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L'application du "jus ad bellum" et du "jus in bello" dans les conflits internes africains : etude du cas lybien


par FREDDY AMANI CHISHIBANJI
Université de Bukavu - Licence en droit 2011
Dans la categorie: Droit et Sciences Politiques > Relations Internationales
   

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C. LE DROIT DES PEUPLES DE DISPOSER D'EUX-MEMES

C'est depuis le congrès de Berlin (Conférence diplomatique de Berlin) du 13 Juin au 13 Juillet 1878, que le droit de l'autodétermination des peuples a été premièrement reconnu. La Charte poursuit, à deux reprises, en mentionnant le « principe de l'égalité des droits des peuples et de leurs droits a disposer d'eux-mêmes » (art. 1 §2 et 55).

En fin, c'est dans la résolution 2105 (XX) adoptée le 20 Décembre 1965, que ce droit sera encore reconnu aux peuples sous domination coloniale, par l'Assemblée Générale des Nations Unies, après avoir examiné les rapports établis par le comité spécial institué à cette fin dans les années 196526.

Bien avant, dans les résolutions 1514 (XV) et 2625 (XXV) le droit à l'autodétermination des peuples, était le droit d'un peuple d'être indépendant du colonisateur. Mais la résolution 2105 (XX) précitée, va évoluer jusqu'à préciser que le droit des peuples a disposer d'eux-mêmes, était le droit des peuples non coloniaux à participer à l'élaboration de la politique de son pays. Cela étant, remarquons qu'il est autorisé aux

25 P. DAILLER, M. Forteau, A. Pellet, N. QUOCDIN, Op Cit, p, 1108

26ONU, Assemblée Générale des Nations Unies, vingtième session, Annexe n°8, 1ère partie, [A/5800/Rev.1]

peuples d'user de la force armée lorsqu'ils veulent participer a l'élaboration de la politique de son pays, dont ils ont été depuis longtemps écartés.

Cette résolution n'autorise, et ne prohibe les sécessions, car le droit de sécession n'épuise certes pas tout le droit de l'autodétermination, comme le démontre les rédacteurs de la Charte quand ils garantissent aux peuples quelque « bon » gouvernement27.

Malgré cette reconnaissance du recours à la force, dans la conduite de toute guerre, le « Jus in bello » doit être strictement respecté par toutes les parties.

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