WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

De la réticence des sources officielles d'information face au droit du public à  l'information: cas de la ville de Bukavu en RDC

( Télécharger le fichier original )
par Trésor Makunya Muhindo
Université catholique de Bukavu - Graduat en droit 2011
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CONCLUSION GENERALE

L'objet de notre recherche a consisté en l'étude de la réticence des autorités officielles à livrer l'information aux journalistes, qui ont le métier d'informer, ne constitue pas une violation manifeste du droit du public à l'information.

D'entrée de jeu, nous nous sommes posé deux questions dans l'introduction de ce travail, questions qui nous ont justement permis de cheminer avec ce travail.

a. Existe-t-il une loi qui impose des réserves aux autorités administratives quant elles doivent livrer une information ?

b. Cette obligation n'entraine-t-elle pas une violation du droit du public à l'information et d'accès à l'information?

A ces questions fondamentales de notre recherche, nous avons envisagé une série des réponses comportant les éléments suivants :

Dans l'administration, il y a de l'ordre relevant d'une hiérarchie établie. Elle est organisée par diverses lois, de fois générales, et d'autres plus spéciales quand elles concernent un secteur précis de l'administration. A chaque stade, l'autorité administrative est soumise à l'obligation de discrétion professionnelle absolue. Le décret-loi 017-2002 du 3 octobre 2002 portant code de conduite de l'agent public de l'État et la loi 81-003 du 17 juillet 1981.

A cette étape de travail, nous avons constaté, dans le premier chapitre, qu'il y a des textes légaux aux quels les sources officielles d'information sont soumis. Au cas où elles se livraient à la presse, certaines sanctions peuvent les accabler.

Dans le deuxième chapitre, nous avons montré que bien que les officiels soient soumis à certaines obligations, la livraison d'information par elle s'avère nécessaire simplement parce que le public y a droit. De ce droit découle le fait qu'il doit savoir comment la chose public est gérée pour que, lors des étapes d'élection des dirigeants, il sache en qui fonder sa confiance.

Au regard de divers éléments que nous avons eus à développer, certaines sources officielles d'information profitent alors de certaines restrictions légales pour ne pas permettre aux journalistes l'accès aux informations qu'elles détiennent. Nombreuses d'entre elles en profitent pour ramener par exemple dans le champ des informations dont elles ne peuvent pas transmettre, au regard de la loi, les autres informations, faits divers dont on aimerait uniquement avoir leur point de vue.

C'est notamment par exemple l'attitude de pouvoir tout ramener dans le secret de la défense nationale, du secret professionnel. S'agissant de la divulgation du secret de la défense nationale, nous nous rendons compte que plusieurs autorités militaires se rétractent derrière elle pour ne pas livrer des nouvelles pourtant ne rentrant dans ce champ. Pour ce faire, il doit y exister une mesure qui classe, telle ou telle information comme relevant du secret de la défense nationale. Pour que l'autorité n'en abuse pas. L'intérêt de cette mesure serait à tous les deux cotés.

D'une part, à l'autorité qui possède l'information et de l'autre, celui qui la demande. Sur base de la loi, une fois l'information divulguée, les deux personnes sont condamnables. C'est pourquoi, nous avions suggéré que cette mesure soit publique pour permettre à l'autorité de savoir que l'information détenue relève de la défense nationale lui évitant ainsi toutes les tentatives de la livrer.

Aussi, au récipiendaire de bien savoir le danger encouru en divulguant telle ou telle autre information classée. Ce genre de législation ne sont pas de nature à permettre une liberté d'expression bien que garanti en République démocratique du Congo. Quand la loi elle-même est muette quant à ce qu'on peut entendre par secret de défense nationale, c'est tout à fait normale que les autorités intelligents aient tendance à tout ramener vers là. Nous estimons que, le législateur doit réviser ces dispositions légales et définir clairement ces termes afin que les interprétations abusives n'y soient pas rattachées.

Il en est de même de certains textes, qui soumettent à certains agents à des retenues. Ils ne peuvent pas se prononcer face à une situation sans l'autorisation de leurs supérieurs hiérarchiques. Le fait d'être soumis à l'autorisation préalable, bloque le système et parfois, des subalternes en profitent pour cacher la vérité de certaines malversations financières.

Nous sommes d'accord que le fait pour les journalistes d'accéder aux informations détenues par l'administration peut résoudre certaines situations, comme nous l'avions démontré dans le corps de ce travail. Des catastrophes peuvent surgir et c'est grâce à des medias qu'elles sont connues. Certains journalistes ont fait savoir que la collaboration est étroite lorsque les autorités elles-mêmes veulent livrer des nouvelles qui sont en leur faveur.

Le processus d'élaboration et de promulgation de la loi sur l'accès aux informations détenues par l'administration doit prendre la vitesse de croisière pour permettre de limiter les effets que cause et causerait cette réticence des officiels.

Face à tous ces problèmes que connaissent les journalistes de Bukavu, nous proposons :

· Comme plusieurs autorités de la ville appellent les journalistes pour couvrir de fois leurs événements, il est important que cette collaboration demeure même lorsque le journaliste cherche à avoir une information ;

· Que le législateur révise plusieurs dispositions de la loi de 1996 en y ajoutant les garanties pour les journalistes d'accéder aux sources d'information sans distinction. Si distinction est faite, que la loi énumère clairement les circonstances exactes interdites d'accès pour les journalistes. Sur le même plan de révision des lois, il est impérieux également de réviser le décret-loi 017-2002 du 3 octobre 2002 portant code de conduite de l'agent public de l'État dans les dispositions que nous avions critiqué dans le corps de ce travail ; la loi 81-003 du 17 juillet 1981 portant statut du personnel de carrière des services publics de l'État, le code judiciaire militaire en ce qui concerne la divulgation de secret de la défense nationale ;

· D'atténuer la subordination des certains agents à la hiérarchie faisant à ce que la plupart des sources officielles aient tendance à s'y refugier pour ne pas livrer des nouvelles.

Le présent travail n'est qu'une piste ouverte à la question de la réticence des sources officielles d'information qui intéresse pas mal de gens à Bukavu. Toutefois, il constitue l'esquisse d'une recherche scientifique réalisée pour cette fin. Puissent d'autres chercheurs approfondir et vérifier les présentes recherches.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard