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La législation haitienne a l'épreuve de la violence conjugale, cas de la ville des Cayes 2008-2010

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par Sagine BEAUZILE
UPSAC -  2006
  

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Chapitre 4 : Recommandations proposées pour la prévention de la violence conjugale et l'élimination de la violence à l'égard des femmes

Ce dernier chapitre formule des recommandations que l'on puise dans des documents de l'ONU, des ONG, de la part des victimes interrogées lors de notre enquête et aussi nous formulons nos propres recommandations car nous ne devons pas rester inactifs dans la lutte contre la violence conjugale. Les recommandations de ce présent chapitre se divisent en trois parties. En premier lieu, nous allons présenter les recommandations au niveau national qui se limite à huit domaines d'action qui sont des recommandations pratiques par ailleurs formulées à l'intention des instances intergouvernementales aussi bien que du système des nations unies. En second lieu, nous donnerons les recommandations au niveau international dont les Etats ont la charge de suivre et de mettre en oeuvre. Sur le plan international, les recommandations vont envisager sur deux angles premièrement au niveau intergouvernemental et deuxièmement sur le système des Nations Unies Coordination au sein du système des Nations Unies et appui institutionnel. Enfin nous formulons nos recommandations personnelles que nous jugeons nécessaires et efficaces, et que L'Etat haïtien doit réagir très vite.

1 Recommandations au niveau national

Les recommandations stratégiques ci-après découlant de la présente étude sont essentielles pour avancer sur la voie de l'élimination de la violence à l'égard des femmes. Ces recommandations sont interdépendantes et sont toutes indispensables à l'adoption d'une approche efficace, systématique et globale en vue de mettre un terme à la violence à l'égard des femmes.

a)Assurer l'égalité des sexes et protéger les droits fondamentaux des femmes

La violence à l'égard des femmes est à la fois une cause et une conséquence de la discrimination dont elles sont victimes ainsi que de leur inégalité et situation de subordonnées. Les États ont l'obligation de respecter, protéger, promouvoir et garantir tous les droits de l'homme, notamment les droits des femmes de se prémunir contre la discrimination. L'incapacité d'accomplir cette mission est à l'origine de la violence à l'égard de la femme et de son aggravation.

Il est alors recommandé aux États :

§ D'assurer le respect, la protection et l'exercice de l'ensemble des droits de l'homme et des libertés fondamentales

§ De ratifier sans réserve tous les traités relatifs aux droits de l'homme, notamment la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes et son Protocole facultatif

§ D'assurer que les femmes sont conscientes de leurs droits et en mesure de les exiger et exercer

§ De sensibiliser les hommes et les femmes, les garçons et les filles aux droits fondamentaux des femmes ainsi qu'à leur responsabilité de respecter les droits d'autrui

§ D'assurer que les femmes ont accès à la justice et à une protection égale devant la loi et que les auteurs d'actes de violence à l'égard des femmes ne restent pas impunis

§ De reconnaître et garantir le droit des femmes de disposer librement de leurs corps et de leur sexualité

§ De garantir aux femmes les différents droits économiques et sociaux, notamment les droits à l'héritage, à la propriété, au logement et à la sécurité sociale

§ De procéder à des évaluations d'impacts sur les femmes pour assurer que les politiques sociales et économiques, notamment la planification du développement, ne perpétuent ni n'aggravent la violence à l'égard des femmes mais appuient activement la prévention et l'élimination de cette violence

§ De prendre des mesures en réponse à la diversité des expériences de la violence vécues par les femmes, ces expériences étant façonnées par la convergence de leur statut de femme et d'autres facteurs comme la race, l'origine ethnique, la classe sociale, l'âge, la séropositivité, l'orientation sexuelle, le handicap, la nationalité, le statut juridique, la religion et la culture

b) Jouer un rôle de chef de file pour mettre un terme à la violence à l'égard des femmes

Il est indispensable que tous les secteurs (notamment les acteurs étatiques, les faiseurs d'opinion, les chefs d'entreprise, les organisations de la société civile et les chefs communautaires) assument, à tous les niveaux de responsabilité (local, national, régional et international), un rôle moteur dans la lutte pour mettre un terme à toutes les violences commises à l'égard des femmes et aider à mobiliser dans ce sens. Il est primordial pour les États de mettre un terme à l'impunité et de satisfaire à leurs obligations de rendre des

comptes en matière de violence à l'égard des femmes pour prévenir et réduire ce fléau, et ainsi de traduire dans la pratique leur engagement d'agir.

Il est alors recommandé :

§ Pour les États, d'affirmer avec force le besoin urgent de mettre un terme à la violence à l'égard des femmes et de garantir l'obligation de rendre des comptes au public pour tous les cas de violence, de se soumettre à l'examen de l'opinion publique et d'écarter les approches institutionnelles et culturelles qui favorisent, justifient ou tolèrent la violence

§ Pour les États, de s'abstenir de commettre des actes de violence à l'égard des femmes et d'assurer qu'aucun agent de l'État ne s'y livre, notamment en prenant des mesures punitives ou disciplinaires à l'égard de tout agent de l'État coupable de ce type de violence, de prévenir tout acte de violence à l'égard des femmes de la part des agents non étatiques, de poursuivre et punir tous les coupables, et d'ouvrir des voies de recours et de réparation aux victimes

§ De permettre aux chefs communautaires et aux faiseurs d'opinion au niveau local (notamment au sein des établissements scolaires, religieux et traditionnels, des organisations communautaires, des syndicats, des entreprises et des médias) de contribuer activement à forger une volonté politique et une action durable afin de faire cesser la tolérance et complicité des communautés vis-à-vis de la violence masculine à l'égard des femmes

§ D'encourager les hommes et les garçons à se déclarer fermement hostiles à la violence à l'égard des femmes et à cesser de protéger les coupables ou de tolérer leurs violences

§ De reconnaître le rôle moteur joué par les femmes dans la lutte pour mettre un terme à la violence à leur égard, en particulier les organisations locales de femmes, de leur permettre de mener leurs actions sans entrave, et d'appuyer activement leurs efforts

c)Combler les écarts entre les normes internationales et les législations, politiques et pratiques nationales

Les règles et normes internationales ne sont toujours pas suffisamment mises en pratique. L'impunité de la violence à l'égard des femmes (perpétrée par les acteurs étatiques aussi bien que non étatiques) résulte de l'incapacité de respecter les normes internationales via une action et une mise en oeuvre sérieuses au niveau national et local.

Il est alors recommandé aux États :

§ De transposer les engagements internationaux dans les législations, politiques et pratiques nationales

§ De suivre et d'appliquer les recommandations formulées lors des examens périodiques de leurs rapports, ainsi que lors des procédures de communication et d'enquête, s'il y a lieu, par les organes créés en vertu d'instruments internationaux relatifs aux droits de l'homme, en particulier celles du Comité pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes

§ D'éliminer toutes les lois discriminatoires à l'égard des femmes; d'examiner et de revoir toutes les politiques et pratiques publiques pour assurer qu'elles ne sont pas discriminatoires à l'égard des femmes; et de veiller à la conformité des dispositions de leurs multiples systèmes juridiques, lorsqu'elles existent, avec les normes internationales relatives aux droits de l'homme, notamment le principe de non-discrimination

§ D'assurer qu'ils sont dotés d'une législation qui combat de manière appropriée toutes les formes de violence à l'égard des femmes

§ D'agir avec diligence voulue pour prévenir la violence à l'égard des femmes, d'enquêter sur ces actes de violence, de poursuivre et punir les auteurs, y compris les agents de l'État, et d'ouvrir des voies de recours aux victimes

§ De prendre des mesures concrètes pour combattre les causes structurelles de la violence à l'égard des femmes, et de renforcer les activités de prévention qui s'attaquent aux pratiques et règles sociales discriminatoires

§ D'adopter des plans d'action suivis et mis à jour régulièrement par les pouvoirs publics en consultation avec la société civile, en particulier, les ONG et les groupes et réseaux de femmes

§ D'améliorer la connaissance des victimes/survivantes sur leurs droits et les recours qui leur sont ouverts, ainsi que leur capacité de les revendiquer grâce à un véritable accès à la justice

§ D'améliorer les compétences de l'ensemble du personnel du système juridique et du système de justice pénale, ainsi que des services sanitaires et éducatifs en vue de répondre aux besoins des victimes/survivantes et d'en garantir les droits via l'éducation professionnelle, la formation et d'autres programmes de renforcement des capacités

§ De garantir l'aide voulue aux victimes/survivantes en leur proposant des services appropriés et accessibles qui améliorent leur sécurité et renforcent leur liberté d'action

§ De protéger les femmes dans les situations de conflit et d'après conflit, ainsi que dans les zones d'installation des personnes réfugiées ou déplacées dans leurs propres pays, où elles sont les cibles privilégiées de violences et où leur capacité de rechercher et d'obtenir réparation sont limitées, et d'adopter une approche tenant compte des sexospécificités dans le cadre des procédures de demandes du droit d'asile

§ De combattre les attitudes et comportements fondés sur des stéréotypes contribuant à la violence masculine à l'égard des femmes, en collaborant en particulier avec les hommes et les garçons, et d'encourager d'autres parties prenantes à appliquer des mesures dans le cadre de la prévention de la violence à l'égard des femmes

§ De revoir et renforcer leur action menée auprès des auteurs de violences, en particulier d'évaluer l'incidence des programmes de réadaptation, en vue d'étendre les stratégies disponibles en matière de prévention de la violence à l'égard des femmes

d) Elaborer et appliquer durablement des stratégies multisectorielles énergiques, coordonnées au niveau national et local

L'action visant à mettre un terme à la violence à l'égard des femmes ne devrait pas se réduire à des mesures ad hoc, uni sectorielles ou portant sur un seul problème, mais s'étendre à une approche globale, systématique et durable bénéficiant de l'aide et du soutien voulus de la part de vigoureux mécanismes institutionnels spéciaux et permanents. Cette action devrait associer des secteurs de l'État comme la justice, la santé, le logement et l'éducation ainsi que la défense, les finances, les affaires étrangères, l'agriculture et le travail. La coordination entre les différents secteurs et échelons est essentielle pour aider les femmes survivantes de la violence à avoir accès à des services juridiques, sanitaires et sociaux efficaces, ainsi que pour améliorer les activités de prévention.

Il est alors recommandé aux États :

§ D'assumer leur mission de coordonnateur de toutes les administrations publiques au niveau national et local, indispensable à l'élaboration de stratégies durables destinées à mettre un terme à la violence à l'égard des femmes

§ De créer des mécanismes institutionnels vigoureux au niveau local, régional et national afin de garantir l'action, la coordination, le suivi et l'obligation de rendre des comptes

§ D'inclure les activités de prévention et de réduction de la violence masculine à l'égard des femmes dans un large éventail de domaines d'activité comme la lutte contre le VIH/sida, la santé reproductive, l'aménagement urbain, l'immigration, la réduction de la pauvreté, le développement, les situations de conflit et d'après conflit, les zones d'installation des réfugiés, ainsi que l'action humanitaire

§ De proposer une vue globale des causes et des conséquences de la violence à l'égard des femmes dans des programmes appropriés d'éducation et de formation à tous les niveaux, notamment la formation professionnelle des travailleurs sanitaires, enseignants, agents de la force publique et travailleurs sociaux

e)Allouer des ressources et des financements adéquats

La violence à l'égard des femmes appauvrit les individus, les familles, les communautés et les pays. Tolérer la permanence de cette violence sans qu'elle ne perde de son intensité entraîne des coûts sociaux, politiques et économiques considérables qui soulignent la nécessité d'investir à la mesure des besoins dans la sécurité des femmes. Cet effort passe par une volonté politique accrue sous la forme d'un net accroissement des moyens financiers et humains engagés dans la lutte contre la violence à l'égard des femmes.

Il est alors recommandé aux États :

§ D'accroître le financement en vue d'offrir aux victimes/ survivantes des services appropriés et un accès à la justice et aux voies de réparation

§ D'évaluer les budgets au niveau national et local selon une approche soucieuse de l'égalité entre les hommes et les femmes et de corriger les déséquilibres de manière à garantir une allocation plus équitable de ressources à l'élimination de la discrimination et de la violence à l'égard des femmes

§ De financer l'action contre la violence à l'égard des femmes par prélèvements sur les budgets nationaux

§ De garantir des ressources supplémentaires auprès de donateurs et de fonds spécialisés aux programmes de lutte contre la violence à l'égard des femmes, en particulier dans les pays les moins développés et les pays en conflit ou qui sortent d'un conflit

Il est également nécessaire pour les États, les donateurs et les organisations internationales :

§ D'allouer d'importantes ressources à l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes, à la promotion de l'égalité des sexes, ainsi qu'à la prévention et réparation de toutes les formes et manifestations de violence à l'égard des femmes

§ D'allouer des ressources à l'évaluation et au suivi de la programmation novatrice des pouvoirs publics et ONG, et d'appuyer la transposition à plus grande échelle des pratiques les plus encourageantes et des plus grandes réussites en matière de projets pilotes.

f) Renforcer les structures nationales chargées de protéger les femmes

Pour renforcer des structures nationales chargées de protéger les femmes, il est recommandé à l'Etat de :

§ Améliorer les compétences des juges, commissaires du gouvernement, agent de police en vue de leur permettre de répondre aux besoins des femmes victimes et d'en garantir leurs droits à travers l'éducation professionnelle, la formation et d'autres programmes de renforcement des capacités ;

§ Améliorer le traitement donné aux employés du système judiciaires, de la Police nationale, des services sociaux en leur accordant des salaires raisonnables et du matériel nécessaire pour lutter contre les actes de violence et de discrimination commis contre les femmes ;

§ Agir de concert avec les organisations de défense des droits des femmes en élaborant des politiques et diffuser des documents en vue de promouvoir la sécurité des femmes dans leur foyer, dans la collectivité et en détention, et mener des campagnes d'initiation aux principes du droit pour informer les hommes et les femmes de leurs droits ;

§ Réformer le système judiciaire en vue de le rendre plus apte à fournir une justice impartiale pour tous et toutes et qui respecte les Lois et les Conventions en matière des droits des femmes ;

§ Financer les programmes d'action des associations féministes contre la violence et la discrimination à l'égard des femmes haïtiennes;

§ Encourager l'émergence d'Association de défenses des droits des femmes à travers tout le pays en leur fournissant aide et assistance (financiers, techniques, etc.)

§ Fournir un budget adéquat à l'Office de Protection du Citoyen, lequel budget devra permettre à cette institution d'avoir des bureaux dans les 10 départements géographiques du pays.

g) Appliquer les dispositions des Instruments internationaux

L'application des normes internationales rentre aussi dans le cadre des engagements de l'Etat haïtien, mais vu l'importance de ces dispositions dans le processus de lutte contre la violence à l'égard des femmes, nous estimons nécessaire de les considérer à part.

Il est recommandé que l'Etat haïtien de :

§ Combler les écarts entre les normes internationales et les législations nationales. Les règles et normes internationales ne sont pas suffisamment mises en pratique, car l'impunité et la violation des droits des femmes haïtiennes résultent de l'incapacité de respecter les normes internationales via une action et une mise en oeuvre au niveau national ;

§ Suivre et applique les recommandations formulées lors des examens périodiques des rapports, ainsi que lors des procédures de communication et d'enquête, s'il y a lieu, par les organes créés en vertu d'instruments internationaux relatifs aux droits de l'homme, en particulier celles du comité pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes ;

§ Eliminer toutes les discriminations à l'égard des femmes, examine et de revoie toutes les politiques et pratiques publiques pour assurer qu'elles ne sont pas discriminatoires à l'égard des femmes ;

§ Veiller à la conformité des dispositions de leurs multiples systèmes juridiques, lorsqu'elles existent, avec les normes internationales relatives aux droits de l'homme, notamment le principe de non-discrimination ;

§ Améliorer la connaissance des victimes sur leurs droits et les recours qui leur sont ouverts, ainsi que leur capacité de les revendiquer grâce à un véritable accès à la justice ;

§ Promulguer de nouveaux textes de lois, afin de doter le pays d'instruments juridiques aptes à favoriser la mise en application des Conventions Internationales (beaucoup d'accords et traités internationaux sont signés et ratifiés par Haïti mais ne sont jamais publiés dans le Moniteur que est le journal officiel du pays).

h) prendre des mesures intégrées afin de prévenir et d'éliminer la violence à l'égard des femmes 

Tous les gouvernements, les organisations internationales et non gouvernementales et autres acteurs doivent prendre des mesures dans le but de de prévenir et d'éliminer la violence à l'égard des femmes spécialement le gouvernement haïtien.

Il est recommandé que l'Etat haïtien de :

§ Voter et/ou renforcer des sanctions pénales, civiles, du travail et administratives pour punir toute forme de violence contre des femmes

§ Mettre en place des mécanismes institutionnels ou renforcer ceux qui existent pour permettre aux femmes de dénoncer, et toute sécurité et confidentialité les actes de violence dont elles sont victimes

§ Elaborer et appliquer des plans d'action visant à éliminer la violence envers les femmes

§ Fournir des structures d'accueil et des secours bien financé ainsi que des conseils médicaux, psychologiques, de même qu'une assistance judiciaire gratuit ou peu couteuse

§ Organiser et financer des campagnes d'information et des programmes d'éducation et de formation à l'intention des filles, des garçons, des hommes et des femmes concernant les effets nocifs de la violence sur les plans personnel et social.

i)Application des lois

Haïti a fait une avancée importante grâce au décret du 11 août 2005 qui modifie le code pénal et criminel concernant les viols. L'objectif actuel est la mise en application de cette législation. Le diagnostic réalisé révèle en effet que le personnel du système judiciaire et policier n'a pas connaissance de son existence. Il est donc recommandé de réaliser des ateliers de formation des personnes clés du système judiciaire (juges, avocats, etc.) et des fonctionnaires de la police sur le décret et sur la manière de procéder. Il est recommandé d'utiliser des ressources existantes comme les formations que sont actuellement en train de réaliser URAMEL et aussi les formations de genre et de violence que réalise la PNH en association avec le Bureau de la Parité de la MINUSTAH. En plus du contenu du décret, il faudra informer au sujet du nouvel accord entre le MCFDF et le MSPP qui garantit la gratuité du certificat médical.

 

Recommandations générales

 

1.                  Adopter une politique d'État intégrale afin de satisfaire les besoins spécifiques des femmes et prendre des mesures à l'égard des problèmes de la discrimination et de la violence auxquelles elles sont confrontées, appuyées par des ressources humaines et financières suffisantes, et appliquées par tous les secteurs clés et les Ministères.

 

2.                  Adopter des politiques et des programmes publics conçus pour attaquer et changer les stéréotypes dégradants sur le rôle des femmes dans la société et pour promouvoir l'éradication des comportements sociaux discriminatoires qui se dressent sur la voie de son plein accès à la justice; ces politiques doivent inclure des programmes de formation et des initiatives détaillées de prévention.

 

3.                  Promulguer des lois, adopter des politiques et des programmes gouvernementaux visant à s'attaquer efficacement aux inégalités entre les femmes et les hommes dans la société haïtienne, particulièrement dans les sphères du travail, de l'éducation, de la santé, de la participation à la politique et de la famille.

 

4.                  Promulguer des lois qui protègent adéquatement les femmes et les mineures des actes de violence basée sur le sexe - corporels, sexuels et psychologiques - dans les sphères publique et privée. Allouer des ressources suffisantes et édicter la réglementation nécessaire pour s'assurer de leur application effective à travers la nation.

 

5.                  Développer des programmes éducatifs pour le public, dès le plus jeune âge, de façon à cultiver le respect pour les femmes comme des égales, la reconnaissance de leurs besoins particuliers et leur droit à vivre libres de violence et de discrimination.

 

6.                  Renforcer la capacité des institutions de combattre la tendance à l'impunité dans les cas de violence et de discrimination à l'égard des femmes, au moyen d'enquêtes criminelles efficaces qui débouchent sur des actions en justice, assurant ainsi que les crimes soient dûment sanctionnés et que les victimes bénéficient de réparations.

 

7.                   Offrir aux femmes victimes une assistance légale effective et gratuite leur permettant de déposer une plainte devant les tribunaux et créer des centres spécialisés chargés de fournir des services multidisciplinaires, qu'ils soient judiciaires, médicaux et psychologiques, aux victimes de violence.

 

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius