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Conditions aux limites transparentes et modélisation des vagues de surface dans un écoulement

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par Denis Maxime BISSENGUE
Ecole d'ingénieur du CNAM - Ingénieur en informatique option modélisation ingénierie mathématique 2011
  

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INTRODUCTION

L

ES VAGUES et la mer en général, ont toujours exercé un mystérieux attrait sur les hommes. Et malgré cette apparente monotonie, nous

avons beaucoup de mal à comprendre leur naissance et leur évolution. Ainsi le mécanisme de vague s'est progressivement laissé découvrir ce dernier siècle après d'instantes recherches faites de façon complémentaire par les physiciens et les mathématiciens qui se sont succédés jusqu'à nos jours. Ces derniers ont montré que c'est l'action du vent à la surface de l'eau qui est responsable de la formation de ces vagues obéissant aux mêmes règles depuis des millénaires interpellant navigateurs et chercheurs.

Une vague est une onde mécanique qui se propage à la surface de l'eau entre deux fluides en l'occurence l'eau et l'air.

Depuis les travaux de Kelvin [1], de noubreuses contributions et simulations numériques ont été publiées pour la modélisation des vagues de surface. Dans la plupart d'entre eux, les auteurs [3,4] considèrent que la capillarité est négligeable par rapport aux forces en présence à la surface de la mer.

Malheureusement, comme il a été souligné dans les articles [9] et par d'autres auteurs[5], que le modèle est mal posé dans le sens oil l'existence d'ondes à la surface de l'eau est due d'une part à la pesanteur qui tend à maintenir l'interface air-eau horizontale (ondes de gravité) et d'autre part à la tension de surface qui tend à maintenir l'interface plane (ondes capillaires).

Dans ce document, nous considérons d'une part un écoulement capillaire possédant une surface libre dans un domaine incluant un sous-marin et d'autre part, nous-nous intéressons à la propagation acoustique dans ce domaine contenant l'eau en écoulement uniforme et soumis à de petites perturbations autour d'un écoulement moyen initial réalisant l'équilibre statique de la surface libre.

Bien qu'étant à la base de la majorité des modèles présents dans la littérature, l'étude de la propagation acoustiques dans des écoulements reste un problème d'actualité et difficile à appréhender dont les principales applications se rencontent dans les secteurs de l'industrie maritime et de l'aéronautique.

En se limitant au cadre de la propagation linéaire dans un domaine con-tenant un sous-marin en présence d'un écoulement, nous nous sommes proposé d'étudier l'acoustique sous-marine qui a pour objet l'étude et l'utilisation de modèles mathématiques décrivant la propagation des ondes acoustiques dans la mer.

Pour le modèle de surface, il est connu que dans le cadre linéaire simple des ondes progressives dans un domaine borné modélisé par le modèle de Neumann-Kelvin des instabilités numériques apparaissent. Ainsi, nous avons choisi de prendre comme modèle d'ondes progressives à la surface de la mer, le modèle traduisant l'équilibre de la surface libre en présence de la tension superficielle et de la gravité. Modèle défini dans l'article de Philippe Destuynder et Caroline Fabre [9].

Par ailleurs, les problèmes de propagation d'ondes sont souvent posés en domaine non borné et une des questions importantes pour leur résolution numérique est de savoir borner artificiellement le domaine de calcul. Afin de construire ces limites articielles de sorte que le problème aux conditions initiales et aux limites soit "bien-posé" et que les frontières latérales du domaine soient "transparentes" vis-a-vis des ondes entrantes et sortantes, B. Engquist et Majda (1977) ont mis au point une méthode théorique pour rendre les limites transparentes à un niveau d'approximation clairement défini.

Leur théorie générale de construction des conditions transparentes s'appuie sur l'analyse modale des équations du mouvement linéarisées autour d'un état de référence et ré-écrites aux bords sous la forme d'une condition qui peut en général s'exprimer à l'aide de l'opérateur de DirichletNeumann. En générale, la forme de cette opérateur n'est pas toujours commode (pratique), l'essentiel du travail de construction des conditions transparentes consiste donc à trouver une bonne approximation de ce dernier.

Dans ce travail, un autre thème important abordé dans ce travail est celui du traitement des conditions aux limites non réfléchissantes (ou transparentes) pour l'acoustique en écoulement.

Celles-ci sont à la fois indispensables du fait du caractère nécessairement borné du domaine de calcul et cruciales pour l'obtention de résultats numériques pertinents.

Ces conditions transparentes doivent être en mesure de simuler une condition de rayonnement à l'infini, tout en veillant à ne pas créer de réflection aux frontières du domaine de calcul.

Ce sujet reste aujourd'hui un important axe de recherche dans l'étude et la simulation numérique de l'ensemble des phénomènes de propagation d'ondes.

La méthode des équations intégrales qui est utilisée par la plupart des codes de calcul industriels, ne permet pas de traiter ces aspects de façon satisfaisante et nécessitent des hypothèses simplificatrices incompatibles avec une représentation réaliste des phénomènes physiques en présences. Les difficultés sont multiples : d'une part le modèle linéaire est naturellement instable et seul la présence de termes non linéaires à la surface de l'eau permet de la stabiliser et d'autre part, il apparait trois types d'ondes couplés (ondes de gravité, ondes acoustiques et ondes de capillarité ).

La grande disparité des vitesses d'ondes et de celle du sous-marin conduisent à des difficultés numériques qu'il a fallu surmonter en utilisant un schéma d'intégration en temps adapté et qui ne dissimule pas l'un des phénomènes en présence.

La pertinence de ce travail est justifiée en particulier par la construction

3

d'un modèle de condition aux limites transparentes évitant les réflexions d'ondes.

Ce mémoire s'articule autour de six chapitres suivant les points d'étude précedemment évoqués.

Ainsi, dans le deuxième chapitre nous définissons les modèles, présentons les lois physiques et les principales hypothèses permettant d'aborder le problème et nous donnons les équations gouvernant les écoulements considéres.

Le principal résultat de ce chapitre est l'écriture mathématique de la condition aux limites transparentes sur les frontières représentant respectivement la section d'entrée du fluide et la section de sortie du fluide. Cette condition aux limites est obtenue et est valable seulement pour les frontières planes perpendiculaires à la direction de l'écoulement.

Une validation numérique sur un cas test (dimension 1) de cette condition aux limites est effectuée afin de vérifier l'efficacité de la méthode.

Le troisième chapitre est consacré à l'étude des différentes formulations variationnelles et au modèle couplé fluide-vague à la surface. Pour cet étude, nous-nous sommes intéressé à la determination d'une nouvelle frontière du domaine.

Il s'agit de frontières adaptées évitant des ondes tangentielles à la frontière qui diffracteraient.

Nous proposons aussi dans ce chapitre une étude du système couplé approché obtenu afin d'établir des résultats d'existence, d'unicité et de stabilité a priori du modèle. Nous déduisons de cette étude qu'en présence d'une capillarité, nous avons une vitisse critique, vitesse au dessus de laquelle le modèle peut être instable.

Dans le quatrième chapitre, nous présentons les logiciels et la méthode numérique utilisés. La méthode numérique appropriée pour la prise en compte des conditions aux limites que nous avions choisi est celle des éléments finis.

Le cinquième et le sixième chapitres sont consacrés à la vérification numériques de la validité du modèle numérique présenté dans le quatrième chapitre.

L

'ouvERt tridimensionnel sur lequel est posé le problème d'écoulement sera noté Ù ? R3. Il correspond à un bassin rempli d'eau dans

lequel un corps immergé est animé d'un mouvement rectiligne uniforme. Pour la mise en équation, on se placera dans le référentiel lié au corps, cela revient à supposer qu'il est fixe et soumis à un écoulement que l'on supposera uniforme et irrotationel. La vitesse à l'infini amant est u.

Notons que la frontière de ce bassin est partitionnée en cinq parties:

- une surface libre notée s,

- le fond du bassin que l'on note 0, est supposé imperméable, - deux côtés latéraux 1 et 2 par lesquels l'eau rentre et sort, - et b la surface arbitraire entourant le corp immergé (un sous-marin)

et ne rencontrant pas la surface libre.

FiGuRE 2.1 - Modèle.

Afin de bien rendre compte de l'intéraction fluide-modèle de vague, nous allons analyser séparément les équations régissant le comportement du fluide dans le bassin et celles qui régissent celui de la surface libre en prenant en compte l'effet de la capillarité .

Ensuite, une formulation mathématique et physique des conditions aux limites transparentes sera faite pour les frontières latérales entrante 1 et sortante 2 .

Nous ferons des hypothèses classiques permettant de construire un modèle sur lequel il est possible d'obtenir de nombreux résultats opérationnels. On suppose que :

1. le fluide est parfait et compressible et il n'est soumis qu'à des forces de gravité et de pression.

2. Le champ de vitesses u des particules fluides est supposé irrotationnel :

rot(u) = 0,

et la circulation du champ de vitesses sur chaque composante connexe de la frontière de l'ouvert occupé par le fluide est supposée nulle.

Ceci permet d'assurer l'existence d'une fonction potentielle de vitesses notée ö définie à une constante additive près telle que :

u = Vö.

2.1 MoDèle DANs l'eAu

Etant donné ñe la masse volumique de l'eau, le principe de conservation de la masse (2.7.1) s'écrit :

e

?t + div(ñeVö) = 0 dans n×]0, T[. (2.1)

L'équation traduisant le théorème de la conservation de la quantité de mouvement s'écrit :

?u

ñe( ?t + uvu) = ñeg - Grp dans n×]0, T[. (2.2)

Afin de simplifier cette relation et de trouver une intégrale première, nous introduisons un potentiel de barotropie notée F(ñe) et qui est défini par : F(ñe) = fe ñe 1 ?p 0 ñ ?ñe(ñe)+ c(x), (2.3)

d'où

?F 1 ?p

rF(ñe) = .rñe + rc = . ?ñe (ñe).rñe

e ñe

Vp

+Vc,

Par conséquent, le gradient de (2.3) est donné par :

1

VF(ñe) = .rp(ñe) + rc (2.4)

ñe

En négligeant la gravité dans (2.2), et en tenant compte de l'hypothèse de fluide non visqueux, on obtient une formulation plus simple de la relation fondamentale :

1

v ( ?t + 2 |Vö|2 + F(ñe)) =0 dans n×]0, T[. (2.5)

Et comme le potentiel des vitesses ö est définie à une constante spatiale additive près, en choisissant convenablement cette constante on obtient :

+

?t 2 |Vö|2 + F(ñe) = 0 dans n×]0, T[, (2.6a)

1

2.1.1 Hypothèses de petites pertubations

Dans le cadre de la théorie linéaire de l'acoustique, les pertubations (pour une particule donnée à un instant donné) des quantités caractérisant l'écoulement sont supposées suffisamment petites pour pouvoir limiter au premier ordre les développements (en puissances d'un paramètre caractéristique e, sans dimension, de l'ordre de grandeur de la pertubation et petit devant l'unité) de ces quantités autour de l'état non pertubé.

Cette hypothèse consiste donc à envisager des mouvements de faible amplitude autour d'un état moyen défini par un écoulement permanent représenté par le potentiel de ?0, solution du problème de Neumann:

? -A?0

= 0 dans 1, et R 1 ?0

= 0,

 

?????????

 
 
 

??0

= 0 sur F0 ? Fb ? Fs,

 

(2.7)

?????????

??0

= u(e1, í) sur F1 ? F2.

 
 

 
 
 

Dans ce système, u est l'amplitude de la vitesse d'écoulement suivant la direction e1.

Et le champs de vitesse constant est donné par le gradient de ?0.

D'autre part, pour des raisons de simplification, nous supposons que ?0 est suffisament régulière et de classe C°°(1) pour justifier les calculs dans la suite.

Nous écrivons ensuite :

Equation traduisant la conservation de la masse

La linéarisation de l'équation de continuité (2.1) :

e

ö(x, t) = ?0(x) + ?(x, t), ñe(x, t) = ñ0 + ñ(x, t) x ? R3,

?t + Vñe
· Vö + ñeAö = 0 dans 1x]0, T[.

autour de ?0 et ñ0 donne:

?ñ ?t + V?0
· Vñ + ñ0A? = 0 dans 1x]0, T[. (2.8)

d'ou :


?t

= -V?0
· Vñ - ñ0A? dans 1x]0, T[. (2.9)

Equation de conservation de la quantité de mouvement

De même pour la deuxième équation du système précédent, la linéarisation se fait en deux étapes (cf :[10]).

- Etape 1 : On dérive par rapport au temps l'équation (2.6a)

?2ö ?t2 +

1 ?t(|Vö|2) + ?F

? ?ñe (ñe)?ñe

?t = 0,

2

?F 1 ?p

?ñe (ñe) = ñe ?ñe (ñe),

et on linéarise autour de l'état permanent :

?2? ?p

?t2 + r?0
· r(?? ?t ) + 10 (ñe)?ñ ?t = 0,

ñ0

ensuite, on remplace par l'expression précedente : ?t

?2, ?? 1 ?p ?p

?t; + V?0
· v( ?t ) - ñ0 ?ñe (ñ0)(V?0
· Vñ) - , (ñ0)6? = 0.

uñe

(2.10)

- Etape 2 : On applique l'opérateur V?0V(
·) à l'équation (2.6a)

G?0
· V() + 1 (Gr?0
· V(|Vö|2)) + (V?0
· V (F(ñe)) =0,

?t 2

comme

v(|vö|2) = 2V.(V?0
· V?) et V(F(ñe) = 1 ?p

ñe ?ñe (ñe).rñe,

alors

V?0
· V (F(ñe) = ñ10

?p
e

(ñ0).(V?0
· Vñ).

On obtient alors la relation suivante :

r?0
· r.(?? ?t ) + r?0
· r.(r?0
· r?)) + 1 ?p

?ñe (ñ0).(rñ0
· rñ) = 0.

ñ0

(2.11) Et pour conclure, on additionne les deux relations (2.10) et (2.11) ce qui donne alors l'équation des ondes :

?2?

?t2 + 2r?0
· r(?? ?t ) + V?0
· V(V?0
· V?) - c2f6? = 0 dans I/×]0, T[.

(2.12)

avec

?p

cf 2 = ?ñe (ñ0), vitesse du son dans le fluide.

Modèle dans l'ouvert U.

- un écoulement stationnaire problème stationnaire

? ????????? ?????????

: --Ä?0

??0

de potentiel de vitesse ?0 solution du

= 0 dans Ù,

= 0 sur 0 U b U s,

= u(e1, í) sur 1 U 2.


??
0

?0 est définie à constante près, que nous fixons en prenant par exemple la condition de moyenne nulle sur s :

Z

?0 = 0, s - et un écoulement transitoire représenté par le potentiel ? solution de :

?2?

?t2 +2V?0 .V.(?? ?t )+V?0 .V(V?0 .V?)-- c2 f Ä? = 0 dans Ùx]0, T[.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand