Guerre, éducation et paix dans la philosophie politique de Rousseau et de Kant. Argument pour la paix et la bonne gouvernance.( Télécharger le fichier original )par Jonathan Kankonde Bakamana Université de Kinshasa - Maà®trise en philosophie 2009 |
CONCLUSION GENERALELa présente étude se voulait un argument pour la paix et la bonne gouvernance. Deux objectifs principaux devaient être atteints: fonder théoriquement les concepts de paix et de bonne gouvernance et déboucher sur des propositions concrètes pouvant contribuer au débat sur la problématique de la paix en Afrique. A propos du premier objectif, nous avons recouru à Rousseau et Kant et d'eux nous avons appris somme toute que la guerre est une réalité anthropologique alors que la paix est une nécessité anthropologique. Nous avons rapproché l'Emile au Contrat social et les propos sur l'éducation au projet de paix perpétuelle pour soutenir l'idée selon laquelle c'est par l'élévation morale de l'homme et par la bonne gouvernance des sociétés humaines que doit s'exprimer tout désir de paix parmi les hommes. Cela suppose l'intégration dans les systèmes et éducatif et les systèmes politiques des valeurs humaines compatibles avec l'idée de paix pour tous. En ce qui concerne le deuxième objectif, nous rappelons quelques propositions concrètes émissent par le Professeur Ngoma Binda à travers son concept de démocratie libérale communautaire et nous terminons par notre propre apport à travers la notion de «Gouvernance globale et intégrative ». Cette notion thématise le rapport entre le tout et la partie dans le domaine de l'organisation sociale. 2. La démocratie libérale communautaireToute la philosophie politique de Ngoma Binda s'inscrit dans ce que nous pouvons appeler « la théorie de la démocratie libérale ». Elle se fonde sur la foi dans la capacité pour la démocratie à générer des formes concrètes de gouvernance et de développement pour tous. La renaissance à la démocratie politique, pense l'auteur, ouvre les portes de l'espoir de réalisation de l'idée non égoïste de la solidarité politique des Etats et des peuples comme voie d'avènement de la paix, de la puissance, de la prospérité, de la dignité altière et de la joie d'exister des peuples167(*). EN EFFET, LA NOTION DE DÉMOCRATIE LIBÉRALE COMMUNAUTAIRE SE VEUT UNE SYNTHÈSE DES VALEURS POSITIVES DE LA DÉMOCRATIE LIBÉRALE OCCIDENTALE ET DES VALEURS POSITIVES DE LA DÉMOCRATIE COMMUNAUTAIRE AFRICAINE. FONDÉE SUR LES PRINCIPES D' « AUTHENTICITÉ » ET DE « PROXIMITÉ SPATIALE », SA FORMULATION EST « COMMANDÉE » C'EST-À-DIRE « APPUYÉE SUR LES IMPÉRATIFS ET EXIGENCES DE VIE DES AFRICAINS AUJOURD'HUI »168(*). DANS CE CADRE PRÉCISÉMENT, L'AUTEUR PROPOSE 6 RÈGLES DE SOLIDARITÉ FÉDÉRATIVE ET TROIS FORMES INSTITUTIONNELLES DE CES RÈGLES. LES RÈGLES DE SOLIDARITÉ FÉDÉRATIVES SONT:
NB. FAIRE DU COMMUNAUTARISME UN ÉLÉMENT SPÉCIFIQUE DE L'ORGANISATION SOCIALE NÉGRO-AFRICAINE SEMBLE RELEVER DU MYTHE. SI TEL ÉTAIT LE CAS, POURQUOI LES AFRICAINS NE LE PROUVENT PAS DANS LES FORMES CONCRÈTES DE LEUR ORGANISATION POLITIQUE AUJOURD'HUI. DANS LA MESURE OÙ CETTE HYPOTHÈSE EST ACCEPTABLE, LE CONCEPT DÉMOCRATIE LIBÉRALE COMMUNAUTAIRE DU PROFESSEUR NGOMA BINDA POURRAIT LÉGITIMEMENT ÊTRE RELATIVISÉ, DU MOINS DANS SA FORME ET NON DANS SON CONTENU. * 167.Ngoma Binda, Une démocratie libérale communautaire pour la R.D. Congo et l'Afrique, Paris, L'Harmattan, 2001, p.271. * 168.Ngoma Binda, Philosophie et pouvoir politique en Afrique. La théorie inflexionnelle, Paris, L'Harmattan, 2004, p.97. * 169. Idem, Une démocratie libérale communautaire..., op.cit., p.275. |
|