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Cultures maraà®chères dans l'économie des ménages à  Réo et à  Goundi dans la province du Sanguié au Burkina Faso

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par Siégnounou BOGNINI
Université de Ouagadougou - Maitrise 2006
  

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1.5.2 L'arrosage

L'eau d'arrosage provient des puits, bas-fonds et retenues. L'exhaure se fait par puisard manuel à partir des puisettes en sceau, calebasse et autres instruments de récupération. Les puits ont une profondeur moyenne de 5m ; ils sont disposés au centre des planches pour faciliter l'arrosage. Celui-ci est effectué une fois par jour pendant les mois de septembre, octobre et novembre en raison des conditions idéales de la saison. Cependant, l'arrosage s'intensifie pendant l'harmattan à cause du vent frais et sec qui assèche très rapidement le sol. Il est ralenti quand les plantes tendent vers leur maturation. L'arrosage a une fréquence telle

que les plantes n'atteignent pas le point de flétrissement. L'ETP ne doit donc pas dépasser le seuil hydrique. Certaines spéculations comme le chou, la pomme de terre, la carotte sont très exigeantes en eau et nécessitent un arrosage régulier durant leur cycle végétatif. Selon Autissier (1994), il faut 6000 à 8000 litres par jour pour arroser un jardin d'une superficie moyenne de 100m2. La superficie moyenne d'un jardin à Réo étant de 400m2, la quantité d'eau nécessitée sera estimée à 32 000 litres. A Goundi, cette quantité peut être estimée à 40 000 litres. Selon le même auteur, pour 2500m2 de tomate, il faut compter 1750 h d'arrosage avec un puisard de 2m de profondeur. L'arrosage est un travail pénible qui demande une main d'oeuvre en permanence. Il est d'autant plus pénible que les puits sont profonds. Dans les localités de Réo et de Goundi, le tarissement des puits reste une entrave majeure à la production maraîchère car beaucoup sont les producteurs qui n'arrivent pas à achever la campagne. Dans ces conditions, il devient difficile de pratiquer le maraîchage sur de très grandes superficies. Dans l'ensemble, l'arrosage est effectué très tôt le matin entre 5 h et 6 h du matin et le soir après 17 h.

Planche N°4 : Arrosage de jardin autour d'un giolo

(Prise de vue BOGNINI Siégnounou avril 2005) Planche N°5 : puisette en sceau

Au cours de leur développement, les plantes ne sont pas à l'abri d'attaques parasitaires. Les pathologies rencontrées dans les deux localités sont celles causées par les parasites, les bactéries et les champignons.

1.5.3. Le traitement phytosanitaire .

Les pathologies dues aux parasites sont celles causées par les trichoplusia. Ces parasites forment de grands trous sur les feuilles de chou, haricot vert, laitue, tomate et pomme de terre. Après repiquage on a souvent de fortes attaques de plutella xylostella et surtout l'hellula undalis qui détruisent les bourgeons. Les autres parasites sont les mouches blanches qui détruisent les fruits notamment la tomate à leur maturité.

Les maladies causées par les champignons sont essentiellement les pourritures des collets en pépinière trop dense et trop ombragée provoquées par le pythium aphanidermatum et le sclerotium. Les fleurs des cucurbitacées et des légumineuses sont souvent recouvertes de

moisissures noires, provoquées par les choanephora. Les antrhacnoses, quant à eux,

provoquent des tâches sur les feuilles en leur donnant un aspect velouté.

La maladie causée par les bactéries est principalement la galle bactérienne. Le vecteur est le xanthomoas vesicatoria. Cette pathologie bactérienne se manifeste sur les feuilles par de petites tâches acqueuses qui les noircissent. Les feuilles jaunissent par la suite et se dessèchent rapidement. Les bactéries attaquent précisément la tomate, le chou et les aubergines.

Pour y faire face, les producteurs utilisent des produits chimiques comme le Fongicide, la Callidim, le Décis, la Karate et autres pour le traitement phytosanitaire. Ce traitement est fait de façon traditionnelle pour la plupart des producteurs avec des feuilles d'arbre qui servent de moyen d'aspersion. Les appareils ULV et EC sont utilisés par une minorité. L'acquisition des produits phytosanitaires est fonction des capacités financières de chaque producteur. La quantité moyenne utilisée par producteur est estimée à 2,75l dans la localité de Goundi et concerne 69,23% des ménages contre 2,40l à Réo pour 82,25% des ménages enquêtés. Si certains producteurs arrêtent au bout d'une campagne à cause de l'insuffisance des ressources en eau, d'autres en effectuent une seconde qui les occupe pendant la saison pluvieuse.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore