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La contribution des organisations non gouvernementales à  la poursuite des criminels devant la Cour Pénale Internationale:cas de la Coalition Nationale pour la CPI en RDC

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par Bienfait MUGISHO NTERANYI
Université de Goma - Licence en droit option droit public 2012
  

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ACTIVITES DE LA CPI?

En effet, leurs contributions, en ce sens, peuvent se répartir en trois catégories17: A. Informer le public de l'existence de la Cour

A ce titre, il s'agit de mener une sensibilisation pour faire comprendre, à la population, de l'existence de la Cour Pénale Internationale. En effet, la sensibilisation est définie par la CPI comme une forme de communication « interactive durable », fondée sur un dialogue avec « les communautés affectées par les situations qui font l'objet d'enquêtes ou de procédures ». Il s'agit dès lors pour l'institution, dans les pays concernés par les dossiers d'enquête ouverts par la Cour, de mettre en place les moyens concrets de ce dialogue afin d'amener les populations concernées à « comprendre » et « soutenir » son action. Un expert ayant conseillé la Cour sur ces questions décrit une relation qui devrait dans l'idéal s'installer sur le mode de la respiration : « C'est la possibilité pour l'institution d'entendre et de comprendre les préoccupations réelles de la population ; et pour la population d'entendre et de comprendre les responsabilités réelles de la Cour. » Il est à ce titre important de différencier les activités de sensibilisation de celles relatives à la communication et aux relations publiques, qui poursuivent des objectifs complémentaires mais différents. Si la communication est destinée à défendre et promouvoir la position de l'institution, la sensibilisation est mise en place pour faciliter le dialogue de façon neutre.

C'est essentiellement pour des questions de « distances » structurelles qu'une juridiction comme la CPI ne pourra exister du point de vue des populations locales sans une sensibilisation de terrain efficace, visible et adaptée à chaque pays. La localisation géographique de la Cour crée une première distance, évidente, avec les terrains sur lesquels elle intervient.

17 CN- CPI, Op. Cit. P.29-30

L'objet de la sensibilisation n'est autre que de s'efforcer de réduire, en créant une relation de proximité et d'échange avec les populations locales, cette accumulation de distances dont on admet aujourd'hui qu'elles ont sévèrement compromis la crédibilité des tribunaux ad hoc pour le Rwanda et pour l'ex-Yougoslavie. Pour ne pas réitérer les erreurs commises par ces tribunaux ad hoc dues au déclenchement tardif et à la faiblesse de leurs programmes de sensibilisation, la CPI doit prendre conscience que plus encore que les juridictions nationales, une juridiction internationale se doit de faire des efforts conséquents et permanents pour tenter de créer, au plus proche du terrain et des gens, les conditions tant de sa proximité humaine que de son aura, afin d'apparaître tout à la fois concrète, crédible et exemplaire.18

Les ONG peuvent jouer un rôle important en informant les médias et le public en général du rôle de la CPI. Elles peuvent le faire en utilisant la radio, les prospectus, les affiches, les conférences et en organisant des sessions d'information. Elles peuvent utiliser le matériel d'information produit par la Cour elle-même ou ce guide.

B. Fournir des informations à la Cour

Les ONG peuvent informer le Bureau du Procureur des crimes commis, d'une affaire spécifique, du contexte politique et historique de violation des droits humains, ou de la capacité ou de la volonté d'un Etat à enquêter ou à poursuivre des crimes. Cette information notamment peut aider le Procureur à décider s'il y a lieu ou non d'ouvrir une enquête.

C. Servir d'intermédiaire entre la Cour et les victimes et témoins

Les ONG sont souvent proches des victimes et des témoins. Elles peuvent donc jouer un rôle important en accompagnant les victimes et les témoins tout au long du processus et en apportant des preuves au Bureau du Procureur. Elles peuvent informer les victimes et les témoins des procédures suivies par la CPI et préparer leur travail avec la Cour, par exemple en leur expliquant les risques pour leur sécurité, en les aidant à mener une action collective et en mettant en forme les informations

disponibles de manière à les rendre facilement utilisables par le Bureau du Procureur19.

Etant donné que le travail des organisations non gouvernementales met l'accent sur les informations, il importe de faire comprendre, à ce niveau, comment les informations relatives aux cas répertoriés relevant de la compétence de la CPI, peuvent lui être soumises. Il s'agit, ici, de dégager le mode de transfert des informations à la cour par les organisations non gouvernementales.

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway