CONCLUSION GENERALE ET
RECOMMANDATIONS
Le présent travail avait pour objectif
d'analyser l'impact de la politique foncière sur le développement
rural au Rwanda. Notre travail est subdivisé en trois chapitres à
l'exception de l'introduction et conclusion générale. Dans le
premier chapitre, nous avons explicité les termes et les
concepts-clés en rapport avec le sujet de notre recherche ; le
deuxième chapitre concerne l'historique de la question foncière
au Rwanda ; le troisième chapitre montre la méthodologie que
nous avons utilisée dans ce travail et dans le quatrième
chapitre, nous avons procédé à la présentation,
l'analyse et interprétation des résultats.
En abordant le thème de l'impact de la
politique foncière au Rwanda, dans le secteur de Save en particulier,
nous sommes partis de l'hypothèse suscitée par des questions
suivantes : comment la politique foncière de l'État
peut-elle être promotrice du développement rural ? Quelle est
la meilleure façon d'accès à la terre au Rwanda ?
Pour répondre à ces questions de départ, nous nous sommes
fixés des objectifs à atteindre, à savoir :
- Expliquer l'impact de politique foncière pouvant
promouvoir le développement rural ?
- Opérer un choix parmi les différents
modèles de régimes fonciers qui soit efficace pour le
développement du monde rural au Rwanda.
Pour vérifier nos hypothèses, nous
avons fait recours aux différentes méthodes et techniques. Il
s'agit de la méthode historique, génétique, comparative et
analytique. En suite, dans la collecte de données nous avons
utilisé les techniques suivantes : la recherche documentaire,
l'enquête par questionnaire, entretien, observation et
échantillonnage.
Les résultats de notre enquête nous
montre que 70% des personnes enquêtées affirment que les conflits
fonciers occupent la première place. Ces conflits fonciers sont
liés au système d'héritage, à l'accroissance
démographique qu'est à la base d'une forte pression sur la terre,
48% des personnes interrogées soulignent qu'elles ne connaissent pas par
leurs droits et 68% de nos répondants affirment qu'ils ne sont pas
informés de la loi foncière. Ceci a infirmé la
première hypothèse selon laquelle « Au Rwanda, la
politique nationale foncière à un impact positif sur le
développement du monde rural ». Les résultats de notre
recherche prouvent que 73% des enquêtés soulignent que le mode
d'occupation de la terre demeure l'héritage successif de père en
fils (fille), suivant le droit coutumier encore en vigueur dans le milieu
rural. C'est ce qui vérifie notre deuxième hypothèse selon
laquelle « la forme d'accès à la terre et la forte
pression démographique handicapent le développement rural au
Rwanda.»
L'étude menée nous amène
à formuler des recommandations suivantes :
Ø Former les autorités de base et la population
à propos de la nouvelle loi sur les successions. Ceci aiderait plus ou
moins à combattre la cause principale des conflits fonciers.
Ø Les autorités locales doivent renforcer le
développement des activités extra -agricoles censées de
diminuer la forte pression, exercée aujourd'hui sur la ressource terre,
tout en accroissant le revenu des ruraux. Cette pression résultant d'une
forte croissance démographique, associée au manque de
diversification économique, car nous avons vu, en effet que la
majorité de la population vivait essentiellement de l'agriculture. Les
activité extra-agricoles sont telles que la manufacture qui n'est rien
d'autres que l'artisanat, le commerce, la maçonnerie et la
menuiserie.
Ø Comme nous l'avons vu, le facteur terre est trop
rare au Rwanda pour orienter le principal programme de développement
rural sur l'activité agricole. Tout en cherchant à
améliorer les méthodes de la production agricole, il faudrait en
effet renforcer un programme de développement des regroupements
villageois qui repose sur le développement d'autres ressources.
Ø L'éducation devrait être promue, ce qui
aiderait la population à se détacher de la terre et à se
tourner vers d'autres occupations génératrices de revenus.
Ø Les femmes autant que le reste de la population
devraient être encouragées à exploiter d'autres sources de
revenus et non seulement s'accrocher à la terre.
Ø Sensibiliser et renforcer la mise en application de
la politique de planification familiale.
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