L'on a pu constater que l'insuffisance de l'etendue du reseau
routier ca merounais connait plusieurs causes, a savoir :
- La faible participation des collectivites territoriales
decentralisees ;
- La faible participation du secteur prive a l'investisse ment
routier ;
- L'absence de progra mmation rationnelle ;
- L'insuffisance de ressources financieres ;
- Le coat de construction des routes eleve co mparative ment aux
autres pays d'Afrique Sub-saharien.
Une appreciation de la strategie mise en oeuvre pour enrayer le
probleme que connait le reseau, montre que :
Sur la pertinence
La strategie est pertinente car elle vise a a meliorer la
satisfaction de la de mande en infrastructures routieres, qui est apres l'e
mploi, la deuxieme preoccupation de la population ca merounaise (bSRP, 2003).
La route est un moyen de communication destine a l'usage de l'ense mble des
populations, urbaines et rurales.
L'accroisse ment du lineaire de routes desenclave le
territoire et genere des activites susceptibles de reduire la pauvrete des
populations defavorisees, qui sont etablies a 70% en milieu rural et
contribuent a plus de 86% au taux de pauvrete nationale1.
Les voies de communications contribuent a l'insertion des
populations dans le circuit econo mique et a leur acces aux services sociaux de
base tels que
1 Source : ECAM 96/bSTAT citee par le rapport de
Finalisation de la strategie sectorielle de la sante (Ministere de la Sante
Publique - chapitres 1 a 4 - page 32)
l'education, l'eau potable, l'electricite, les soins de sante,
les centres co mmerciaux.
Sur la coherence
La strategie n'est pas coherente, car le gouverne ment ne
dispose pas de suffisa mment de moyens pour atteindre les objectifs fixes. La
realisation de la plupart des projets est conditionnee par l'allocation de
ressources exterieures.
La poursuite des difficultes a mobiliser les fonds de
contreparties, qui portent sur 20 a 30% du volume des travaux d'investisse ment
cofinances par les bailleurs de fonds, bloque un certain no mbre de ces
projets, du fait des difficultes de tresorerie que connaissent des entreprises
dans ces circonstances.
Sur l'efficacite
La strategie mise en oeuvre est planifiee, et des priorites
sont plus accordees a l'extension du reseau bitu me qu'au developpe ment des
voies de dessertes. Au regard de la non realisation des previsions d'extension
lineaire prevu entre 2006 et 2008, l'on constate a partir des indicateurs de
resultats, que la strategie n'est pas efficace. Seule l'extension du lineaire
de routes bitu mees, reste la grande preoccupation du gouverne ment, et cela au
detriment des autres axes, dont l'avance ment reste au stade des etudes. Ce
constat de mauvaise gestion de l'extension des voies de dessertes, qui relive
en majorite des collectivites territoriale ment decentralisees, vient ternir
l'avancee dans le bitu mage des voies structurantes et de montre ainsi
l'inefficacite de la strategie.
Sur l'efficience
Les ressources allouees pour l'execution des travaux ne sont
pas toujours bien utilisees, a cause d'un mauvais suivi des travaux, tant par
l'ad ministration que par les missions de contrale. C'est le cas des projets,
d'ouverture de la route Mosse-Ndogbassaben et Munde mba-Musongele-Isangele, et
de la construction de la route Garoua-pont de Gashiga oil les travaux sont
actuelle ment suspendus. La principale cause est la mauvaise progra mmation des
travaux, des etudes mal menees et leur mauvais suivi, dus au manque de moyens
de l'ad ministration pour suivre correcte ment les travaux. Les ressources sont
dont conso mmees sans un change ment significatif des routes.
En ce qui concerne la progra mmation des projets, elle ne
respecte pas la priorite accordee dans le document de strategie sectorielle des
batiments et des travaux publics. Certains projets de priorite 2 sont
programmes avant ceux de priorite 1, mais ceci peut se justifier par le souci
de regionalisation de l'action.
Les travaux d'investisse ment sont en majorite executes par
les entreprises etrangeres, a cause de la faible capacite des PME nationales a
les realiser.