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Les déterminants socio-politiques de la corruption dans l'administration publique burkinabè

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par SIDI BARRY
Ecole nationale d'administration et de magistrature (ENAM) - Conseiller en gestion des ressources humaines (GRH) 2010
  

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CONCLUSION

La corruption est devenue au fil des ans le `'cancer'' des sociétés modernes et nuit considérablement au développement du Burkina Faso. Elle remet en cause notre système démocratique et instaure une rupture de confiance entre les gouvernés et les gouvernants. La corruption est source de nombreux dysfonctionnements et dérives dans le fonctionnement de notre administration. Par ailleurs, elle renchérit le coût de la vie, entraine une perte de recettes publiques en privant l'Etat de ressources financières et contribue à l'élargissement du fossé entre riches et pauvres accentuant ainsi les risques de conflits sociaux.

Ainsi, au terme de notre étude, un constat s'impose : la corruption est une réalité qui est en pleine expansion et qui gangrène tous les secteurs de l'administration publique au Burkina Faso. De nombreux facteurs d'ordre sociologique, économique, politique et institutionnel favorisent l'émergence et l'ancrage des pratiques corruptrices dans les services publics. En effet, les facteurs tels que la déstructuration des valeurs morales, les faibles revenus des agents publics, la politisation de l'administration, l'impunité, l'inadaptation du modèle administratif déterminent et expliquent en grande partie le développement de la corruption dans l'administration publique.

Le fait que chacun pense qu'il faut se protéger de l'opacité des règles administratives et des dysfonctionnements dans les services publics amènent tout un chacun à pratiquer la corruption au quotidien. Ainsi, sa banalisation et son ancrage dans les logiques sociales et politiques concourent à la légitimer et amène sans doute à une sorte de cercle vicieux.

Certes, notre pays dispose d'un dispositif institutionnel et législatif dense en matière de lutte contre la corruption, mais malheureusement le fonctionnement des structures de contrôle est entravé par le manque d'autonomie et une insuffisance de moyens humains, financiers et matériels.

Malgré la volonté affichée des autorités politiques, des organisations de la société civile et des media, de lutter résolument pour endiguer ce phénomène, le constat est amer sur le terrain car la corruption gagne du terrain. La question que de nombreux citoyens se posent est la suivante : Y aurait-il suffisamment de volonté et d'engagement de la part de tous les acteurs impliqués dans cette lutte où la corruption est une fatalité pour notre pays ?

Sans verser dans un pessimisme béat, l'espoir est permis en matière de lutte contre la corruption. Nous conviendrons avec ce représentant de la Banque Mondiale qui faisait le constat suivant en 2001 dans un entretien paru dans «Corruption dans la cité» du journal l'Observateur Paalga : «Le premier signe qui donne une lueur d'espoir est le sentiment général de réprobation et de condamnation de la corruption par une large majorité de l'opinion burkinabè. La tolérance de la société burkinabè vis-à-vis de la corruption est très faible (...) comparée à d'autres pays de la sous région où l'opinion a l'air de considérer que la corruption est un phénomène naturel, un peu comme les catastrophes (qu'on ne sait pas arrêter). Au Burkina Faso, on peut encore espérer que l'on arrivera à l'endiguer».

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon