WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Regards croisés sur une femme confrontée à  l'exercice du pouvoir : Marie Stuart dans les écrits de G. Buchanan et J. Leslie (1561-1587).

( Télécharger le fichier original )
par Mélanie Boué
Université de Provence - Master 1 recherche Histoire 2009
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

II. L'organisation de la défense de Marie Stuart par John Leslie.

Le sort de la reine d'Ecosse pouvait provoquer une certaine émotion chez les Français. Marie Stuart avait vécu plus de dix ans en France et avait été reine de France, elle était donc liée à ce royaume. L'élégie écrite par Ronsard après le départ de la Marie Stuart tend à prouver que les français aimaient cette jeune reine :

Bien que le trait de vostre belle face

Peinte en mon coeur le temps ne s'efface,

Et que tousjours je le porte imprimé

Comme un tableau vivement animé,

J'ay toutesfois pour la chose plus rare

(Dont mon estude & mes livres je pare)

Vostre portrait qui fait honneur au lieu,

Comme un image au temple d'un grand Dieu.159(*)

L'élégie vaut à Ronsard d'être récompensé par la reine qui lui envoie une pension en 1566. Toutefois le poème n'a pas le pouvoir d'émouvoir le roi de France qui n'organise aucune propagande en faveur de l'ancienne reine de France. La défense de Marie Stuart ne naît pas de l'indignation de son pays d'accueil mais bien plutôt du soutien d'un seul homme. John Leslie fait publier A Defence of the Honor of Marie, Queene of Scotland pour la première fois en 1569. L'ouvrage est remanié et réédité plusieurs fois jusqu'à ce que la reine soit déclarée coupable des crimes dont on l'accuse. A l'époque à laquelle il publie l'ouvrage en 1569, l'évêque de Ross avait certainement pressenti le besoin d'une continuelle révision et adaptation au contexte.

John Leslie était un homme d'Eglise et un juriste écossais mais en aucun cas un auteur. On ne lui connaît d'ailleurs pas d'autres écrits que ceux qui visent à organiser la défense de la reine écossaise. Pourquoi John Leslie prend-il la plume pour défendre la reine ? Quel intérêt avait-il à défendre une reine que la propagande initiée par George Buchanan avait accablée ? John Leslie avait été envoyé à la cour des Valois avant que Marie Stuart ne quitte la France pour conseiller à la reine de se méfier de Lord James, son demi-frère. Il l'accusait d'être un rebelle, un homme qui voulait détruire ce qu'il restait de la religion catholique en Ecosse afin de prendre le pouvoir.160(*) L'avenir ne manqua pas de montrer à quel point ce jeune avocat catholique était clairvoyant. En 1565, John Leslie s'arroge les faveurs de la reine. Dès Juin 1566, Henry Killigrew161(*) rapporte que Leslie « mène toutes les affaires de l'Etat ».162(*) John Leslie est aussi lié au complot de Ridolfi. C'est grâce à l'intermédiaire de John Leslie qui réside alors à Londres que Ridolfi contacte Marie Stuart.163(*)

A l'été 1568 John Leslie est envoyé à la conférence d' York pour intercéder en la faveur de la reine d'Ecosse. Il désapprouve cette conférence dès l'instant qu'il apprend sa mission car il sait que cette conférence ne fait que conforter la colère du régent Moray contre sa demi-soeur.164(*) Les chances sont minces de voir Marie Stuart reprendre les commandes du pays et d'emblée la tâche de John Leslie s'avère difficile. Il était en Angleterre le représentant d'une souveraine qui avait perdu presque tout pouvoir mais qui était assez puissante pour attiser la méfiance de ses hôtes. Le double jeu du gouvernement anglais oscillant entre sécurité de la reine d'Ecosse et dénonciation de son immoralité rendait le travail de John Leslie d'autant plus dur. Il ne pouvait définitivement pas compter sur l'aide d'Elizabeth pour rétablir Marie Stuart sur le trône d'Ecosse. Le projet de mariage avec le Duc de Norfolk promettait de faire tomber Cecil, le plus fervent opposant à Marie et impliquait la reconnaissance de sa légitimité dans la succession au trône d'Angleterre. Il s'agissait aussi de la seule manière pour Marie Stuart d'exister politiquement. Leslie se devait de tout faire pour la défendre.

Tel est le contexte de la rédaction de Defence of the honour of... Marie Quene of Scotlande pendant l'hiver 1568-9. L'auteur poursuivait deux buts : défendre Marie contre les charges qui pesaient sur elle concernant le meurtre de son mari et affirmer ses droits en tant qu'héritière présumée de la couronne d'Angleterre. Au second dessein, Elizabeth ne pouvait apparemment rien objecter et Leslie reçut l'aide de divers avocats apportant des arguments en faveur de la succession écossaise.165(*) Toutefois le fait que Leslie aille jusqu'à clamer que les commissaires anglais présents à York étaient convaincus de l'innocence de Marie posait problème. Leslie abusait de la gentillesse d'Elizabeth. Rappelons qu'au moment où John Leslie rédige son texte de défense, William Cecil n'a pas fait publier le texte de Buchanan. Elizabeth n'avait donc pas encore agi de telle sorte à ce que les Anglais croient la reine d'Ecosse coupable du meurtre de son deuxième mari. La défense de Leslie pouvait encore faire tourner la situation à l'avantage de Marie Stuart. Après le soulèvement du nord de l'Angleterre, John Leslie est emprisonné pour quatre mois à la prison de Londres. Son assistant subit le même sort pour avoir tenté de faire imprimer le texte de Leslie en avril 1570.

Le texte de Leslie est divisé en trois parties et une préface adressée au lecteur ouvre l'oeuvre, elle s'intitule « To the gentle reader ». Cette défense semble motivée par le devoir de loyauté et les sentiments amicaux qu'éprouve Leslie envers la reine plus que par le besoin de défendre la cause catholique. Les années qu'il a passé à servir la reine en tant qu'avocat et homme d'Eglise prouvent que l'entreprise est sincère. Le but de Leslie est de répondre aux attaques édifiées contre Marie Stuart, contre son caractère et sa fonction. Il a bien sûr en tête les charges portées contre Buchanan dans Detectio mais aussi celle de John Knox. En effet, même si le texte de Buchanan n'est pas encore publié il est certain que John Leslie, principal représentant de Marie Stuart à la conférence d' York, a été confronté au texte de Buchanan. Leslie attesta plus tard après avoir été interrogé par les agents de Lord Burghley que d'autres supporters de Marie Stuart avaient collaboré à l'écriture de son texte. Peut-être Marie Stuart elle-même avait-elle lu le manuscrit et suggéré quelques additions.166(*)

Dans la partie intitulée « To the gentle Reader », John Leslie affirme que les lettres de la Cassette sont calomnieuses et qu'elles n'ont pas été écrites par la reine :

Secondelie theie pretende certaine lettres that theye furmife, & wolde have, tho haue bene wrytté by her grace, whereby they feake to inferre againfte her manie a prefumption, as theyre wylye braines imagine167(*)

Et d'ajouter que les détracteurs de Marie Stuart n'ont jamais eu entre les mains de telles preuves :

neuer have they bene able by anie directe and lawfull meanes, to proue ani thinge at all, wherebi thei maie ftaine her grâces honour, in anie one of the forefaide points.168(*)

John Leslie insiste sur la supercherie des lettres, car il en existe plusieurs versions ce qui met en doute leur véracité. La première version avait été présentée à York en privé. A ce moment là, les lettres qui avaient été écrites par Lennox (le père d'Henri Darnley) ne corroboraient pas tout à fait le texte de Buchanan et elles devaient être réécrites officiellement pour être présentées à Westminster deux mois plus tard. L'évêque de Ross présent à York en tant que représentant de Marie et très informé du processus qui se tramait a très probablement entendu ce que contenait les lettres de la Cassette même si, selon l'historien R.H Mahon, il est peu probable qu'il les ait eues entre les mains. Au moment du procès, un point fait débat dans la traduction des lettres de la Cassette. La troisième lettre s'ouvre ainsi : « Que je trouve la plus belle commodité pour excuser vostre affaire » (lettre conservée à Hatfield). Une copie de la lettre en latin et envoyée à Cambridge et traduit « vostre affaire » par « our affair ». D'autres copies traduisent « my affair » ce qui continue d'entretenir le doute quant au réel contenu de ces lettres.169(*)

Après avoir mis en doute la véracité des lettres de la Cassette, John Leslie rappelle l'entraide qui existait autrefois entre les souverains anglais et écossais :

Some Princes of this our realme haue in theyre greate calamitie, & amoge other, kinge Henrie the fixte fownde much comforte, frédshippe, fuccour and relief, at the kinges handes of Scotlande.170(*)

En 1569, John Leslie continue de croire en la bonté d'Elizabeth. En effet, jusqu'à ce qu'éclate le complot de Ridolfi et la révolte du Nord rien n'indique qu'Elizabeth est persuadé de la culpabilité de sa cousine.

La première partie du livre s'attache à contredire le récit de Buchanan pour faire passer Marie Stuart du statut de meurtrière à celui de victime. Principalement Leslie tient à prouver que Marie Stuart était une reine légitime. Il passe en revue le meurtre de Darnley et le mariage avec Bothwell et tente de jeter le discrédit sur les opposants de la reine, et plus particulièrement sur Moray. Il écrit qu'il est inconcevable que l'on puisse accuser Marie Stuart de tels crimes :

Thys sexe naturallye abhorrethe suche butcherlye practizes : suerly rare yt ys to heare suche fowle practizes in women.171(*)

L'évêque de Ross écrit ceci en faisant mine d'oublier les exemple de Jézabel, Clytemnestre et Dalila qui inspirent tant la littérature misogyne de l'époque. Il s'agit ensuite de disculper Marie Stuart dans l'affaire Darnley. Marie et Darnley s'étaient selon lui réconciliés avant la mort de celui-ci. Ce sont les traitres, parmi eux Moray et Morton, qui ont manipulé la reine. Ils ont convaincu la reine d'organiser le retour d'exil de Morton, en échange de quoi ils voulaient arranger le divorce.172(*) Leslie continue en justifiant la très courte période de deuil par le fait que la reine avait une santé fragile. Son médecin affirmait qu'un deuil prolongé pouvait lui être fatal.173(*)

Quant aux lettres de la Cassette elles n'ont pu être qu'inventées par les accusateurs de la reine, car une femme si sage et vertueuse ne pouvait s'abaisser à écrire de telles obscénités :

Nevertheleffe, when you haue taken your befte aduantage you can of them, fuche lettres miffive and epiftles, efpeciallie not conteininge any expreffe commandemente of anye vnlavvfull acte or deede to be comitted and perpetrated, not ratifienge or fpecifienge the accomplifhemete of anie fuche acte alredye pafte, but by vnfure and vncertaine gheffes aymes, and coniecturall fupposings, are not able in aniewife to make a lavvfull prefumptio : much Leffe anie good & fubftanftiall prouf not onlie agaynft your Sovereigne and Prince, but not fo muche as againft the poreft vvoman or fymplieft vvretched creature in Scotlando.174(*)

Les preuves étaient nécessaires dans les procès d'affaires criminelles, ainsi les adversaires de la reine étaient contraints d'en fournir, il fallait donc qu'ils rédigent eux-mêmes ces lettres. Les explications que fournit Leslie sont parfois naïves mais elles ont le mérite de faire passer la reine pour une innocente ignorante dont la grandeur d'âme l'empêche de voir les sordides complots qui se trament. Pour clore cette première partie Leslie tente de montrer que le peuple n'a pas le pouvoir de déposer son souverain en invoquant l'exemple de David :

I find there that kinge David was both an adoulterer, and also a murtherer, I finde thath God was highelie displeased with hym therefore. Yet find I not that he was therefore by his subjects deposed.175(*)

L'exemple de David n'est pas très heureux. John Leslie rappelle dans cet exemple que Marie est accusé des mêmes crimes que David (le meurtre et l'adultère). Qui plus est sa conclusion tend à penser qu'il n'infirme pas ces deux chefs d'accusation. L'exemple met toutefois en lumière le crime commis par le peuple écossais, lequel est contraire à la loi divine. La déposition de la souveraine d'Ecosse est une attaque contre la royauté et doit être punie.

Après avoir organisé une défense morale de la reine d'Ecosse, l'avocat catholique se tourne vers une défense plus technique et soutient le droit légitime pour la reine d'Ecosse de succéder à Elizabeth. Cette partie constitue en fait une réponse au traité de John Hale Allegations against the Surmisid Title of the Quine of Scots lequel rappelle que Marie Stuart est exclue de la succession car elle est étrangère. De plus Henri VIII avait stipulé que si aucun descendant direct ne pouvait succéder à la couronne d'Angleterre, il était exclu que les descendants de sa soeur ainée Margaret, grand-mère de Marie, accèdent au trône. En invoquant des argument historiques et juridiques Leslie affirme que Marie Stuart n'est pas une étrangère :

Your pretend Maxime ys, who foeuer ys borne ovvte of the realme of Enlande, and of father àd mother not beinge vnder the obédience of the kinge of Englande, can not be capable to inheriteany thinge in Englàde, vvhich rule ys nothinge trevve buth altogether falfe. For euerie ftranger and alien ys able to puchaffe the inheritance of landes vvithin this realme, as yt maye appeare in 7 & 9 of kinge Edwarde the fovvrthe. Yet vntill fuche time as the Kinge be intitled thervnto by matter of recorde, the inheritance remaynethe in the alien capable of inheritance within his realme.176(*)

Cette partie s'avère être la plus difficile à lire pour qui est étranger au système juridique anglais du 16ème siècle. Elle est sans doute la moins efficace. En effet, lorsque le texte de Leslie est réédité, en 1571 et en 1574, l'image et le statut de Marie Stuart ne lui permettent pas de prétendre à la succession anglaise. En effet, elle n'est théoriquement plus reine d'Ecosse et son image de femme volage et adultère l'a même dépourvue de toute souveraineté.

La troisième partie est selon nous la plus intéressante. « The thyrde booke where in ys declared that the regimente of women ys comformable to the lawe of God and nature » indique une réelle volonté de la part de Leslie de répondre à l'attaque de Buchanan mais plus particulièrement au brûlot de John Knox, The First Blast. L'audace de ce troisième livre est souvent négligée. Bien que cette troisième partie n'apporte aucune preuve quant à l'innocence de Maire dans l'affaire Darnley, elle représente une démonstration théorique du caractère légitime de la gynécocratie:

In the ftories and monumentes towchinge Aphrike, we reade of Quene Dido of Cartharge, Cleopatra in AEgypte, & of diuers other Quenes there. 

Thus I haue, as I fuppofe, fufficientlie proued, that this kinde of regiméte ys not againft nature, by the anciente and continuall practife of Afis, Aphrica, & Europa, and of the whole three partes.177(*)

Leslie donne des exemples de reines célèbres, des exemples qu'il trouve dans l'histoire ce qui ajoute à la force de son propos. Comme nous l'avons montré précédemment, le règne d'une femme n'est selon lui pas contraire à la nature puisqu'au cours de l'histoire des femmes ont régné sans que la loi divine ne soit bafouée.

Il conclut donc à l'inverse de Knox que le pouvoir peut être détenu par une femme sans que cela soit contre nature :

The lawe and yfage can not be covvnted agaifte the lawe of nature, of ius gentium, which the mofte parte of all contreies, and one greate or notable parte of the vvhole vvorlde dothe and hathe ever vfed, But this lawe or ufage ys fuche, Ergo yt ys not agaifte le lavve of nature.178(*)

En un sens le débat qu'aborde John Leslie n'est pas nouveau, il ne fait que continuer le débat polémique initié par Christine de Pisan dans La Cité des dames. Toutefois, comme nous l'avons fait remarquer en amont, cette prise de position est pour l'époque assez libérale et contraste largement avec la vision de Knox selon laquelle une femme doit obéissance à son mari et ne peut donc pas gouverner une assemblée masculine.

Au fil des rééditions, le contenu de A Defence évolue. A Treatise concerning the Defence of the Honor of... Marie la version de 1571 est moins favorable à Elizabeth. Dans cette version par exemple l'auteur fait référence à la reine d'Angleterre en écrivant « the Queen » ou bien « the Queen that now is » au lieu du plus amical « my gracious sovereign » de 1569. Il réécrit aussi la préface de manière à ce que le lecteur comprenne que Marie est la seule héritière légitime d'Elizabeth. Lorsqu'il est emprisonné à la Tour de Londres Leslie révise encore sa défense mais sa peine n'est pas récompensée. Les complots successifs ourdis par la reine d'Ecosse et la méfiance d'Elizabeth ont raison de ses efforts. En 1580 il réécrit en latin les deux dernières parties pour les faire publier au Centre Catholique de Rheims. Il tourne la défense de Marie vers la défense de la foi catholique et la légitimité de la reine dans la succession anglaise. Leslie nourrit également l'espoir que le fils de Marie agisse en faveur de sa mère, allant même jusqu'à lui proposer de régner conjointement avec une femme dont il ignore tout si ce n'est qu'elle était incapable de régner.179(*) Les écrits de l'évêque de Ross apparaissent bien plus comme les écrits d'un ami loyal de la reine et ne sont pas considérés comme les écrits d'un homme d'Eglise catholique cherchant à défendre sa religion à tout prix. Sa dévotion pour la reine d'Ecosse est toutefois à souligner et ses efforts en littérature ne cessent que lorsque la cause de Marie semble perdue.

* 159 RONSARD, Elégies, livre III, OEuvres Complètes, Paris, 1949, v. 152-9. L'emploi du mot « image » élève Marie Stuart au rang d'icône. Sans la vouloir Ronsard présage du destin tragique de la reine, qui n'est plus qu'une « image » après 1587. En utilisant le mot « image » qui nous renvoie au mot icône Ronsard met en relief la religion catholique et oppose la reine aux Calvinistes iconoclastes, qui reprochent aux papistes leur idolâtrie.

* 160 GUY J., The True Life of Mary Queen of Scots, New-York, 2004, p. 121.

* 161 Ambassadeur anglais envoyé auprès de la reine d'Ecosse pour régler les problèmes divers qui représentaient une entrave à l'amitié des deux « soeurs ».

* 162 Calendar of State Papers, Foreign, 1566-1568, no. 508 in DUCHEIN M., op. cit, p. 217.

* 163 GUY J., op. cit, p. 447.

* 164 LOCKIE D., « The Political Career of the Bishop of Ross, 1568-80 », in University of Birmingham Historical Journal, vol. 4, 1953-4, p.102.

* 165 SOUTHERN S.C, Elizabethan Recusant Prose 1559-82, 1950, p. 310-2 in LOCKIE D., op. cit, p. 104

* 166 Selon la déclaration de Leslie : « The Book of the Defence of the Queene's Honour, Thomas Busshop (Bishop) made, by the information of the Lord Harris (Sir John Maxwell, Baron Herries, on of Mary's commissioners in England), before this Examinate's comyng into England ; and that Booke was reformid and encreased by Thomas Busshop, this Examinate, the Lord Harris, and others at the Conference at Westmynster » in « Interrogatories of the Bishop of Ross, October 26 nd 27, 1571 », MURDIN W., Collection of State Papers... left by William Cecil, Londres, 1740-1759, in PHILLIPS J.E., op. cit, p. 263.

* 167 « Deuxièmement, ils prétendent avoir en leur possession certaines lettres qui ont été écrite par sa majesté, grâce auxquelles ils espèrent interférer dans les présomptions d'innocence, comme se l'imaginent leurs esprits malingres »

* 168 « Jamais ils n'ont été capables de prouver quoi que ce soit de manière directe et légale, ainsi ils peuvent ternir la réputation de la reine, en insistant sur n'importe lequel des points cités précédemment ».

ROGERS D.M. (ed.), A Defence of the honour of Marie Quene of Scotland, 1569, Scholar Press, 1970, f.4.

* 169 MAHON R.H., The Indictment of Mary Queen of Scots, p. 10

* 170 « Quelques princes de notre royaume, parmi lesquels Henri VI, ont dans leurs grands malheurs trouvé réconfort, amitié, secours et soutien auprès des rois d'Ecosse. »

* 171 « Les gens de ce sexe abhorre naturellement ces pratiques grossières : assurément il est rare d'entendre que de telles pratiques sont l'apanage des femmes. »

* 172 LESLIE J., A Defence of the honour of Marie Quene of Scotlande, 1569, f. 7 et 8.

* 173 LESLIE J., op. cit, f. 14.

* 174 « Néanmoins une fois que vous avez tiré le meilleur avantage de ces lettres, de telles missives, qui ne contiennent aucune preuve d'actes illégaux ou d'actions ayant été perpétrées auparavant, ne faisant mention d'aucun des évènements passé, mais que l'on présume avoir été écrites à dessein et dans des circonstances particulières, l'on s'aperçoit que ces lettres ne peuvent représenter aucune preuve légale pour qui est assez sage. Elles représentent moins des preuves substantielles contre votre Souveraine et Prince que des preuves incriminant une pauvre femme ou simplement une pauvre créature venue d'Ecosse. »

Leslie, op. cit, f. 11

* 175 « J'ai lu dans les textes que le roi David était à la fois un homme infidèle et un meurtrier. J'ai aussi constaté que Dieu avait été contrarié par cette attitude. Mais je n'ai rien trouvé mentionnant qu'il avait été déposé par ses sujets. »

* 176 « Votre prétendue maxime énonce que, quiconque est né en dehors des frontières du royaume d'Angleterre ne peut hériter du trône anglais, laquelle maxime n'est que mensonge. Car n'importe quel étranger est en droit de réclamer l'héritage de terres situées dans votre royaume, comme il est écrit dans 7 et 9 du Roi Edouard IV. Depuis ce moment-là, comme le roi précité l'a décidé, l'héritage reste à la portée de l'étranger qui est capable de prouver sa légitimité dans l'ordre de la succession anglaise. »

* 177 « Dans les histoires et monuments africains, nous avons lu l'exemple de la reine Didon, de Cléopâtre d'Egypte et de diverses autres reines africaines. » ; « Donc j'ai prouvé de manière assez persuasive, comme je le suppose, que ce type de pouvoir n'est pas contre-nature en apportant des exemples antiques, et en montrant la continuelle validité de ce type de pouvoir en Asie, en Afrique et en Europe, dans ces trois continents. »

* 178 « La loi et l'usage ne peuvent opposer à la loi naturelle, ou ius gentium, ce que la plupart des pays, et ce que la plus grande partie du globe considère comme légitime. Comme cette loi et cet usage ont cours, Ergo, ils ne sont pas contraires à la loi naturelle. »

* 179 LOCKIE D., op. cit, p. 124.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore