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Rapport de stage sur l'enseignement/apprentissage du FLE à  l'école Al-Nahdha d'Abu Dhabi

( Télécharger le fichier original )
par Fatima Zohra Aliouat
Paris Sorbonne-Abu Dhabi - Master 2 français langue appliquée (aire culturelle arabophone) 2011
  

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6-Être et avoir pour l'arabophone :

Cette interférence est du type sémantique. L'existence de la phrase nominale en arabe explique l'omission de la copule "être" dans les écrits des élèves. Certes, ces élèves commettent souvent des erreurs comme:

*Elle à Paris.

Elle est à Paris.

* Vous triste. Vous êtes triste.

*La terre ronde.

La terre est ronde.

Aussi l'incorrigible faute d'utiliser le verbe « être >> pour dire l'âge en français, est attestée dans :

*Je suis 11 ans.

J'ai 11a ans.

Cette erreur s'explique, d'une part, de l'influence de l'anglais qui utilise « I am 11 years old » et, d'autre part, de la non utilisation formelle de la copule en arabe.

* Il est manges.

Il a mangé.

*Tu es regardes.

Tu as regardé.

*Vous êtes marchez. Vous avez marché.

Ce type d'erreurs provient d'une part de la structure arabe dialectal marquant le présent progressif comme dans l'exemple « Hammed biyakul », il est en train de manger, et d'autre part de la structure morphosyntaxique anglaise « to be verbe+ing » marquant le temps en cours de réalisation comme dans « he is eating, she is waiting ». Néanmoins, l'existence en français de la construction « être en train de traduisant exactement et avec simplicité les sens véhiculés dans les exemples donnés en arabe et en anglais est frappant ». La non-application de la construction française en question nous amène à considérer que le recours aux constructions arabes et anglaises est le fruit des fautes d'inattention. Certes, quand l'enseignant attire l'attention des apprenants sur ces fautes, les apprenants disent avoir commis de telles fautes par oubli ou lapsus.

7-Être et avoir pour l'anglophone :

*Il est toujours chaud à Abou Dhabi. Il fait toujours chaud à Abu Dhabi.

* Je suis soif, je peux aller boire ? J'ai soif, je peux aller boire ?

Il s'agit dans ces exemples d'une traduction mentale de l'anglais. Comme j'ai déjà signalé, l'apprentissage est une opération consciente qui suppose chez le locuteur une connaissance réflexive de ce qu'il fait. Les locuteurs qui commettent ce type d'erreur restent sous l'effet de l'inertie mentale qui affecte négativement leur

apprentissage.

Dans le premier exemple, les locuteurs se sentent désorientés par la présence du verbe faire qui veut dire << do », ou << make » en anglais ; ils éprouvent des difficultés à concevoir comment on peut parler du temps en employant le verbe faire. Dans le même égard, le locuteur dans le deuxième exemple n'a pas bien compris que le français emploie «avoir» là où l'anglais emploie «être» dans des constructions qui expriment l'âge, l'état physique par exemple de peur, de soif, d'avoir chaud ou froid. Il faut signaler que les règles concernant ces deux exemples ont été bien expliquées aux élèves à travers des explications explicites et un grand nombre d'exercices oraux et écrits. Les problèmes dans les deux exemples évoqués aboutissent à une simple différence grammaticale que les locuteurs doivent assimiler dans leur système de conceptualisation du français.

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