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L'intégration des valeurs traditionnelles congolaises dans l'amélioration du système éducatif moderne en RDC. Cas de l'initiation traditionnelle Lega de 1905 à  2008

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par Spartacus KABALA MUNYEMO
Université pédagogique nationale - Diplôme d'études approfondies 2012
  

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3. La réforme de 1981:

L'unification de l'enseignement supérieur dans une seule université (UNAZA) n'eut pas d'impact significatif positif sur la qualité de l'enseignement tant recherchée par les Congolais depuis la fin de la colonisation. L'enseignement universitaire était encore marqué par les maux décriés avant la réforme de 1971, notamment : la difficulté d'entreprendre des recherches axées sur des solutions des problèmes de la société et l'inadéquation entre la formation universitaire et le monde d'emplois. 

En effet, cette réforme apporta des changements administratifs qui consistèrent essentiellement à instaurer l'autonomie de gestion au sein de chaque établissement d'enseignement supérieur et universitaire.

4. Les états généraux de l'éducation en 1996 :

Consécutifs à la Conférence Nationale Souveraine (1992), les États Généraux de l'Éducation procédèrent à l'élaboration d'un nouveau système éducatif visant à pallier les insuffisances des réformes précédentes. En effet, la singularité de cette réforme fut l'adoption d'un système de gestion participatif au sein du système éducatif national.

5. La réforme de 2003:

La nécessité de se mettre au pas avec les pairs africains, à la mondialisation et à la nouvelle donne politique, d'une part, et les revendications des acteurs principaux de l'éducation (étudiants, enseignants, administratifs) sur l'amélioration des programmes d'enseignement, d'autre part, obligèrent les autorités congolaises à améliorer le système éducatif.

Ainsi, la présente réforme est intervenue au cours de l'année académique 2003-2004 et a concerné le statut de certaines institutions, les programmes de formation et l'organisation des études.

Notons que par cette réforme, certaines institutions ont ainsi vu leur statut modifié, tels sont les cas de l'Institut Pédagogique National (IPN) de Kinshasa devenu Université Pédagogique Nationale (UPN), l'Institut Supérieur Pédagogique (ISP) de Bukavu, devenu Université Pédagogique de Bukavu (UPB).

Modifiant le programme d'enseignement, faisons remarquer que cette réforme a introduit des disciplines telles que l'informatique et l'éducation à la citoyenneté dans toutes les facultés et instituts supérieurs. La réforme a, par ailleurs, institué certaines filières de formation dans la plupart des institutions.

6. Le pacte de modernisation de l'enseignement :

Le pacte de modernisation de l'enseignement supérieur et universitaire (PADEM74(*)) est une initiative qui s'est inscrite dans la nouvelle vision holistique d'une société en situation post conflit confrontée aux vicissitudes et effets pervers des guerres. Le PADEM prend en compte les programmes d'enseignement, les structures de gestion des établissements, la politique éducative, la carte universitaire ainsi que l'environnement social de travail et d'étude à l'université.

Sur cette base, on peut définir les objectifs du PADEM de la manière suivante : réformer et moderniser le système de l'ESU ; revaloriser la profession et la carrière enseignante ; faire de l'université un véritable centre de l'excellence.

Cet accord conclu entre l'élite intellectuelle congolaise est qualifié de pacte parce qu'il s'agit d'un recours à un partenariat basé sur le consensus social et dénote une volonté politique engagée.

Ainsi, pour s'assurer de la refondation de l'ESU, il a été organisé une concertation des spécialistes par la table ronde réunissant les universités congolaises à Lubumbashi, du 1er au 13 septembre. Les résolutions de celle-ci furent validées par une table ronde plus large convoquée à Kinshasa du 29 au 30 octobre 2003.

Les principes qui régissent le PADEM portent sur la prise en compte du progrès de la science et des mutations sociales, la promotion de la créativité et de l'esprit critique, la définition des objectifs pédagogiques, et du contenu minimal de chaque matière, la détermination de la liste minimale des matières, le regroupement des cours séparés ne constituant qu'une seule matière, la prise en compte de la cohérence et de l'équilibre entre les matières retenues, etc.

Dans l'actif du PADEM on peut aligner les réalisations suivantes : l'unification du calendrier académique, le lancement de nouveaux programmes et leur mise en oeuvre, l'amélioration des conditions salariales des enseignants, l'assainissement du secteur privé de l'ESU par la fermeture d'établissements non viables et la relance de la coopération bilatérale et multilatérale.

Le PADEM attend des résultats au niveau du renforcement des capacités institutionnelles des établissements de l'ESSU, du renouvellement du corps enseignant, notamment par la transformation des certains établissements en universités à part entière, de l'adoption de la technique de l'enseignement à distance, de la réhabilitation des infrastructures, de la construction de nouveaux locaux et de l'équipement.

A côté de toutes les bonnes intentions exprimées par le PADEM, sa mise en oeuvre pourra être efficace lorsqu'on porte une attention particulière sur :

la consultation plus importante du monde du travail et la prise en compte des réalités de ce monde ;

le dérapage, spécialement en ce qui concerne la carte universitaire : les politiciens risquent de se lancer dans une nouvelle forme de la politique « d'essaimage » des établissements de triste mémoires ;

le déploiement de la carte universitaire qui doit tenir compte des ressources humaines, surtout des enseignants qualifiés. C'est pourquoi, cette mise en oeuvre doit être progressive et planifiée. Il faudra éviter toute précipitation inconsidérée ;

les établissements de l'ESU qui ont été fermés et qui n'ont pas été suivis. Certains ont continué à fonctionner dans l'illégalité. Il faut donc renforcer les moyens de contrôle et de suivi ;

les mécanismes de réunir des moyens importants, il faut d'une part imaginer des stratégies de financement pour la modernisation des équipements et d'autre part, obtenir du gouvernement des facilités douanières (exonération) sur les dons ou importations des équipements et autres biens destinés à l'ESU ;

la promotion de la recherche scientifique et des activités de production en vue de l'autofinancement.

Tout compte fait, le PADEM ne doit pas évoluer en marge de l'EPSP. Il faut que les deux secteurs s'harmonisent. La modernisation de l'ESU sans une modernisation concomitante de l'EPSP ne peut pas porter des fruits durables.

Bien que les missions classiques de l'ESU soient connues (enseignement, recherche et service à la collectivité), il y a lieu, compte tenu de la situation de notre pays, d'étudier les possibilités d'utilisation des diplômés universitaires.

Il faut revoir avec attention, les critères de nomination et mandats des autorités académiques, l'efficience du système universitaire, notamment les contenus des cours, les méthodes d'enseignement et d'apprentissage, les procédures d'évaluation des étudiants, la valorisation de la recherche scientifique, la capitalisation des expériences positives de la privatisation de l'ESU, leur accompagnement et leur soutien, la dynamisation de la pédagogie universitaire, etc.

7. La réforme de 2007 :

Depuis l'instauration des examens d'Etat, la correction desdits examens se faisait manuellement pendant plusieurs mois. Les potentiels récipiendaires devaient attendre longtemps la publication des résultats, jusqu'au point où, ceux qui réussissaient avaient peu de probabilités de poursuivre immédiatement les études supérieures ou universitaires. Ceux qui échouaient éprouvaient également de la peine à reprendre la sixième année sans marquer assez de mois d'arrêt.

En effet, pour palier à cette énorme difficulté, l'expérience innovante la plus remarquable de la réforme introduite en 2007, est la correction informatisée des examens d'Etat. Cette nouvelle pratique permet de publier les résultats dans un temps relativement réduit (plus ou moins quinze jours seulement à dater de la fin des épreuves d'Eat).

8. La réforme de 2008 :

Par l'arrêté Ministériel N°MINEPSP/CABMIN/03480/2008 du 19/05/2008, il a été décidé de renforcer la gouvernance et la gestion du système éducatif, par la gestion numérisée des informations du sous secteur de l'enseignement. Ainsi, le Ministère de l'EPSP, s'est doté d'un site web et des antennes VSAT (Very Small Aperture Terminal) autrement dit, Terminal à Ouverture Très Petite, dans chaque chef lieu des Provinces.

Ces VSAT sont des stations légères dotées d'antennes paraboliques d'environ un mètre de diamètre et qui forment un réseau efficace pour l'échange des informations.

Il faut noter également, qu'au courant de la même année, il a été décidé, par l'arrêté ministériel N°MINEPSP/CABMIN/0310/2008 du 24/09/2008, l'installation des comités des élèves au sein des établissements scolaires.

Par cette décision, l'autorité a voulu remettre l'élève au centre de son éducation à le faisant participer à la prise de certaines décisions qui engagent sa formation.

* 74 Rapport de la table ronde de l'éducation en République Démocratique du Congo, tenue à Kinshasa du 20 au 22 Septembre 2004

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