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Regards croisés sur une femme confrontée à  l'exercice du pouvoir : Marie Stuart dans les écrits de G. Buchanan et J. Leslie (1561-1587).

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par Mélanie Boué
Université de Provence - Master 1 recherche Histoire 2009
  

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III. La fin de règne de Marie Stuart ou le modèle tyrannique combattu par George Buchanan dans De Iure regni apud Scotos.

En 1580, alors que le destin de la reine captive semble scellé, les deux images proposées par Buchanan et Leslie tentent d'influencer l'opinion publique. D'un côté Leslie et sa défense plusieurs fois remaniée tendent à dresser le portrait d'une reine jeune mais sage qui endure les souffrances que lui font subir ses perfides accusateurs. De l'autre George Buchanan, ancien poète latiniste à la cour écossaise, qui lui a préparé une défense de ses compatriotes révolutionnaires qui montre point par point que la reine d'Ecosse, à cause son caractère immoral, était incapable de régner. Le personnage de Marie Stuart qui émerge de la littérature semi autorisée en Angleterre rend le personnage odieux. Le pamphlet de l'humaniste écossais discrédite la reine d'Ecosse encore plus que les évidences factuelles que ses accusateurs fournissent à York et à Westminster. La postérité perçoit George Buchanan comme un traître et surtout comme l'instigateur de cette image débauchée de la reine que relaie la littérature. Pour la défense du penseur on doit rappeler que la décision de publier le pamphlet a été prise par William Cecil à un moment où la politique du gouvernement anglais change d'orientation. De même la deuxième partie du pamphlet qui est ajoutée à l'édition anglaise et présentée comme la continuité du texte de Buchanan est en réalité l'oeuvre de Thomas Wilson. De plus, le récit de Buchanan est en premier lieu écrit en latin, ce qui ne le destinait pas à être lu par la majorité de la population. Le choix de la publication en langue vernaculaire s'adresse à un lectorat plus populaire.180(*) L'on peut donc supputer que George Buchanan n'avait pas écrit ce pamphlet dans le but de le faire publier et de le diffuser si largement. Cependant il accepte la proposition de William Cecil en ayant conscience que son texte allait être lu par un public européen.

Mais conclure que Marie Stuart n'est en fait qu'une innocente victime comme le laisse à penser l'ouvrage de Leslie n'est pas une conclusion plus juste. Quelle qu'ait été le degré d'implication de la reine dans le meurtre de Darnley, la présence de Marie Stuart en Angleterre, ses activités et les correspondances qu'elle entretenait avec les nobles catholiques anglais faisaient d'elle une véritable menace pour la paix et la sécurité du royaume. Comme le dit l'archevêque Parker, Elizabeth tenait le loup par les oreilles. Elle avait entre ses mains une jeune femme catholique qui voulait prendre la tête de l'Angleterre protestante, et qui en appelait à l'Europe catholique pour supporter militairement sa cause. Elizabeth d'un point de vue politique se devait de faire taire cet élément perturbateur pour préserver son royaume et ses alliances à l'étranger. La littérature diffamatoire aide Elizabeth à discréditer Marie Stuart et sa possible succession à la couronne d'Angleterre. Marie quant à elle ne faisait rien pour susciter la clémence de sa « bonne soeur ». En 1583, l'oncle de Marie, le pape et Philippe II planifièrent une invasion en Angleterre dans le but de restaurer le catholicisme. Ce plan tourne bientôt au complot et la faction catholique projette d'assassiner Elizabeth et de libérer Marie Stuart.181(*) En novembre Francis Throckmorton, supposé jouer un rôle important dans l'entreprise, est arrêté. L'année suivante le docteur William Parry, un avocat et membre du Parlement est jugé pour s'être associé illégalement à la faction catholique. Il est lui aussi arrêté. En 1586, les agents de la reine d'Angleterre déjouent un autre complot, celui de Babington. Sans entrer dans les détails de ces complots, on peut tirer deux conclusions quant à leurs auteurs : premièrement, les forces catholiques du continent étaient impliquées et prêtes à apporter leur aide pour libérer la reine d'Ecosse et deuxièmement, Marie Stuart avait conscience de ces deux projets et selon les propos recueillis lors des interrogatoires menés par Walsingham, elle les approuvait.

Il n'est pas surprenant dès lors qu'Elizabeth durcisse sa politique. Mais au lieu de faire appel à Buchanan et à sa plume elle décide d'une action officielle. Le Bond of Association proposé par le Conseil en octobre 1584 et adopté sous le nom d'Acte d'Association en novembre et décrète que toute personne qui intente à la vie de la reine ou qui clame le droit de lui succéder, doit être jugée et condamnée à mort. Bien que le nom de Marie Stuart ne soit pas mentionné, c'est sans nul doute à elle que cette loi s'adresse. Pourquoi le gouvernement n'a-t-il pas cette fois encore fait appel à George Buchanan, lequel avait préparé une attaque en trois temps contre la reine d'Ecosse ? Force est de constater que les complots dans lesquels était impliquée la reine d'Ecosse obligeaient des sanctions qui aillent au delà de la simple diatribe. Pourtant De Iure regni apud Scotos est un texte qui justifiait de manière argumentée le fait que la reine d'Ecosse ne pouvait régner. Le texte assimile en effet le règne de la jeune femme à un règne tyrannique. Ecrit entre 1567 et 1568, De Iure regni apud Scoto Dialogus est publié en 1579. Il s'agit d'un dialogue humaniste rédigé en latin et destiné à être lu par l'élite européenne. Il prend la forme d'un dialogue socratique et s'apparente aux dialogues de Platon. Les deux personnages sont George Buchanan lui-même et Thomas Maitland of Lethington, le frère cadet de l'ancien secrétaire de la reine William Maitland of Lethington lequel est attaqué par Buchanan dans le texte Chamaeleon. Buchanan considère le père de Thomas Maitland comme le Machiavel écossais.182(*) Le texte comporte trois parties dans lesquelles Buchanan expose deux problèmes majeurs : pourquoi avons-nous besoin d'un roi et pourquoi le roi doit-il être soumis à la loi ? De quelles solutions le peuple dispose-t-il lorsque le roi refuse de se soumettre à la loi ?

De Iure Regni Apud Scotos est dédié à Jacques VI, fils de Marie Stuart : « GEORGIUS BUCHANANUS IACOBO SEXTO SCOTORUM REGI S. P. D ». 183(*) Le fait que le texte soit dédié au fils de Marie Stuart indique que l'humaniste, qui devient plus tard le tuteur de l'enfant, désire donner un autre exemple de gouvernement pour le futur roi, comme pour effacer le mauvais souvenir de sa mère. Marie Stuart devient un contre-exemple. L'essai de Buchanan est beaucoup moins diffamatoire que le pamphlet Detectio. Dans ce second texte il s'agit d'amener des preuves qui affirment que le peuple est en droit de se soulever contre un régime qu'il juge tyrannique. Buchanan donne des exemples tirés de l'histoire pour illustrer son propos. Ainsi, dans la première partie il fait remarquer à Maitland que les citoyens les plus fidèles ne peuvent qu'accepter la punition de ceux qu'ils croyaient être leurs souverains légitimes. Buchanan cite ensuite l'exemple de Néron et de Caligula :

When you therefore deal with this kind of people, so clamorous and very importunat, ask some of them what they think concerning the punishment of Caligula, Nero or Domitian, I think there will be none of them so addicted to the name of King that will not confess they were justly punished.184(*)

Contrairement à John Knox qui justifie le tyrannicide par les Saintes Ecritures, Buchanan n'ancre pas sa démonstration dans le sacré et n'use pas d'arguments religieux. On trouve dans De Iure des arguments fondés sur la raison et le droit naturel que l'auteur tire de la lecture de Platon, Aristote et Cicéron.185(*) Ainsi il interpelle Maitland :

Do you think that there was once a time when men lived in shelters and even in caves, lacking laws and settled abodes, and strayed about as wanderers, meeting as the mood took them, or as some {temporary} advantage or common utility brought them together ? 186(*)

Lorsque Maitland avance que c'est pour assurer la défense contre les ennemies que les hommes mirent fin à leur solitude et formèrent la première société, Buchanan le contredit en avançant que la poursuite de l'intérêt personnel dissout plus qu'elle n'unit la société. Le moteur qui pousse à vivre ensemble est quaedam naturae vis, une certaine force de la nature. Cela opère comme une lumière diffusée dans notre esprit et grâce à elle l'homme peut distinguer ce qui est moral de ce qui ne l'est pas. Une fois qu'il démontre cela, on peut affirmer que Buchanan est en faveur de la lex naturae, il supporte cette opinion en s'appuyant sur deux autorités. La première est l'évangile selon St. Luc (10, 27), dans laquelle Luc nous invite à aimer Dieu ex animo et nos voisins comme nous-mêmes. La deuxième est une citation présumée de Cicéron affirmant que rien n'est plus plaisant à Dieu que « les congrégation unies par la loi et que l'on appelle communautés civiles ». Maitland est finalement convaincu que la première société est le résultat d'une illumination divine. La société ne s'est pas formée grâce à la volonté des hommes d'agir pour le bien de tous. Selon George Buchanan, les hommes s'unissent car la société est un état préférable à la solitude selon Dieu. Les hommes sont donc indéfectiblement unis, tels les membres du corps humain.187(*) Buchanan était également très intéressé par les idées de Cicéron. Dans De Officiis, Cicéron souligne que l'homme est capable de raisonner et d'utiliser sa raison lorsqu'il agit dans l'intérêt du bien commun. L'homme possède la faculté de raisonner ce qui le pousse à reconnaître qu'il a aussi des obligations envers autrui. Dans ce sens, on peut mesurer la vertu par le degré d'implication dans la vie en communauté. Avec une dette avouée aux Stoïciens, Cicéron concilie la morale et la vie en société.188(*)

Buchanan revient ensuite avec un autre argument : la société humaine dès son commencement est pervertie par l'intérêt personnel et les viles passions. Il fallait un docteur qui maintienne la société en bonne santé. Ce docteur est le gouvernement. Lorsque les problèmes rongent la société c'est au roi que le peuple doit faire appel. Le roi a le devoir de « soigner » les maux de la société

Do you remember what hath been lately spoken, that an incorporation seemeth to be very like our body, civil commotions like to deseases, and a king to a physician ? If therefore we shall understand what the duty of a physician is, I am of the opinion we shall not much mistake the duty of a king. (...) there is a twofold duty incumbent on both. The one is to preserve health, the other is to restore it, if it become weak by sickness.189(*)

Buchanan indique que la forme de gouvernement n'a pas d'importance du moment que l'organe qui sert à gouverner est créé par le peuple dans le but de rendre justice. Mais le médecin peut lui-même être infecté et faire passer son intérêt personnel avant celui de la communauté : « Because the authority constituted for the public utility turns to proud domination »190(*). Les citoyens doivent trouver des lois pour restreindre le devoir du gouverneur.191(*) Buchanan cite De Officiis, et montre que les lois doivent être créées par le peuple pour la même raison que le roi doit être choisi par le peuple, et la seule loi qui vaille est une loi impartiale. Cicéron est l'autorité principale dans ce texte de Buchanan et sa maxime utilitariste : Populi salus suprema lex esto (Le bien du peuple est dans la loi) que l'on retrouve à la page 18 du texte de Buchanan, guide l'humaniste. C'est ce que Buchanan transmet aux huguenots.192(*) La masse populaire n'est pas vouée à décider. Buchanan mentionne plutôt les magistrats et les états. Il fait ensuite référence à la tribune romaine et se demande pourquoi le peuple ne s'est pas élevé contre les magistrats s'il pensait que ces derniers ne respectaient pas la loi. Le peuple est le seul législateur. En Ecosse les lois antiques étaient ratifiées en même temps que les rois étaient couronnés, la cérémonie symbolisait le consentement du peuple. Lorsque Maitland affirme qu'il est absurde d'attendre que tout le monde soit d'accord car une telle chose est impossible, Buchanan montre l'étendu de son populisme. Selon lui ceux qui obéissent au tyran ne doivent pas être reconnus comme citoyens pour Buchanan ceux qui sont citoyens sont ceux « qui obéissent aux lois, qui s'inquiètent du bien de la société, qui préfèrent le travail et la mise en péril de leur propre sécurité plutôt que de vieillir dans l'immoralité et la paresse, (ce sont) les hommes dont les efforts, bien que non reconnus dans le présent, seront rappelés à l'éternité »193(*)

Buchanan définit d'une manière générale le tyran comme un gouvernement établi sans consentement, le règne d'un maître sur des esclaves, la soumission d'hommes libres par un autre homme libre. Il rompt le pactio mutua, devient un ennemi public. Il est alors juste que ses sujets entrent en guerre contre lui. De ce fait le roi ne peut agir de manière égoïste, selon son bon plaisir. Marie Stuart en cédant à ses désirs, en agissant selon ses envies s'est détournée des vraies préoccupations. Les rois agissent pour le peuple selon Buchanan. Marie Stuart n'a pas respecté ce schéma. A juste titre elle a donc été punie. Pour Buchanan c'est à la force civile de mettre le souverain hors de nuire et il incombe à l'Eglise de s'assurer de la damnation de son âme. Il cite l'épître au Corinthiens (I, 5) et semble dire que les fidèles ne doivent rien avoir à faire avec un régent criminel, donc l'Eglise doit les guider dans leurs prises de position contre le roi. Toutefois, le Conseil de l'Eglise n'a pas à intervenir dans la déposition du tyran selon Buchanan.

A l'argument qui insistait sur le fait que Marie était une reine de droit divin et que la déposer consistait à aller à l'encontre de la loi divine, Buchanan confronte une vision de la souveraineté tout à fait différente. Le roi prend ses fonctions pour servir le peuple, tout comme le peuple doit servir le roi. Les lois sont créées par le peuple, représentées par le Parlement et le roi est obligé de s'y soumettre. En effet, les lois doivent contrôler le caractère dominateur du roi, afin qu'il n'agisse pas de manière cruelle ou égoïste. Bien que Buchanan ne site jamais le nom de Marie Stuart dans ce pamphlet, le fait qu'il soit écrit en réaction à la déposition de la reine prouve que Buchanan pense le règne de Marie Stuart comme un exemple de tyrannie. La dernière image que Buchanan donne de la reine est donc l'image d'un tyran. Cependant le texte de Buchanan n'est pas uniquement nuisible à la réputation de la reine d'Ecosse, il représente aussi une potentielle menace pour les monarchies absolues. Elizabeth et ses conseillers qui trouvèrent les premiers écrits de Buchanan si utiles n'étaient pas prêts à assumer les implications de telles idées. Au dos d'une lettre d'Elizabeth adressée au régent d'Ecosse, l'ambassadeur Henry Killigrew écrit une note qui suggère l'angoisse de la reine quant à la publication du livre de Buchanan : « bucanan to be warned of setting forth of the booke without adduise frome hence touching matters therin consequent touching some of our nation »194(*). Après la publication du texte en Ecosse en 1579, la théorie politique selon laquelle les sujets ont l'obligation de déposer les tyrans fait surface. Elizabeth se devait de faire supprimer ce texte qui relayait les implications radicales de la déposition de Marie Stuart. Les textes de Buchanan furent interdits à la publication en Angleterre et une réédition du premier pamphlet de l'humaniste ne fut autorisée qu'en 1587, date à laquelle les Anglais avaient besoin de textes diffamatoires pour justifier l'exécution de la reine. Jacques VI, qui fut pourtant l'élève de Buchanan décida de sanctionner financièrement tous les détenteurs de l'ouvrage De Iure regni apud Scotos en 1584. Les manipulations de l'image publique de la reine d'Ecosse n'étaient acceptables que dans une certaine mesure. Dès lors qu'il s'agissait de soulever un problème politique d'une plus grande envergure, l'on préférait taire les faits. Finalement l'on retient l'image de la reine adultère aux moeurs légères mais l'image du tyran est à oublier, car trop polémique.

* 180 Le texte est d'abord présenté à la conférence de Westminster en Novembre 1568 sous le titre De Maria Scotorum Regina, totaque eius contra Regem coniuratione, foedo cum Bothuelio adulterio, nefaria in maritum crudelitate & rabie, horrendo insuper & deterrimo eiusdem parricidio : plena & tragica planè Historia. On note que Buchanan est le premier à qualifier l'histoire de la reine comme histoire tragique. Le terme fait référence à la chute des grands personnages par laquelle « l'attitude malveillante et scandaleuse des Princes est réprimandée ». PUTTENHAM G., The Arte of English Poesie, édité par Edward Arber, Londres, 1906, I.XV.48 in STAINES J.D., op. cit, p. 36.

* 181 L'initiative est aussi connue sous le nom de complot de Throckmorton. Dans A discouerie of the treasons... by Francis Throckmorton (1584), auquel James Emerson Phillips fait référence, il est fait mention des papiers que Throckmorton avait sur lui lors de l'arrestation : « twelue petidegrees of the discent of the Crowne of England, printed and published by the Bishop of Rosse, in defence of the pretended title of the Scottishe Queene his Mistresse, with certaine infamous libelles against her Maiestie printed and published beyond the seas... ». Les travaux de John Leslie que transportait Throckmorton étaient sûrement des copies de la dernière édition de Defence of the honour etc.

* 182 MASON R.A, « George Buchanan and Mary Queen of Scots », in Scottish Church History Society, n. 30, 2000, p. 18.

* 183 « De George Buchanan au roi d'Ecosse Jacques, sixième du nom, souhaite santé et bonheur. »

BUCHANAN G., De Jure Regni apud Scotos, Dialogus, (First Edition (?), 1571). Le texte est en latin, notre étude se base donc sur une traduction en anglais du professeur Dana F. Sutton, De Iure Regni apud Scotos, Université de Californie, 2007.

* 184 « Ainsi, lorsque vous vous adressez à ce genre de personnes, très tonitruantes et excessivement gênantes, demandez-leur ce qu'elles pensent du châtiment réservé à Caligula, Néron ou Donatien, je pense que pas une seule, si attachée soit-elle à la fonction royale, n'osera vous dire qu'il ne s'agissait pas d'une juste punition. »

* 185 MASON R.A., op. cit, p. 20.

* 186 « Pensez-vous qu'il ait existé une époque durant laquelle les hommes vivaient sous de simples abris ou même dans des grottes, ayant élus domicile ici pour un temps et vivant sans loi, errant en bande comme des vagabonds, se réunissant lorsqu'ils en avaient envie ou bien pensez-vous que quelque avantage ou quelque intérêt commun les ont poussé à se réunir ? »

* 187 BUCHANAN G., De Iure..., pp. 6-7

* 188 SALMON J.H. M, Renaissance and Revolt, Essays in the intellectual and social history of early modern France, « An alternative theory of popular resistance : Buchanan, Rosseau, and Locke. », Londres, 1987, p. 141.

* 189 « Vous rappelez-vous de ce que nous avons dit en amont, qu'une congrégation ressemble à un corps humain, que les troubles sociaux sont comme des maladies et qu'un roi est semblable à un médecin ? Si nous comprenons bien quelle est la tâche du médecin, je pense qu'il faut être clair en ce qui concerne les devoirs du roi, (...) il incombe aux deux une double responsabilité. La première est de maintenir le corps en bonne santé, l'autre est de le guérir lorsqu'il est affaibli par la maladie. »

* 190 « « Car l'autorité constituée pour assurer le service public tourne à la domination égoïste. »

* 191 BUCHANAN G., De Iure, p. 10-11.

* 192 SALMON J. H M., op. cit, p. 142.

* 193 BUCHANAN G., De Iure, p. 49.

* 194 « Avertir Buchanan du danger encouru par la publication sans notre consentement de son livre, lequel aborde des problèmes qui touchent au fonctionnement de notre nation. »

STAINES J.D, op. cit, p. 49.

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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein