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Les relations inter- coréennes de 1910 à  2009

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par Kossi AHOSSEY
Université de Lomé Togo -  Maitrise ès lettres option histoire contemporaine 2011
  

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III. La Guerre de Corée : affrontement idéologique ?

Cette partie ne vise pas à faire une étude classique de la guerre à savoir son origine, son déroulement et ses conséquences comme se présente l'étude des guerres en général. Elle cherche à montrer l'influence extérieure dans la phase préparatoire de cette guerre de même que l'implication des forces extérieures au cours de son déroulement et ses conséquences dans le contexte de l'affrontement idéologique.

1-D'après Duroselle (2004), cette assemblée comprenait 300 membres pour la Corée du Sud, 212 pour celle du Nord. Selon le www.kipédia.com/corée l'élection des 300 membres pour la Corée du Sud fut clandestinement organisée dans le Sud. Ces délégués vinrent par la suite siègent à Pyongyang.

3.1. De la partition définitive à l'éclatement de la guerre en Corée : affirmation idéologique de chaque Partie ?

Comme nous l'avons mentionné un peu plus haut, dès la proclamation des deux Républiques, les deux Corée s'individualisèrent et suivirent des voies différentes mais se réclamant toujours agir au nom de toute la péninsule (Lacour-Gayet 1979 : 274). Aussitôt la République de Corée proclamée qu'elle fut reconnue par les États-Unis et tout le bloc occidental dont la Chine nationaliste. La République populaire et démocratique de Corée (RPDC) quant à elle, sera très tôt reconnue par tout le bloc communiste dont l'URSS (Balaize 1991 : 76).

Tout fut donc mis en place pour un véritable affrontement idéologique. La situation de

la Corée, tout comme celle de l'Allemagne1 résumait parfaitement la situation mondiale l'objectif de chaque bloc fut l'acquisition d'une assise universelle. Et bien en Corée, la vision

fut l'imposition de la tendance libéraliste ou communiste à toute la Péninsule. Et le Rideau de fer évoqué par Churchill2 à Fulton devint similaire au 38è parallèle, ligne imaginaire qui divisa la Corée en deux parties.

En début d'année 1949, le conseil de sécurité par suite du veto soviétique et américain, refusa l'admission des deux Corée aux Nations-unies. Dans la foulé, les soviets annoncèrent le retrait de leurs troupes d'occupations en décembre 1948. Les américains agirent de même en juin 19493 malgré le désir de la commission de l'ONU, qui considérait que l'armée US ne devait pas partir de la Corée avant la réunification. Concernant cette commission, elle fit le point de la situation dans la Péninsule à l'Assemblée Générale de l'ONU en ces termes: «le 28 juillet 1949 la commission signalait qu'elle n'avait pas été en mesure de réaliser de progrès vers l'unification de la Corée. La commission avait observé le retrait, en juin 1949, des forces d'occupation des Etats-Unis; toutefois, elle n'avait pas observé le retrait des forces de l'URSS. Signalé comme ayant eu lieu en décembre 1948» (Kartzin 1960 : 144). Le retrait presque total des forces d'occupations fut-il la raison des tournures prises par les évènements en Corée?

1-Confer Renata Fritsch Bournazel (1992 : 105).

2-Confer Renata Fritsch Bournazel (1992 :106).

3- Selon Duroselle (2004), les USA ne laissèrent sur place qu'une mission de 500 membres. Lacour-Gayet (1979) confirme cette version mais précise qu'il serait invraisemblable que les Russes n'en aient pas laissé au moins autant. Le www.cilreco.com pour sa part mentionne dans sa publication de Mars 2010 et contrairement aux avis précédents que l'armée US, sur demande du gouvernement Sud-coréen refuse le retrait mais procède plutôt à un renforcement de son effectif.

Il fut bien établi qu'après le simulacre de retrait des troupes étrangères de la Corée, les incidents1 autour de la désormais infranchissable frontière se multiplièrent et selon Bernard Droz (1992), les deux superpuissances ne firent rien pour décourager les propos annexionnistes de leur Allié respectif. Selon Heo Man-Ho2, ces incidents de frontalières ont été, dans certains cas, de véritables batailles rangées dans lesquelles environ 6000 hommes furent engagés et dont l'initiative vint tant du côté nord-coréen que sud-coréen. Les préparatifs de chaque camp pour une probable agression nous permettent de déterminer l'origine de l'agression. Pour une telle initiative l'armée populaire de la Corée du Nord, gratifiée par des chars et armes lourdes soviétiques fut plus prête que celle sud-coréenne en raison d'un soutien américain plus limité surtout après le retrait des troupes d'occupation. Le professeur Heo Man-Ho conclut sur la responsabilité nord-coréenne dans la guerre de Corée en ces termes: «En nous appuyant sur ces critères, nous pourrions soutenir la thèse de l'invasion nord-coréenne sur le sud».

Au fait, la guerre de Corée a été plus sérieusement préparée par les dirigeants du Nord avec surtout le soutien sino-soviétique. En effet, Kim Il-sung, après qu'il ait préparé son armée à une confrontation reçut la permission de Staline en Avril 1950 et celle Mao Zédong en mai 19503. Après cette autorisation, Kim Il-sung, jugeant les conditions favorables, franchit avec ses troupes le 38è parallèle. Ce fut le début de la guerre de Corée, la partie chaude de la Guerre froide.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams