La gestion du risque: cas des dérivés de crédit( Télécharger le fichier original )par Fêmin HOUNDONOUGBO IMUS - Institut de Management de l'Université de Savoie - Master Finance d'Entreprise 2008 |
Chapitre 4 : Stratégies de couverture applicables au MarocCette partie nous permettra de cerner les outils stratégiques mise à la disposition des institutions financière afin de gérer les dérivés de crédit, mais surtout le risque lié à leur gestion quotidienne. La stratégie représente le pilier à la gestion saine et à la performance d'un portefeuille quel qu'il soit. Nous catégorisons deux (2) types de stratégies que sont celles réglementaires et celles jugées d'ingénierie propre à chaque banque et qui représente une source de différenciation sur le marché. Il nous semble bien utile de présenter assez brièvement le cadre réglementaire marocain, schématisé ci-dessous :
Dans la catégorie réglementaire, nous jugeons utile de nous pencher sur les accords de Bâles II et leurs incidences sur la gestion des fonds propres mais aussi aux normes de l'ISDA. Pour ce qui est de la deuxième catégorie, nous ferons appel à quelques stratégies de couvertures à caractère jugés plus quantitatif. VI. Traitement prudentiel Bâle IIÀ l'instar de leurs homologues méditerranéens, les établissements de crédit marocains dont une part significative de l'activité a un caractère international ont l'obligation d'évaluer les risques encourus et de déterminer en conséquence des allocations de fonds propres destinés à couvrir ces risques. Ce qui nous ramène au ratio Mc Donough développé plus haut. Bank Al Magrib a exigé aux banques une gestion de risque de crédit suivant « l'approche standard » de l'accord Bâle II et ce, par les dispositions de la circulaire N°B3/G/2006 relative aux modalités de calcul des actifs pondérés au titre du risque de crédit. Pour la détermination des pondérations, les banques peuvent utiliser les évaluations effectuées par des OEEC28 dont la compétence est reconnue par la DSB29 pour le calcul des exigences en fonds propres. L'utilisation des notations impliquera qu'une variation de la qualité du crédit d'un emprunteur aura un impact sur les fonds propres d'une banque et les techniques de réduction des risques seront prises en compte. La grille de pondérations sera élargie et pourra atteindre 150 voir 600% lorsque les banques choisiront « l'approche des notations internes ». Depuis fin décembre 200830, les banques marocaines sont passées à un ratio de solvabilité de 10%, dernière étape avant le taux de 12% prévu en 2010 conformément aux règles de Bâles II. C'est ce qui a justifié les levées de fonds qui ont rythmé le marché marocain31. Nous l'avions déjà vu préalablement, les accords de Bâle ont joué un rôle réglementaire et promu la stabilité et la sécurité du système financier. Ici on s'intéressera au volet prudentiel. Pour être plus pragmatique, et à cause de l'introduction récente de la titrisation au Maroc. Nous nous sommes intéressés au traitement prudentiel Bâle II (approche standard) avant et après la titrisation. Le tableau ci-dessous représente ce traitement. 28 Organismes Externes d'Évaluation du Crédit notamment Fitch, Moody's et Standard & Poor 29 Direction de Supervision de Bank Al Maghrib 30 Source: Bank Al Maghrib 31 Pour plus d'information, lire: http://www.yawatani.com/economie-marocaine/maroc-trop-cher-ratio-mc- donough.html Avant titrisation Après titrisation Pondération forfaitaire des créances : « Retail » - Hypothécaire 50 à 40% - Autres 100 à 75% « Non retail » - Corporate 20% pour AA- 50% pour A- 100% pour BB- 150% pour le reste - Banque 20% pour AA- 50% pour BBB- 100% pour B- 150% pour le reste
- Part notée : La pondération dépend de la notation des agences :
- Part non notée : Déduction du Tier 1 à 50% Et Déduction du Tier 2 à 50% Pondération lié à la note la plus forte (le risque le plus faible) entre : - Notation du CDS lié aux actifs sous jacents et aux protections - Notation de la contrepartie |
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