son lectorat interprète les passages ambigus des lettres de la Cassette comme étant autant de preuve de sa culpabilité. Sa cruauté est même clairement exprimée : « But that shows only her contempt for him : what follows clearly proves her inhuman cruelty and implacable hatred »135(*). L'auteur ne s'attache pas à montrer les fautes politiques, il insiste sur les défauts inhérents au sexe féminin dans le but de prouver que ces défauts conduisent à l'immoralité qui elle même conduit à des actes meurtriers. Au final, le crime majeur de la reine est d'être née femme. Son sexe facilite l'attaque et l'accusation.

L'accusation de Buchanan tourne à la dénonciation du genre féminin. Contrairement à John Knox dans The First Blast..., l'humaniste ne justifie pas l'incapacité à régner par la volonté divine mais par la nature même du genre féminin impropre à incarner l'autorité. A proprement dit George Buchanan n'affirme pas que les femmes sont coupables par essence. En dévoilant l'immoralité de la conduite de Marie Stuart George Buchanan prouve son incapacité à régner mais ne semble pas s'opposer à la gynécocratie en général. Cependant, sa démonstration s'attache à critiquer toutes les faiblesses morales qui étaient associées au genre féminin : la concupiscence, la trahison, la faiblesse physique et morale.136(*) De ce fait, la critique de Buchanan apparaît comme tournée d'avantage vers le genre que vers le défaut de conscience politique. Marie Stuart n'est plus une reine, elle redevient une simple femme que l'on accuse d'adultère.

* 121 « D'armer sa défense avec des preuves évidentes pour que sa Majesté puisse consciemment satisfaire son besoin de justice ».

MAHON R.H., The Indictement of Mary Queen of scots, Presse Universitaire de Cambridge, 1923, p. 8

* 122 MASON R.A., « George Buchanan and Mary Queen of Scots », in Scottish Church History Society, n° 30, 2000, p. 14.

* 123Georgii Buchanani Vita, p. xxvii, in AITKEN J.M., The trial of George Buchanan Before the Lisbon Inquisition, including the text of Buchanan's Defences along with a translation and commentary, Londres, 1939.

* 124 MASON R.H., op. cit, p. 16

* 125 Ce système conduit au développement d'une justice parallèle dans les contrées les plus retirées du royaume d'Ecosse où l'autorité du pouvoir centralisé est quasi nulle. Voir WORMALD J., «  Bloodfeud, Kindred and Government in Early Modern Scotland », in Past & Present, no. 87, mai 1980, pp. 54-97.

* 126 « {Où} logeait un certain David Chambers, valet de Bothwell, dont la porte dérobée donnait sur le jardin de la reine. Le reste qui ne saurait le deviner ? »

BUCHANAN G., Ane Detectiovn of the duinges of Marie Quene of Scottes, touchand the murder of hir husband, and hir conspiracie, adulterie, and pretensed mariage with the Erle Bothwell. And ane defence of the trew Lordis, mainteineris of the Kingis graces actioun and authoritie. Translatiti out of the Latine quhilke was written by G.B, Londres, 1571.

* 127 « ma dame Rerese, une femme de la plus grande lascivité, qui fut autrefois l'une des catins de Bothwell, et qui devint plus tard l'une des dames de chambre de la reine (...) {la conduisit dans la chambre de la reine} où il la força à se donner à lui. »

* 128 « Mais dame Rerese avait-elle réellement agi contre la volonté de la reine ? Il est tems de dévoiler la vérité. Car quelques jours après, la reine, tentant comme je le suppose de combattre le mal par le mal et de ravir à son tour son agresseur, envoya dame Rerese chercher Bothwell pour le faire prisonnier de sa majesté. »

* 129 STAINES J.D., The Tragic Histories of Mary Queen of Scots, 1560-1590, New-York, 2009, p. 41.

* 130 MACCAFFEY, The Shaping of the Elizabethan Regime, Princeton University Press, 1968, pp. 293-488.

* 131 MCFARLANE I.D., op. cit, p. 359-350.

* 132 « Car Bothwell avait une femme, et il aurait fallu attendre un long moment avant que le divorce ne soit prononcé, pendant ce temps la reine n'aurait pas pu l'avoir pour elle toute seule, ni même profiter de lui en secret, et en aucun cas elle n'aurait pu vivre sans lui. », BUCHANAN  G., A Detection of Mary Queen of Scots in The Tyranous Reign of Mary Stewart.

* 133 « Il semble que le fait que Bothwell ait contraint la reine par la force et par là même sauvé sa réputation soit une extraordinaire invention. »

* 134 STAINES J.D., op. cit, p. 38.

* 135 « Mais cela prouve bien le mépris qu'elle éprouvait à son égard : ce qui suit montre clairement son caractère inhumain, cruel et sa haine implacable. »

* 136 Les sources écrites de l'Antiquité et plus particulièrement les textes de Platon et Aristote transmettent l'idée selon laquelle le désir sexuel et la passion détourne l'homme de la raison et de la recherche du savoir. C'est pourquoi ils privilégient un amour platonique.

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984