WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction de l'utilisation des sachets plastiques " leyda" dans la ville de N'Djamena

( Télécharger le fichier original )
par SELSOUBE SOUABE
Institut régional multisectoriel de technologie appliquée, de planification et d'évaluation de projets - Master II 2010
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

1.2. La situation socioéconomique

1.2.1. La démographie

La ville de N'Djaména est peuplée de 993 492 habitants28. Sa population représente

8%29 de la population totale du pays. Elle occupe une place à part dans le réseau urbain tchadien, cette population représente 41%30 des citadins du pays.

La population tchadienne croit, en général, à un rythme de 3,6% par an31 (2009) ce qui engendre une urbanisation anarchique et une multiplication d'action de production de déchets.

On y rencontre toute sorte de culture tchadienne car toutes les couches ethniques y sont représentées. Elle est de ce fait le carrefour des civilisations Arabo-musulmane et Négro-africaine. Les groupes ethniques les plus représentés sont les suivants classés par ordre d'importance :

Ngambay , Arabes ,Ouaddaï, Hadjarai , Daza, Bilala ,Kanembou ,Marba ,Kanouri , Gore, Kouka, Toupouri , Sarah, Barma.32

L'habitat observé à N'Djaména est le fruit d'un passé colonial et d'une capitale africaine en expansion où se côtoient les logements modernes et les habitats traditionnels en banco ou en « poto poto ». La population s'active actuellement dans la construction des habitats modernes.

La capitale tchadienne est une ville qui bouge, une ville qui se construit tel un oiseau tissant sa toile. L'électrification, le bitumage des routes, la voirie, les canaux d'adduction d'eau ont fait de N'Djaména une destination enviée. La capitale tchadienne est à l'heure de la modernisation. La plus grande ville du Tchad se pare de ses plus beaux joyaux afin de devenir en 2020, l'une des plus belles capitales d'Afrique, sinon, la « vitrine de l'Afrique centrale » en terme d'opportunités, d'investissement, d'infrastructures modernes et aux normes internationales. Déjà, des immeubles poussent à travers la ville comme des champignons. Les quartiers s'agrandissent avec à la clé les commodités nécessaires.

1.2.2. Les activités économiques

Comme dans les autres grandes villes africaines, les activités économiques les plus

dominantes sont celles du secteur tertiaire. La population active de N'Djaména est concentrée à 78,5% dans le secteur tertiaire33.

Dans le domaine bancaire et financier, la Direction Nationale de la Banque Centrale de la sous région (BEAC) est présente. Les multinationales telles que l'Ecobank, la Société Générale Tchad, la Banque Sahélo-saharienne pour l'Investissement et le Commerce, la Commercial Bank Tchad, l'Orabank, la Banque Commerciale du Chari (BCC), la Banque

28 RGPH2, 2009

29 RGPH2, 2009

30 RGPH2, 2009

31 RGPH2, 2009

32 RGPH1, 1993

33 Système urbain du Tchad, Direction de la Coordination des Activités en Matière de Population, Ministère du Plan et de la Coopération

Mémoire de fin de formation en Analyse et Evaluation de Projets / IVème Promotion Master II Page 17

Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda »
dans la ville de N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE

Agricole et Commerciale sont présentes avec plusieurs de leurs agences dans les quartiers. Les institutions de microcrédits en occurrence la COOPEC d'Habéna (Amana), la COOPEC de Chagoua, la COOPEC de Moursal occupent également une place importante dans le domaine de financement des petits projets d'investissement.

En hôtellerie, les hôtels ayant de plus grande renommée sont : le Méridien Chari, le Novotel la Tchadienne, le Kempinski, Santana hôtel, suivis des petits hôtels qui sont : le Sahara hôtel, Asia hôtel, hôtel Shangaï, hôtel Victoria, hôtel Sahel, hôtel Tropical, Toumaï hôtel. A côté de ceux-ci il existe dans tous les coins des quartiers du sud de la capitale des bars, alimentations et restaurants.

En matière de transport, N'Djaména est dotée d'un aéroport international, l'aéroport Hassane Djamous, qui a servi de base aérienne stratégique aux français lors de la deuxième guerre mondiale. Cet aéroport assurent les liaisons de N'Djaména à d'autres villes étrangères et quelques grandes villes tchadiennes. Mais la voie la plus empruntée pour relier la capitale à d'autres villes du pays est la voie terrestre. Une vingtaine d'agences de voyage assurent quotidiennement le transport routier reliant la capitale aux provinces. Des taxis, des taxis-bus et taxis motos communément appelés « clandos » s'occupent de transport commun en milieu urbain grâce aux 324 km34 de voie bitumée de la ville.

Dans le domaine de télécommunication, deux multinationales sont présentes : Airtel qui a connu à plusieurs reprises de changement d'appellation et de propriétaire et Tigo. A coté des deux, il existe des compagnies nationales : Tawali et Salam qui couvrent toute la capitale.

En communication, le domaine de l'audio est partagé entre la radio nationale et les stations des radios privées. Ces stations privées sont : la FM Liberté, Dja FM, Harmonie FM, Ngato FM, la Voix de l'espérance, Arc-en-Ciel FM, FM AL Nassour. N'Djaména se trouve très en retard dans le domaine de télévision car il ya une seule chaîne de télévision nationale qui y est installée.

En matière de commerce, N'Djaména, la capitale comprend trois grands marchés classiques : le marché central, le marché à mil et le marché de Dembé. De nombreuses épiceries sont ouvertes dans tous les quartiers. Il n'y a pas de super marché, mais il existe des établissements d'importation et d'exportation des marchandises qui se constituent en forme de société. Des stations d'Oilibya, de Total et de la Société des Hydrocarbures du Tchad sont présentes dans la ville pour la distribution des produits pétroliers.

En entreprenariat, plusieurs entreprises de construction de bâtiments et des travaux publics partagent ce domaine. Les plus importantes sont la Société Anonyme des Travaux d'Outre Mer (SATOM), la Société Africaine de Construction et la Société Nouvelle d'Exploitation Routière (SNER).

Des ateliers de menuiserie de métal et bois se trouvent implantés un peu partout dans les quartiers. Ils fabriquent des meubles pour l'équipement des bureaux et des habitations.

34 Ministère des Infrastructures et du Transport, 2011

Mémoire de fin de formation en Analyse et Evaluation de Projets / IVème Promotion Master II Page 18

Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda »
dans la ville de N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE

Les activités du secteur secondaire sont également à signaler. Il s'agit de quelques industries qui se sont installées dans la ville. Ce sont les Brasseries du Tchad (BDT), la Compagnie Sucrière du Tchad (CST), les abattoirs frigorifiques de Fracha, la Société Tchadienne d'Electricité (STE), la Société Nationale des Eaux (SNE), des boulangeries et les usines de fabrication des eaux minérales. Les artisans occupent d'importante place dans ce secteur.

En artisanat la maroquinerie traditionnelle est pratiquée par certains professionnels autour des marchés et dans certains quartiers.

Pour le secteur primaire, quelques activités agricoles sont observées au bord du fleuve Chari. Les riverains pratiquent les cultures maraichères et de tubercules comme le manioc pour ravitailler la ville. Ils profitent en saison sèche de la proximité de l'eau pour l'irrigation. La pêche est quelque fois pratiquée dans le tronçon du Chari qui passe à N'Djaména. Il s'agit de la pêche traditionnelle non organisée avec des outils rudimentaires tels que les filets. Les pêcheurs se déplacent avec des pirogues.

Le secteur informel est également omniprésent à coté du secteur formel. Ces activités sont observées dans tous les coins de la ville. Dans ce domaine, les femmes appelées communément « Mosso » font la commercialisation des poissons, de légumes, de tubercules. Des élèves, pendant leurs vacances, se déguisent en colporteurs. Ils traversent la frontière pour aller acheter des marchandises à Kousseri la ville voisine du Cameroun puis les vendent au pays. Il y a aussi dans ce secteur des pharmaciens de l'informel appelés « Docteurs Choukou » dans le jargon tchadien qui font le commerce illicite des médicaments.

Presque toutes les activités de ces entités génèrent des déchets dont la gestion incombe la municipalité.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Le don sans la technique n'est qu'une maladie"