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Les innovations et insuffisances de la Cour Pénale Internationale par rapport au Droit Pénal congolais

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par Jean Claude BUZANGU MUJANAYI
Université de Kinshasa - Licence 2011
  

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§3. Le Tribunal Pénal International pour l'ex-Yougoslavie

Abordant la question relative à la création du tribunal pénal international pour l'Ex-Yougoslavie, AJ.MN. LINGANGA écrit ce qui suit « Le 14 août 1992, une résolution de la Commission des droits de l'homme des Nations unies fait état « de violations généralisées, massives et graves des droits de l'homme commises sur le territoire de l'ancienne Yougoslavie, en particulier en Bosnie-Herzégovine ». La liste de ces exactions est longue. Y figurent notamment des exécutions sommaires et arbitraires, des disparitions, des actes de torture et autres traitements cruels, inhumains ou dégradants, des arrestations et des détentions arbitraires, des attaques délibérées contre des non-combattants, des hôpitaux et des ambulances.

La résolution dénonce également le projet de « purification ethnique » mis en oeuvre en Bosnie-Herzégovine en particulier, et qui donne lieu à des « expulsions et des transferts ou déplacements massifs forcés de personnes de leur foyer » visant à « désunir ou à détruire des groupes nationaux, ethniques, raciaux ou religieux ».

Enfin, il apparaît quelques mois plus tard que ce programme d'épuration ethnique et de terreur est aussi fondé sur le viol systématique et la prostitution forcée de milliers de femmes. C'est donc en août 1992 que l'opinion publique mondiale réalise l'ampleur des atrocités commises en ex-Yougoslavie.

Par sa résolution 808 du 22 février 1993, le C.S.N.U décide alors « la création d'un tribunal international pour juger les personnes présumées responsables de violations graves du droit humanitaire international commises sur le territoire de l'ex-Yougoslavie depuis 1991 ».

Avec la résolution 827 du 25 mai 1993, le Tribunal est doté d'un statut, et il se réunit pour la première fois le 17 novembre 1993, à La Haye (Pays-Bas).

C'est donc la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale qu'un projet viable de tribunal pénal international est mis en oeuvre : le TPI pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) dispose des moyens juridiques et matériels nécessaires pour sanctionner les violations graves du droit humanitaire international. De 1993 à 2005, son action répressive a conduit à une centaine d'inculpations et une trentaine de condamnations définitives.

Ce faisant, l'étude de ce paragraphe s'articulera autour de 3 points fondamentaux. Il s'agit respectivement de la compétence(1), du bilan et perspective (2) et les obstacles à l'action du TPIY(3).

1. Compétence du T.P.I.Y

Dans ce point nous allons examiner la compétence du T.P.I.Y(1). Il s'agira successivement de la compétence matérielle(a), de la compétence territoriale(b) et de la compétence temporelle(c).

D'entrer de jeu, il convient de préciser que le TPIY est un tribunal « ad hoc » crée par les Nations Unies. Tous les Etats sont tenus de coopérer pour la remise des accusés et la recherche des preuves. C'est un tribunal dont le financement est assuré par le budget des Nations Unies.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille