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Double juridiction de la forêt gabonaise : cas de la forêt de Mondah

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par Mnuela MINTSA
Unibersité Omar Bongo - DEA (Master Recherche) 2010
  

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Section2 : Ressources de la forêt

2.1. La végétation.

Les hautes futaies tamisent la lumière du jour parmi les luxuriances des essences d'arbres où l'okoumé tient une place de choix. La flore qu'on y trouve est représentative d'une série d'espèce des régions méridionale et septentrional; de nombreuses espèces y poussent à l'état endémique, d'autre qu'on y trouve en abondances, et on une valeur économique certaine. A proximité de la capitale, ce " sanctuaire" permet d'appréhender la grande forêt dense et humide. Peuplée des essences caractéristiques de la forêt littorale (Okala, Evino, Ngom, Ngaba) ainsi que des hauts arbres de la forêt primitive (Ozouga, Ozobé andoug, Izop).

De cette végétation, à l'étage supérieure, on observe les essences suivantes: okoumé (Aukoumea klaineana P.), ilomba (Pyenanthus Angolensis), Sorro (Scyphocephlum chocoa), clé (Canarium Schweinfurthii), etc. aussi, parmi les plantes du sous- étage non-arborescente, on remarque par sa fréquence le palmier à huile (Elaeis guineensis) qui est exploité surtout pour la production du vin de palme, l'alimentation et des cérémonies.

2.2. La faune

En dehors de la végétation, nous avons des espèces phoniques qui vivent aussi dans cette forêt. Il est actuellement difficile de rencontrer un animal, dans la forêt de la Mondah, qu'il soit protégé ou pas. On ne connaît la faune de ce site que par ce qu'en disent les populations.

Potto de bosman

Perodicticus

 

Eléphant de forêt

Loxodonta africana cyclitis

 

Petit écureuil

Acthoscirnus poensis subviridescens

 

Olivâtre

Heloiosciurus gambianus aubryi

 

Lamantin

Trichechus senegalensis

 

Daman arboricole

Dendrohyrax dorsales nigricans

 

Funisciure rayé à dos brun roux

Funiscius lemniscatus

 

Source : Fond documentaire, E.N.E F 2000

2.3. Rapports ville/ forêt

Les forêts se changent en villes. Les villes sont humaines et les forêts sauvages. Pour Harrison (1992 p 22,), l'humanité dans son essence même est un phénomène historique, c'est-a-dire radicalement opposée aux forets. C'est un phénomène tourné vers l'avenir, alors que la forêt est tournée vers le passé. Une fois définitivement installées, les familles vont construire des villages qui progressivement deviennent des villes.

Dans la forêt, on n'était personne. Le res nullius se dressait contre la res publica, de sorte que la bordure des bois délimitait les frontières naturelles de l'espace «civil ». La pierre remplaçait a jamais l'arbre. L'industrie, fille de la ville, se développe contre la forêt, la fonte du fer, de l'aluminium et des autres métaux nécessitait quantité de bois de chauffage de plus en plus importante causant des déboisements nécessaire a leur extraction.

Dès l'aube de temps en Europe un besoin en bois apparut. Plus près historiquement, les Gaulois eurent besoin de bois pour faire face aux besoins de l'armement, de construction de navires, de l'érection des huttes, de l'édification des remparts, de la fabrication d'outils agricoles et d'autres objets. La technique étant fille de nécessité, durant des siècles, toute une civilisation s'est développée sur une économie du bois (Boullard 1992).

Les villes, gourmandes en bois de construction, se sont jointes aux fours, forges et fourneaux dévoreurs de bois, ainsi qu'aux chantiers navals, avec leurs bois de marine, aux vignerons pour solliciter intensément le monde de la forêt. L'époque romaine ne fit que renforcer cette dépendance, car il s'y ajouta le besoin du bois de forge, et l'approvisionnement en bois pour les constructions de plus en plus important et diversifié (Boullard 1992, p 150).

Ainsi, vers les années 1970, à la suite du boom économique consécutif à l'exploitation de son pétrole, le Gabon a connu un grand flux migratoire vers les grandes villes du pays qui représentent des lieux d'un développement socio-économiques. Cette situation, aggravée par l'absence des structures socio-économiques en zones rurales, a poussée les populations de ces zones à venir à Port-Gentil et à Libreville. Ce sont des milliers de personnes qui ont ainsi rejoint Libreville qui a vu sa population quadrupler dans la décennie 1970-1980, passant de moins 100.000 à plus de 400.000 habitants.

Les forêts environnantes de Libreville telles que la forêt classée de la Mondah du Cap-Esterias, et de Santa-Clara, sont de plus en plus exploités par ces populations qui, paysans hier et citadins aujourd'hui ne peuvent ce passer de la forêt. Sans oublier qu'au fur et à mesure les forêts publiques sont aménagées, saccagées et investies. A la place on y a installé un parc des loisirs et de somptueuses villas. C'est parfois, l'administration elle-même qui commence à tout brader : c'est le cas de la forêt de la Peyrie, ou les agents des Eaux et Forêts ont été les premiers à tout détruire. Aujourd'hui c'est la forêt classée de la Mondah, de déclassement en déclassement, sa superficie diminue au profit des constructions des villas privés et édifices de l'Etat. En général au fur et à mesure que la ville s'agrandit, la forêt diminue. La ville est vue comme un espace développé à entretenir, et la forêt un espace sauvage à éliminé.

Photo 1 - Une passerelle dans la forêt de la Mondah

Source : www.brainforest.org.

Cette photo présente l'un des passages menant dans la forêt de la Mondah. Ici, nous ne sommes pas dans la partie classée. On peut voir les marques de pneu des véhicules, ce qui montre que cette route est praticable. Elle est empruntée par les différents acteurs exercer leurs activités, soit pour des parties de pêche, de chasse, de soins ou encore ceux qui vont dans leurs plantations. Mais également les exploitants de sable et de charbon.

Il y a aussi des militaires français et gabonais qui passent par cette voie pour effectuer des manoeuvres dans la forêt de Mondah. Aux abords du passage, on peut constater de fortes trouées, causées par l'exploitation ancienne, ce qui veut dire que nous sommes en présence d'une forêt secondaire qui serait une jachère. Cela explique que les villageois et les citadins venus de Libreville ont toujours fait des usages coutumiers dans cette forêt mais la pratique de la jachère est toujours un moyen pour eux de réguler ce type d'exploitation forestière.

Cette partie de forêt est située dans la zone non classée qui est jouste avant la partie classée ou les communautés villageoises sont autorisées à effectuer des usages coutumiers. Mais cela n'exclut par la présence des agents des Eaux et Forêts, car ils veillent à ce que les règles de bonne gestion et de protection soient respectées. Surtout, contrôler l'abattage des arbres qui répondent aux normes de la réglementation forestière au Gabon. Vérifier la pêche et la chasse des animaux qui sont dans cette zone.

L'utilisation des plantes médicinales est très répandue dans la zone de la Mondah. L'augmentation de la population entraîne aussi une forte augmentation de l'utilisation des plantes médicinales, dont la survie est menacée car les arbres qui sont utilisés pour des fins médicinales sont généralement écorcés, les rendant vulnérables et entraînant parfois leur mort. L'augmentation de l'usage des plantes et animaux pour la pharmacopée locale a en effet des impacts irréversibles

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon