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L'enfant vu par la chanson. Approche sémantiquo-linguistique de la chanson congolaise

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par Fidèle AWAZI
Université Catholique du Congo - Graduat 2009
  

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2. Asala boni.

a. Titre : « asala boni » (Que doit il faire) est un titre affirmatif et qui laisse cacher plusieurs choses. L'auteur de cette chanson joue avec toute son intelligence pour trouver un tel titre. A la lecture de la chanson, l'on découvre que l'auteur a commencé par la conclusion du message car dans la chanson, cette question n'intervient qu'après avoir développé toutes les souffrances que connaît un homme dont notamment l'enfant et qui le rend incapable de pouvoir faire quoi que ce soit. Ainsi l'auteur sollicite l'avis des autres personnes qui ne se trouvent pas dans cet état, comme nous allons le découvrir dans cette analyse.

b. cadre : il s'agit du même auteur de la chanson « bayibi nga bomwana » et du même album « Bombe atomique ».

c. Contexte d'énonciation : La toile de fond de cette chanson reste la société congolaise de la ville de Kinshasa. Une société où les familles sont victimes des difficultés socio économiques et qui poussent certains enfants à quitter le toit familial et certains parents à se sentir incapables de pouvoir prendre en charge leurs familles.

L'objet de cette chanson tourne autour de trois personnes, dont un parent, un garçon, et une fille. Il s'agit d'un fonctionnaire de l'Etat qui a fait des mois et de mois sans toucher à son salaire, et qui, fasse au poids de la charge de la famille est contraint de se livrer au vol afin de nourrir sa famille, payer les frais scolaires et les soins médicaux de ses enfants. Ce dernier va alors subir le sort des voleurs : torture, arrestation, et tant d'autres, ainsi l'auteur pose la question de savoir ce que ce parent peut faire pour afin sortir de sa situation. Nous pensons que l'auteur en posant cette question, veut juste montrer l'innocence de ce parent qui a besoin de prendre ses responsabilités mais faute des moyens financiers se livrent même au vol. Il en est de même du jeune garçon qui a trouvé refuge à la rue parce qu'il a été rejeté par sa famille en étant accusé de la sorcellerie ; il est exposé à tous les dangers de la rue au vu de tout le monde. La question « Asala boni » intervient pour montrer la vulnérabilité de cet enfant qui se trouve à la rue malgré lui et qui, pour sortir de sa situation a besoin d'une main de secours pour qu'il sorte de cette situation. Il en est de même de cette jeune fille mineure qui est devenue orpheline des parents (décédés pendant la guerre) et qui pour se nourrir et se vêtir est obligé de vendre son corps (se prostituer) ; pourtant avant la mort de ses parents, était une «  fille exemplaire » comme le dit bien l'auteur de la chanson. Ces personnes sont devenues selon l'auteur des personnes inutiles dans la société dont même leurs morts n'inquiètent personne. « Asala boni, ata awe, moto ntina te » (Que doit il faire, même s'il mourait, il ne vaut rient) s'indignent l'auteur de la chanson.

d. Destinataire : cette chanson comme celle de Bayibi nga bomwana s'adresse aux destinataires anonyme et implicite. Dans le cas du parent, elle s'adresse à l'Etat qui n'arrive pas à payer ses fonctionnaires comme il se doit alors que ces derniers sont des responsables de familles; dans le cas du garçon, elle s'adresse aux parents qui ne veulent pas assumer leurs responsabilités vis-à-vis de leurs enfants et qui comme un maître qui veut noyer son chien, les accusent en complicité avec les pasteurs, de sorcellerie; et pour la fille orpheline, elle s'adresse aux autres membres de la famille qui refusent d'accueillir les enfants de leurs frères ou soeurs après leur décès, mais aussi et surtout à ces hommes méchants qui au lieu d'aider ces jeunes filles, abusent sexuellement d'elles. Dans tous les cas, chacun là ou il est se sent impliqué dans l'un ou l'autre cas.

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