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De la responsabilité de l'Etat congolais dans les crimes commis par les groupes armés étrangers: cas des FDLR (Force Démocratique pour la Libération du Rwanda )

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par Paulin KATSUVA KIBENDELWA
Université de Goma - Licencié en droit option droit public interne et international 2008
  

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§3. Le Soutien du Rwanda à l'AFDL

En mai 1997, les troupes de l'AFDL entrent dans Kinshasa, et Kabila s'autoproclame président de la nouvelle République démocratique du Congo (RDC). Mobutu quitte le pays pour se réfugier au Maroc, où il meurt à Rabat la même année. Concentrant tous les pouvoirs, Laurent-Désiré Kabila se heurte à une forte contestation de la part des anciens opposants à Mobutu, écartés du pouvoir et dont il fait arrêter certains (Tshisekedi est mis en résidence surveillée), ainsi que des

anciens mobutistes eux-mêmes. Le régime s'appuie sur les populations de l'est du pays, en particulier le Katanga, région natale de Kabila. Il refuse, par ailleurs, toute enquête de la part de l'ONU sur la disparition d'au moins 200 000 Hutu dans les forêts de l'est du pays, vraisemblablement massacrés par ses alliés rwandais d'alors. Un rapport de l'ONU, publié en 1998, accuse pourtant la RDC et le Rwanda de « crimes contre l'humanité ».

Le comportement hégémonique des Rwandais qui ont aidé Kabila ne tarde pas à faire resurgir les sentiments nationalistes et anti-tutsis au sein de la population. En juillet 1998, Kabila renvoie plusieurs ministres, dont ceux d'origine rwandaise, et demande aux troupes étrangères ougandaises et rwandaises de quitter le territoire. Peu après, les Tutsi Banyamulenge, qui l'ont aidé à prendre le pouvoir, se soulèvent et menacent de s'emparer de la capitale et du port de Matadi, tandis que le chef de guerre rwandais James Kabarebe chasse les troupes gouvernementales du Kivu et poursuit ses opérations contre les réfugiés hutu. Kabila demande l'aide du Zimbabwe, du Tchad, de la Namibie, du Soudan, et surtout de l'Angola qui, en sauvant Kinshasa, prend à revers ses propres rebelles de l'UNITA.

Suite à l'entrée de l'armée rwandaise au Congo pendant cette période, les commentaires n'ont pas tardé aussi bien au sein de la population que de la communauté internationale et en voici l'illustration.

L'opinion se souvient de la Commission des droits de l'homme des Nations Unies, qui par la résolution 1997/58 avait pour mission d'enquêter sur ces allégations d'atteintes au droit à la vie commises par l'Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo-Zaïre (AFDL) et les Gouvernements de la RDC et du Rwanda. L'opinion se souvient aussi des entraves que la RDC sous contrôle du Rwanda avait posées à ladite Commission. Nonobstant, l'Équipe d'enquête avait présenté son rapport (S/1998/581, du 29 juin 1998), dans lequel elle exposait en détail les obstacles que lui avaient opposés les autorités congolaises et confirmait aussi les massacres des réfugiés Hutus, la population congolaise et d'autres violations du droit international humanitaire perpétrés par l'AFDL et son allié le Rwanda dans les camps de réfugiés de Kibumba et à travers la RDC.

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