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Les cas du divorce en droit comparé

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par Mina ADEL ZAHER
Université Jean Moulin Lyon 3 - Droit international privé et comparé  0000
  

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B-La non-conformité des législations confessionnelles à l'ordre public.

C'est l'article 6 de la loi n° 462 de 1955 qui dispose que: « Quant aux litiges de statut personnel des Égyptiens non-musulmans, unis en communauté et en confession, et qui ont des juridictions communautaires organisées au moment de la promulgation de cette loi, les sentences seront prononcées selon leur propre loi, en conformité cependant à l'Ordre public. »

On voit ici que cette hypothèse ressemble à la conformité à l'ordre public international en matière de droit international privé ( article 28 du Code civil égyptien ).

Mais le problème ici est plus délicat. Dans cette situation, on n'est pas en face de deux lois de deux États différents, mais par contre, on est en face d'un conflit ( assez original ) entre deux lois internes qui émanent donc du même État.

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Là, plusieurs questions peuvent être posées : comment peut-on imaginer qu'une législation, dite interne, d'un État, ( c'est-à-dire qui n'est pas une loi d'un autre État ) soit contraire à l'ordre public de ce même État ? La réponse est simple. Il ne faut pas oublier que les législations confessionnelles n'émanent pas du parlement, mais elles émanent des autorités religieuses ou leurs représentants, et il est totalement évident, qu'en élaborant son droit de statut personnel ( et plus précisément les cas de divorce ) les autorités religieuses vont intégrer les cas de divorce prévus dans leur religion. En d'autres termes, on peut toujours imaginer que certaines dispositions prévues dans une législation confessionnelle pour les cas de divorce ne soient pas conformes à l'ordre public.

Alors, quelle est la solution?

On peut imaginer la situation suivante : un droit religieux contient des règles qui ne sont pas conformes à l'ordre public ! La situation s'aggrave lorsque ces règles sont transposées par l'autorité religieuse compétente dans la législation confessionnelle qui sera normalement appliquée par les tribunaux.

La question qui se pose à ce stade est la suivante : les dispositions qui sont contraires à l'ordre public s'appliquent ou non ? La réponse est évidemment non. La question se posera donc pour les règles qui remplaceront ces dispositions contraires à l'ordre public. A ce moment là, c'est le droit commun en matière de statut personnel qui s'applique qui est le droit musulman.

En d'autres termes, si les règles contenues dans la législation confessionnelle ne sont pas conformes à l'ordre public, le droit musulman s'applique et remplace ces dispositions non-conformes à l'ordre public22.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault