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La fiscalité face aux enjeux du développement local : cas de la commune de Sèmè-Podji

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par Mahugnon Djidjoho / Tadagbé DJEBOU / VOYINTO
Faculté des sciences économiques et de gestion de l'université d'Abomey-Calavi (FASEG/ UAC ) - Bénin - Maà®trise es sciences de gestion 2012
  

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B- Approche analytique de recouvrement fiscal

Les impôts locaux sont d'une importance indéniable en raison de leur contribution aux dépenses des collectivités locales indispensables pour l'oeuvre de développement.

Dans le cadre de notre analyse, il est nécessaire d'énumérer les types d'impôts locaux et de dire leur mode d'évaluation.

I- Les recettes fiscales

Les recettes fiscales sont les ressources collectées auprès des contribuables à titre d'impôts et taxes locaux. Les recettes fiscales locales comprennent les impôts directs et les impôts indirects.

1) Les impôts directs locaux.

Le critère essentiel de distinction entre impôt direct et impôt indirect est économique et concerne l'incidence de l'impôt. L'impôt direct est supporté à titre définitif par le contribuable.

Sur le plan technique, l'impôt direct est permanent. Le fait générateur intervient à une date fixe bien définie par l'administration fiscale.

Du point de vue juridique, l'impôt direct est perçu par voie de rôle nominatif, c'est-à-dire un document établi par l'administration au nom de chaque contribuable et portant clairement la nature de l'impôt, la matière imposable et la somme due.

Les impôts directs locaux comprennent :

a) La Contribution Foncière des Propriétés Bâties (CFPB)

Elle s'applique dans les localités où le Registre Foncier Urbain n'est pas encore mis en place. Il s'agit d'une contribution annuelle perçue sur les propriétés bâties : La base d'imposition est la valeur locative de la propriété imposée.

Les taux varient suivant les localités et s'appliquent à la valeur locative annuelle des biens fonciers concernés avec un abattement de 40% s'il s'agit d'immeubles affectés à l'habitation et au commerce et 50% s'il s'agit d'immeubles industriels.

La valeur locative peut aussi être déterminée par appréciation administrative.

Une déclaration doit être faite entre le 15 et le 30 Novembre. De chaque année (Nom et Prénoms des locataires, consistance des locaux loués, Montant des loyers et charges).

En matière de sanctions, les pénalités varient de 20% à 80%.

b) La Contribution Foncière des Propriétés Non Bâties (CFPNB)

Le foncier non bâti se perçoit annuellement sur la valeur vénale des propriétés non bâties appréciée par la Recette des impôts. Il s'agit des terrains nus, des terrains non suffisamment bâtis et des terrains supportant une construction légère.

Sont exonérés de la CFPNB :

- les terrains appartenant à l'Etat ;

- les terrains de 5 hectares au moins d'un seul tenant appartenant à des particuliers servant à la culture ;

- les zones forestières pendant une durée temporaire de 30 ans.

c) La Taxe Foncière Unique (TFU)

Elle est une contribution annuelle perçue sur les propriétés bâties et non bâties. Créée dans le cadre de la réforme fiscale de 1994, elle remplace depuis lors tous les impôts et taxes précédemment perçus sur les propriétés foncières dans les localités où le RFU est mis en place. Elle s'applique sur le territoire des collectivités locales disposant d'un registre foncier urbain. Elle est due par les propriétaires de ces biens.

En cas d'impossibilité d'accéder au propriétaire, le possesseur, le mandataire, le locataire, le légataire ou tout autre ayant droit est tenu d'acquitter ladite taxe au nom et pour le compte du propriétaire. La taxe foncière unique est assise sur la valeur locative réelle des immeubles lorsqu'il les donne à bail, dans des conditions normales, ou à défaut, le prix qu'il pourrait en tirer en cas de location.

Le taux d'imposition est fixé à :

5% pour les propriétés non bâties ;

6% pour les propriétés bâties.

Toutefois, par délibération des représentants élus des collectivités bénéficiaires, les taux peuvent être réduits ou augmentés de deux (02) points au maximum.

La valeur locative étant appréciée par l'Administration fiscale, les contribuables sont dispensés de déclaration. Cependant, pour fixer la base imposable ou recouvrer l'impôt, l'Administration fiscale peut adresser une demande de renseignements. L'absence de réponse, dans un délai de vingt (20) jours est sanctionnée par une pénalité de 20% assise sur le montant de la taxe et, en cas de contestation, elle fait supporter la charge de la preuve au requérant.

La TFU est recouvrée par versements d'acomptes dans les conditions suivantes :

- 35% du montant total de la cote due de l'année précédente à fin Janvier ;

- 35% du même montant à fin Mars ;

- le solde est exigible en totalité dans les conditions générales prévues à l'article 1113 du C G I.

En ce qui concerne les biens loués, le montant de la taxe sera versé par les locataires pour les loyers mensuels au moins égaux à 50.000 francs CFA en l'acquit des propriétaires.

d) La Taxe Professionnelle Unique (TPU).

La Taxe Professionnelle Unique est due chaque année par les personnes qui exercent au Bénin, une activité professionnelle non salariée, à titre habituel et à but lucratif et dont le chiffre d'affaires annuel n'atteint pas la limite fixée par arrêté du Ministre chargé des Finances.

La TPU s'applique sur le territoire des collectivités territoriales disposant d'un registre foncier urbain. Elle à été créée en 1994 et remplace tous les impôts et taxes payés auparavant par les petites entreprises.

Elle est calculée au prorata du temps, en cas de création, de cessation ou de cession d'activités en cours d'année.

La TPU est assise sur la valeur locative professionnelle des établissements pris dans leur ensemble et munis de tous les moyens d'exploitation ou de production.

La valeur locative professionnelle est le prix que le propriétaire retire des établissements lorsqu'il les donne à bail, dans les conditions normales, ou à défaut, le prix qu'il pourrait en tirer en cas de location. Cette valeur locative professionnelle est déterminée par l'Administration fiscale.

Le taux de l'impôt est fixé à 6%.

Toutefois, par délibération des représentants élus des collectivités bénéficiaires, les taux peuvent être réduits ou augmentés de deux (02) points au maximum.

Nonobstant les dispositions de base d'imposition, les contribuables sont tenus de répondre à toute demande de renseignements adressée par l'Administration fiscale.

L'absence de réponse dans un délai de vingt (20) jours est sanctionnée par une pénalité de 20% assise sur le montant de la taxe et en cas de contestation, elle fait supporter la charge de la preuve au requérant.

Le recouvrement de la TPU s'opère par versements d'acomptes à raison de :

- 50% de la cote due de l'année précédente à fin Janvier ;

- 50% du même montant à fin Avril.

Toutefois, elle doit être payée en totalité par l'entreprise en création.

e) La Patente

Elle est une taxe professionnelle liée à l'exercice d'une activité professionnelle. Elle est payée par les entreprises non assujettis à la TPU notamment les entreprises relevant du régime réel d'imposition. Elle donne lieu à des paiements d'acomptes calculés sur l'Impôt dû de l'année précédente :

- 50% à fin Janvier ;

- 50% à fin Avril.

En cas de retard ou absence de paiement, il est prévu des pénalités qui varient de 20% à 80%.

f) La Licence

Elle est un impôt annuel dû par toute personne physique ou morale non soumise à la TPU et se livre à la vente en détail des boissons alcooliques ou fermentées, soit à consommer sur place, soit à emporter, à l'exception de l'alcool de menthe pharmaceutique et des autres produits médicamenteux alcoolisés. Par boissons alcoolisées, il faut entendre les liqueurs et autres boissons contenant de l'alcool tirant plus de 12°.

Par ailleurs, les règles de recouvrement ainsi que les obligations incombant aux contribuables sont les mêmes en matière de Patente.

g) La Taxe sur les Armes à Feu (TAF)

Cette taxe frappe les armes à feu détenues sur le territoire national. Elle comprend un droit fixe (entre 100 et 1000 F CFA) et une taxe annuelle (entre 800 et 3800 F CFA). Sont exemptées, les armes des forces de sécurité publique et toutes celles qui n'ont pas été mises en usage (entrepôt de commerce), exemption valable pour la taxe annuelle.

h) La Taxe de Développement Local (TDL)

Elle est basée sur les principales ressources de la Commune. L'objet de cette taxe est connu dans la dénomination. Il s'agit du développement local.

Les matières imposables identifiées par rapport à cette appellation pourraient être la croissance des revenus et la croissance de la productivité. Mais, la TDL n'est pas encore mis en oeuvre dans la Commune de Sèmè-Podji.

2) Les impôts indirects locaux.

Sur le plan technique, l'impôt indirect est intermittent puisqu'il est fondé sur des évènements économiques qui relèvent de l'activité et des initiatives des contribuables.

Du point de vue juridique, l'impôt indirect est perçu sans rôle et calculé par le contribuable lui-même.

Les impôts indirects locaux comprennent :

a) La taxe sur les spectacles, jeux et divertissement

Elles frappent les spectacles cinématographiques, théâtraux, les dancings, les établissements de nuit, les exploitations d'attraction et jeux d'adresse, les jeux et spectacles forains, les autorisations de battre le tam-tam lors des cérémonies funérailles ou religieuses, les appareilles automatiques placés dans les lieux publics, l'organisation de bals ou de réjouissances collectives, les manifestations à caractère bruyant.

Le tarif de cette taxe varie entre 1% et 5% (lois des finances gestion 2004) des recettes, soit par établissement, soit par appareil exploité, soit par jour.

Les pénalités pour paiement tardif varient entre 20% et 80%.

b) La taxe sur la publicité

Sont considérés comme publicité toute implantation de panneaux publicitaires et d'indication privée dans le domaine publique :

- l'implantation de panneaux directionnels dans le domaine public local ;

- l'implantation d'enseignes lumineuses directionnelles dans le domaine public local ;

- l'implantation de panneaux indicatifs sur le domaine public local ;

- l'implantation de panneaux publicitaires dans le domaine public local ;

- l'implantation d'enseignes lumineuses indicatives sur le domaine public local ;

- l'implantation d'enseignes lumineuses publicitaires dans le domaine public local ;

- l'implantation temporaire de banderoles publicitaires dans le domaine public local ;

- l'implantation temporaire d'affiches publicitaires dans le domaine public local ;

Font partie du domaine public local :

· les voies urbaines et leurs accessoires (terre plein central, trottoir et abords de voies) ;

· les places publiques ;

· les bas-fonds ou marais ;

· les terrains de sport et aires de jeux ;

· tout autre bien appartenant à la Commune de Sèmè-Podji et affecté à l'usage du public soit à un service public.

Toute implantation de panneaux ou d'enseignes est subordonnée au paiement d'une taxe d'autorisation et l'engagement à verser une redevance mensuelle au profit de la Mairie de Sèmè-Podji.

L'autorisation d'implanter un panneau ou une enseigne peut revêtir :

- soit la forme d'un acte administratif unilatéral (permission de voirie) ;

- soit la forme d'un contrat administratif (concession de voie publique).

Sont considérés comme infractions :

- le non-respect de l'implantation du panneau ou de l'enseigne dans le domaine public local, de la destination autorisée par la permission de voirie ou par la concession de voirie ;

- l'implantation temporaire d'un panneau ou d'une enseigne dans le domaine public local sans l'autorisation préalable du Maire ;

- le non versement des redevances mensuelles consécutives de 6 mois.

Tout contrevenant aux présentes dispositions, après mise en demeure non respectée, est sanctionné par la destruction des panneaux ou des enseignes illégalement implantées dans le domaine public local assorti du paiement d'une amende allant de 10 000 à 25 000F CFA.

En cas de récidive, le contrevenant est sanctionné par payement d'une amende forfaitaire de 50 000F CFA.

c) La taxe d'occupation temporaire du domaine public

Sont considérés comme une occupation temporaire du domaine public local aux fins d'activités privées :

- l'installation de baraques, de kiosques ou d'appâtâmes dans le domaine public local ;

- l'installation d'auvent dans le domaine public local ;

- l'installation de parasol dans le domaine public local ;

- l'entreposage d'épaves de véhicules ou de matériaux de construction dans le domaine public local ;

- l'installation sur les espaces publiques ou sur les berges d'infrastructures touristiques ou de loisirs ;

- toute autre occupation à titre privatif du domaine public local aux fins d'activités privées lucratives et non lucratives, compatibles avec l'affectation dudit domaine.

d) Le droit de place dans les marchés

Le droit de place dans les marchés comprend le droit d'installation et le loyer versé par chaque occupant.

Dans le cadre de la gestion des marchés de Sèmè-Podji, le droit d'installation est de :

- 25 000F CFA dans les zones non commerciales ;

- 30 000F CFA dans les zones commerciales.

Le loyer exigé de chaque occupant est de 100F/jour à raison de 2 000F/mois.

e) La taxe sur l'exploitation des carrières et mines

     Les carrières de sable occupent une place de choix parmi les activités génératrices de revenu de la commune. Il s'agit principalement des carrières de sable marin et de terre jaune. La mairie prélève des taxes sur le passage des camions.

Le droit de passage s'élève à :

- 2000F CFA pour les camions à 6 roues,

- 3000F CFA pour les camions à 10 roues.

f) La taxe sur les véhicules d'occasions

Elle est de 1 000F CFA par véhicule sortant

g) La contribution des acquéreurs de parcelles (Droit de mutation)

Les droits de contribution des acquéreurs de parcelles se présentent comme suit :

- 10 000F CFA pour les parcelles de terrain ou d'immeubles dont la valeur vénale est inférieure ou égale à 500 000F CFA ;

- pour les parcelles de terrain ou d'immeubles dont la valeur vénale est supérieure à 500 000F CFA, il est appliqué un taux unique de 2%.

h) La taxe de stationnement du véhicule sur les parcs autos

Elle est fixée à 100F par jour à Sèmè-Podji.

i) La taxe de circulation (gros porteur)

Elle est de 1 000F par jour.

Il existe une panoplie de taxes dont la matière imposable existe mais n'ont pas été régulièrement perçues. Il s'agit entre autres, des taxes de voiries, de la taxe sur la consommation d'électricité et d'eau, de la taxe sur les locaux, de la taxe sur les pirogues et barques motorisées, de la taxe sur la vente des boissons fermentées de préparation artisanale, de la taxe sur acadja , de la taxe d'exploitation forestière, du droit sur permis de construire, du droit d'alignement et certificat d'habitabilité, des produits de location des buvettes, des produits de location d'immeubles, etc.

II- les recettes non fiscales

Il s'agit des recettes de prestations de services de la Commune, des produits du patrimoine et des activités de la Commune, des recettes relatives aux services d'hygiènes et de salubrité publique et aux services funéraires assurés par la Commune et l'excédent de fonctionnement de l'exercice précédent, les transferts et subventions reçues de l'Etat.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery