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La gestion des ressources humaines dans les collectivités territorriales decentralisées: un gage au developpement du Cameroun. Cas de la commune de Dibombari

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par Thomas Yves TONGUE
INEAD Vitrolles-France - Master 2 en management des ressources humaines 2015
  

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CHAPITRE 1: LA CADRE DE L'ETUDE, LA PROBLEMATIQUE ET LE CONTEXTE DE

L'ETUDE

SECTION 1 : LE CADRE DE L'EDUDE

L'étude est menée à la commune de Dibombari, une des communes les plus importantes du Département du Moungo au Cameroun, vu l'importance de son compte administratif annuel qui s'élève à plus d'un milliard de FCFA et sa première place dans la réalisation des projets PNDP dans la Région du Littoral.

Cette commune créée en 1955 est située à 18 km de la ville de Douala, chef-lieu de la Région du Littoral dont elle fait partie .Elle est à cheval entre les Région du Sud-ouest et de l'Ouest. C'est l'un des 13 arrondissements que compte le Département du Moungo. Sa superficie est de 150 Km2. Elle est limitée au nord par la commune de Bonaléa, au sud par la commune de Douala IV (Bonabéri), à l'Ouest par Manoka, à l'Est par l'île de Djébalè. Elle compte 38 villages dont 09 sont situés dans l'espace urbain. Les 02 Chefferies supérieures de 1er et 2 degré, Pongo et Bakoko qui la constituent comptent respectivement 20 et 18 villages (annexe 2P76).

La Commune de Dibombari comprend 02 groupes ethnico-linguistiques à savoir, les Pongo localisés dans la partie Ouest de la Commune qui parlent le pongo et les Bakoko dans la partie Est qui parlent le Bakoko. A côté de ces groupes majeurs vivent les populations de toutes origines (nationales et issues des pays voisins et notamment le Nigéria). Une importante frange de cette population est de culture anglophone en raison de la proximité de la Région du Sud-ouest et du Nigéria.

Aujourd'hui d'après les statistiques du dernier recensement général de la population et de l'habitat de 2005, la commune de Dibombari compte 17141 habitants, soient 8903 hommes et 8238 femmes.

Depuis sa nouvelle configuration par le Décret N°95/082 du 24 avril 1995, la Commune de Dibombari a eu à sa tête 03 Maires.

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au développement du Cameroun. Cas de la Commune de Dibombari

SECTION 2: LA PROBLEMATIQUE

Le Cameroun compte 14 communautés urbaines 360 communes pour une population estimée 25millions d'habitants. Ces communes sont classées en 5 catégories suivant leur importance démographique. Les grandes situées en métropoles , les moyennes et les plus petites situées en banlieue ne disposant que de moyens financiers limités et ne pouvant mobiliser qu'un personnel restreint très faiblement encadré comme la commune de Dibombari objet de notre étude.

Toutefois, il n'en demeure pas moins vrai que dans le cadre de la politique de décentralisation, ces communes au même rythme que les autres ont connu des transferts importants de compétences et de ressources financières qui pour leur mise en oeuvre font appel aux différentes ressources humaines rattachées à des filières administratives ou techniques dont le bon management serait le gage de développement de leurs localités et un facteur du développement harmonieux du Cameroun.

Cependant, aucune collectivité territoriale décentralisée ne pourra prétendre atteindre cet objectif majeur sans avoir au préalable relevé le défi de la bonne gouvernance comme nous l'avons souligné à l'introduction et qui impose que l'on puisse concilier la logique démocratique et les critères de bonne gestion. La gestion du personnel communal pour mieux répondre aux besoins locaux en elle seule est tout un autre défi, Comment mobiliser les compétences pour mieux assurer le service public local ? C'est à ce niveau qu'il faut intégrer les problèmes d'ordre qualitatif et quantitatif du personnel communal (problème de recrutement, d'évaluation, de formation, et de management).

Outre les difficultés d'encadrement, on doit souligner ici les pesanteurs liées à l'environnement socio culturel et systémique propres aux pays sous-développés. Comment en effet organiser le travail, mobiliser les compétences sans tenir compte des facteurs liés aux cooptations, au clientélisme, à la corruption, à la médiocrité et au tribalisme qui très souvent sont décriés au Cameroun et génèrent l'incompétence et conflits de légitimité qui démotivent le personnel ?

De même, il faut aussi prendre en compte le contexte socio-économique, la problématique de l'emploi local caractérisée par la paupérisation des emplois et le fait que la commune est parfois le seul employeur.

Peut-on aujourd'hui dire que le personnel employé par une commune comme celle de Dibombari constitue « les ressources humaines » ? « Parler des ressources humaines ce n'est pas considérer que les hommes sont des ressources mais que les hommes ont des ressources » écrit Jean Marie Peretti dans son ouvrage classique« la gestion des ressources humaines » et qui va

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plus loin en précisant que le management des ressources humaines développe et mobilise les compétences des salariés facteur d'efficacité d'une administration.

Autant de questions qui méritent des réponses et qui renforcent par ailleurs notre intérêt pour l'étude envisagée.

A: LES HYPOTHESES DE RECHERCHE

Au terme de cette problématique, nous formulons les hypothèses suivantes :

- Une gestion saine des ressources humaines est un facteur d'efficacité des collectivités territoriales décentralisées ;

- L'atteinte des objectifs de développement dévolus à la commune dépend en partie du bon management de son personnel ;

- Le management des ressources humaines tel que pratiqué à la commune de Dibombari actuellement ne répond pas aux normes de gestion d'une administration tournée résolument vers le développement ;

- Une telle politique des ressources humaines ne peut pas avoir une influence positive sur le bien-être des populations locales.

B- LES OBJECTIFS:

L'objectif général de cette étude est de démontrer que la politique des ressources humaines dans les collectivités territoriales décentralisées au Cameroun a une valeur capitale pour la satisfaction des besoins de la localité en terme d'éducation, de santé, d'hygiène, de construction d'infrastructures, de fourniture d'eau, de développement .

Spécifiquement, nous nous sommes attelés à :

· Faire un état des lieux de la gestion des ressources humaines à la commune de Dibombari ;

· Identifier les lacunes de la politique des ressources humaines dans cette commune ;

· Identifier les causes de la gestion empirique des ressources humaines dans cette commune ;

· Confronter le gap entre gestion actuelle des ressources humaines et les besoins effectifs de la localité de Dibombari ;

· Envisager les conséquences de cette gestion sur la fluidité et l'efficacité du traitement des dossiers dans cette commune dans un premier temps et dans un second temps sur l'environnement socioéconomique ;

· Proposer une gestion rationnelle, productive et plus opérationnelle des ressources humaines.

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