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De la responsabilité de l'Etat congolais dans les crimes commis par les groupes armés étrangers: cas des FDLR (Force Démocratique pour la Libération du Rwanda )

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par Paulin KATSUVA KIBENDELWA
Université de Goma - Licencié en droit option droit public interne et international 2008
  

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B. Les Forces Démocratiques Alliées (ADF) et l'Armée Nationale de Libération de l'Ouganda (NALU)

Les ADF et les NALU sont deux forces distinctes mais deux mouvements ougandais de rébellion étroitement liés et qui opèrent à partir de la zone située au nord de la province du Kivu et de celle limitrophe avec le district d'Ituri

14 Hans ROMKEMA, Op.cit, p.7.

en RDC. Ce sont essentiellement les ADF qui continuent de lancer des offensives militaires contre le gouvernement de l'Ouganda même si leurs opérations sur le territoire ougandais restent petites et sporadiques. Les ADF ont été créées en 1996 grâce au recrutement des quelques rescapés d'autres groupes rebelles liés aux extrémistes islamiques en Ouganda.15

La NALU fut créée vers la fin des années 80 et s'est donnée comme objectif le renversement du gouvernement actuel. Elle est originaire d'une région où les membres de la tribu Bakongo ont longtemps combattu pour leur autonomie et leur hégémonie politique et ce, pendant des décennies. Elle est constituée d'un amalgame de plusieurs anciens groupes rebelles locaux.

Les origines des ADF se trouvent dans la partie Sud-ouest de l'Ouganda et bon nombre de leurs sympathisants vivent soit en exile en RDC, soit au Kenya. Les ADF opèrent essentiellement dans la même région que la NALU à savoir : la région du Ruwenzori à la frontière avec la RDC. L'objectif principal des ADF semble viser le renversement du régime actuellement au pouvoir mais elles adhérent également à une idéologie relativement islamiste. Celle-ci les a aidées à bénéficier du soutien du gouvernement du Soudan aussi bien que de certains individus et réseau d'obédience musulmane dans le Moyen Orient et au Pakistan. Le mouvement a souvent été accusé d'entretenir les liens avec Al Qaeda, mais cela n'a pas été prouvé.

C. Les Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR)

Les FDLR sont d'une création relativement récente en 2003 dans la ville congolaise de Lubumbashi. Les FDLR sont virtuellement un prolongement de leur prédécesseur, l'Armée de Libération du Rwanda (ALIR I et II), et à l'instar de l'ALIR, elles sont fortement enracinées dans les différentes structures créées au sein et par les réfugiées et combattants rwandais ayant fuit le pays après le génocide de 1994. Le leadership des FDLR reste encore dominé par les anciens chefs militaires de l'armée rwandaise (Forces Armées Rwandaises ; FAR ou ex-Far). Ainsi que par des hommes politiques du régime qui ont dirigé le Rwanda avant et durant le génocide. Cependant, les FDLR ont réussi également à intégrer plusieurs éléments

15 Prunier, G., « L'Ouganda et les guerres Congolaises », in : Politique Africaine, N°75, 1999, pp. 43-59.

notamment des jeunes récrités au sein de la communauté des réfugiés en RDC et qui n'ont jamais été impliqués personnellement dans le génocide.

Il existe différentes versions des objectifs politiques et militaires des FDLR. Selon leur Site Web ( www.fdlr.org) le mouvement entent renverser le gouvernement rwandais et prétend promouvoir une plus grande démocratie au Rwanda. Toutefois son discours interne s'appuie sur des considérations extrémistes et ethniques. En outre, plusieurs responsables des FDLR utilisent de facto le mouvement pour se protéger. Ceci concerne spécialement ceux directement impliqués en tant que commanditaires ou auteurs du génocide de 1994 et qui ne veulent pas rentrer au Rwanda pour faire face à la justice. Certains sont recherchés par le Tribunal Pénal International pour le Rwanda (TPIR) ( www.ictr.org) ou se retrouve sur la liste noire du gouvernement américain et n'ont pas d'autre refuge que les forêts denses de la RDC. Ces hommes, de même que certains autres responsables, se servent du mouvement pour se remplir les poches.

Les FDLR comptent actuellement environ 7.000 hommes en armes qui sévissent dans les provinces du Nord et Sud-Kivu de la RDC. Même si elles constituent encore une force importante active dans ces deux provinces, leur capacité militaire a été affaiblie par les opérations mixtes « Umoja Wetu ». La majorité des combattants préfèrent rendre les armes et rentrer au Rwanda indépendamment de la situation politique dans le pays. Les possibilités des FDLR de mobiliser un allié solide et fiable ou encore le soutien des bailleurs reste très mince dans le court et le moyen terme. Par ailleurs, les opérations « Umoja Wetu » et « Kimya II », risquent de faire que les FDLR perdent de plus en plus le terrain au profit des FARDC et pourraient avec le temps perdre le contrôle de l'exploitation commerciale des minerais et pierres précieuses dans la zone qu'elles occupent. Sous réserve qu`ils peuvent se reconstituer dans l`avenir et présenter à nouveau un danger étant donner que les opérations «Umoja Wetu» les a éloigné des frontières rwandaises que de les traquer et les rapatrier de force.

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