WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Identification des fonctions de réaction de la Banque Centrale

( Télécharger le fichier original )
par Roi Carlos ETINZOH EKAMBA
Université de Douala - Diplôme d'études approfondies 2011
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Section 2 : LA REGLE DE MCCALLUM : UNE AUTRE REGLE SIMPLE NON

SATISFAISANTE POUR LA BEAC

Tout comme la règle de Taylor, celle de McCallum a retenue notre attention et a fait l'objet d'estimation pour la BEAC. En fait, il s'agit ici de voir si la BEAC repose sa politique monétaire sur le contrôle de la masse monétaire. Ainsi, dans un premier temps nous estimons la valeur du coefficient de McCallum. Et dans un second temps, nous interprétons le résultat obtenu pour la BEAC.

16 Friedman (1968) a été parmi les premiers économistes à proposer une règle monétaire : fixer un taux constant de croissance du stock monétaire de façon à aboutir à une inflation nulle en moyenne (ce que nous avons appelé avec Orphanides, 2007 la règle des K-pourcent). Cependant, cette règle est sujette à deux critiques. D'une part, le stock de monnaie n'est pas un instrument contrôlable puisqu'il ne peut être manipulé qu'indirectement et avec des erreurs significatives. D'autre part, il est difficile de savoir quel taux conduira à une inflation nulle.

A. Estimation de « ë » pour la BEAC

Il est question ici de définir les variables que nous utilisons dans notre modèle. Et nous terminons par la détermination du coefficient « ë ».dans différents cas de figure.

1. Variables adaptées au cas de la BEAC

Tout comme nous l'avons fait avec la règle de Taylor, nous estimons une règle de McCallum sur deux périodes à savoir de 1993 :1 à 2008 :4 et de 1999 :1 à 2008 :4. Le choix de l'année 1999 se base sur l'avènement de l'euro. Ceci dans la mesure où l'arrimage du FCFA à l'euro était considéré comme une seconde dévaluation du FCFA. Surtout si nous nous en tenons à la parité qui quitte de 1FF = 100 FCFA à une parité de 1 Euro = 955,957 FCFA. Il est vrai qu'avant cette date, la parité était encore soupçonnée mais il était évident que la nouvelle monnaie européenne devait avoir plus de pouvoir et de poids que le FF. Car la France devait entrer en relation avec la plus puissante économie européenne qu'est l'Allemagne. Et comme la politique monétaire de la BCE n'est que la retranscription de la politique de la Bundesbank (Bourdon, 2003), il est donc fort probable que la BCE se comporte comme cette dernière. Lorsque nous savons que l'Allemagne est le pays européen qui a longtemps poursuivi un objectif de contrôle de la masse monétaire , Stuart (1992), et que le FCFA est rattaché à l'Euro, il n'est donc pas inutile de tester la possible significativité de la règle de McCallum pour la BEAC.

McCallum dans son estimation utilise la base monétaire représentée par M1 dans notre échantillon. Cependant, certaines études faites en Europe ont révélé qu'avec M1 la règle n'est pas satisfaisante. Cela a donc conduit à remplacer la base monétaire par la quasimonnaie notée M2 dans notre échantillon. Nous présentons ici les résultats d'estimations simultanément avec M1 et M2.

Pour ce qui est de la production potentielle, nous l'estimons avec un trend obtenu par lissage grâce au Filtre de Hodrick-Prescott.

Pour ce qui est de la vitesse de circulation de la monnaie, elle est calculée respectivement avec M1 et M2 selon que nous considérons M1 ou M2.

Il nous reste maintenant de déterminer les différentes valeurs de « ë ».

2. Valeurs de « ë »

Le modèle présenté par McCallum en 1997 a présenté des résultats non significatifs. Ce qui nous a amené à l'abandonner au profit de celui testé aux USA en 1987. Ainsi le modèle que nous testons se présente ainsi qu'il suit :

?InM1 = ?InPIBP - ?1nV~

~~~~~~~ + ë 1nPIBP~_1 - 1nPIB~_1) avec V~ = PIB

Mi

Ou

?InM2 = ?InPIBP - ?1nV~

~~~~~~~ + ë 1nPIBP~_ - 1nPIB~_~) avec V = PIB

M2

Les tests de stationnarité sur les variables transformées en logarithme nous donnent les ordres d'intégrations suivants :

 

1993:1 A 2008:4

1999:1 A 2008:4

lnM1

I(1)

I(1)

lnM2

I(1)

I(1)

1nV~ avec M1

I(1)

I(1)

1nV~ avec M2

I(1)

I(1)

1nPIBP~_1

I(0)

I(0)

1nPIB~_1

I(1)

I(1)

Tableau n°3 : ordres d'intégration des séries

Après de nombreuses estimations, les différentes valeurs de « t » trouvées sont les suivantes :

1993 :1 à 2008 :4

1999 :1 à 2008 :4

AVEC M1

AVEC M2

AVEC M1

AVEC M2

 

coef

t-stat

 

coef

t-stat

 

coef

t-stat

 

coef

t-stat

t

0,1217

2,0284

t

0,1217

2,026

t

0,189

2,066

t

0,189

2,066

R2

0,7289

/

R2

0,4101

/

R2

0,545

/

R2

-0,31

/

^

R:_<`

0,7289

/

^

R:_<`

0,4101

/

^

R:_<`

0,545

/

^

R:_<`

-0,31

/

DW

1,0052

/

DW

1,005

/

DW

0,965

/

DW

0,965

/

AIC

-4,5566

/

AIC

-4,5566

/

AIC

-4,09

/

AIC

-4,09

/

SIC

-4,5225

/

SIC

-4,5225

/

SIC

-4,05

/

SIC

-4,05

/

Tableau n°4 : résultats d'estimation de la règle de McCallum pour la BEAC

Lorsque nous testons ce modèle avec une différence première de 1nPIB~_1 puisqu'il est intégré d'ordre 1, les résultats obtenus sont tous non significatifs. Raison pour laquelle nous ne présentons ici rien que les résultats obtenus à base du modèle théorique tel que défini par McCallum (1987).

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand