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Des arrestations arbitraires et détentions illégales face aux droits de l'homme à  Kalemie

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par Matthieu Maitre MUTONDO
Université de KALEMIE - Licence 2011
  

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3.2. Les cours et tribunaux

L'affaire TUMBA du Tribunal militaire de Garnison de Kalemie inscrite sous le RP 0027/011 constitue un des archétypes de la répression de l'arrestation arbitraire et de détention illégale dans la ville de Kalemie. En effet, quittant la ville de Kalemie pour se rendre à MULUMBUYI, carrière minière, un commerçant a été arrêté par l'officier de police judiciaire sus mentionné au motif qu'il était membre de FDLR, lui extorquant par la même occasion une somme de 2.500.000FC, son vélo ainsi que son téléphone de marque Nokia.

Acheminé au cachot de l'infanterie dénommé « Camp huit » sous les coups de matraque, l'infortuné y sera détenu pendant 5 jours sans être interrogé jusqu'à ce qu'il succombât sous les menottes. Déféré en 2012 au Tribunal Militaire de Garnison de Kalemie, le prévenu (L'officier de police judiciaire) a plaidé non coupable pendant qu'il a reconnu être l'auteur du biais d'écrou pour la détention de la victime et qu'au même moment, le rapport Médical git au dossier renseigne expressis verbis que la cause de la mort de la victime a été due au traumatisme sus claviculaire, sus-sternal, thoracique et abdominal.

Le Tribunal Militaire de Garnison de Kalemie a donc rendu son verdict en condamnant l'officier de police judiciaire incriminé à 15 ans de Servitude Pénale Principale et à 10.000 dollars équivalent en Franc congolais à titre des dommages et intérêts. Interjetant appel, la Cour Militaire a confirmé l'oeuvre du premier juge lors de la foraine effectuée à Kalemie en Mars 2013.

Dans la même logique, un autre cas défectueux a été découvert à la même juridiction inscrit sous le RP 001726/013/Mg/2013 dans lequel un inspecteur de police judiciaire a eu à arrêter un jeune frère du présumé auteur de l'infraction de l'incitation de militaire à commettre le vol à mains armées pour des besoins d'enquête c'est-à-dire en entendant l'arrestation de son grand frère poursuivi pour complicité de l'infraction sus mentionnée. Pendant que l'article 17 al 2 de l'actuelle constitution dispose que « La responsabilité pénale est individuelle. Nul ne peut être poursuivi, arrêté, détenu ou condamné pour le fait d'autrui ». Il faut signaler par ailleurs que ce cas d'arrestation est survenu dans un village non loin de Kalemie, à 60 km lors des enquêtes diligentées par ledit inspecteur. C'est ainsi que durant son arrestation, le suspect a été détenu pendant deux semaines au moins pour être ensuite relaxé sans aucune autre forme de procès, et ce, suite aux interventions de ses Avocats conseils et des activistes des droit de l'homme.

Chemin faisant, le cas le plus tragédique des arrestations arbitraires est celui qui a été perpétré tout récemment en date du 25 mars 2014 par un OPJ de la PNC Etat major commandement de Kalemie qui s'est soldé par la mort du suspect placé sous le régime de la garde à vue au cachot da la PNC réhabilité par la Monusco. En effet, arrêter pour une dette de plus ou moins 200$ maquillée ou qualifié d'abus de confiance ; le pauvre infortuné, qui de surcroit était une personne vivant avec handicape et présentant de signe sérieuse de maladie y a rendu l'âme la nuit même de son arrestation.

C'est ainsi un dossier judiciaire est présentement ouvert au parquet sous le RMP 9225/PR/BAT contre le dit OPJ pour non assistance à personne en danger et dont les enquêtes visant à déterminé les causes réelles de son Dèce sont en cours.

Les officiers de polices judiciaires relavant des services tant civil, militaire que de sécurité sont donc tenu de se conformer scrupuleusement aux conditions légales d'arrestation et détention telles que développés plus haut. Les enlèvements des personnes présumées auteurs des infractions à leur domicile ou sur la voie publique ainsi que leur garde à vue prolongée, parfois à des endroits inconnus et même sans le moindre contact de leurs familles, sans l'autorisation du Ministère Public, constituent les actes répréhensible, car contraires aux dispositions pertinentes des articles 9 et18 respectivement du Pacte international relatif aux droits civils et politique et de l'actuelle constitution.

En effet, l'observateur attentif se doit de préciser que l'Etat congolais devrait assurer un traitement harmonieux pour ceux qui sont en détention. Toute personne incarcérée doit jouir nécessairement de certains droits fondamentaux liés à la vie, appelés encore droits inaliénables. Néanmoins, en RDC, les conditions carcérales sont de plus en plus inhumaines car certains disent « mieux vaut se pendre ou se suicider que d'être incarcéré dans les maisons pénitentiaires congolaises ». L'Etat doit également veiller à la santé, nourriture, habillement approprié, logement, sécurité ; etc. En agissant de la sorte, il répondrait correctement à sa mission régalienne comme tout autre Etat Démocratique.

Au demeurant, la thérapie adéquate à apporter afin de sortir la RDC de cette ornière de mauvais gout doit rassembler les éléments ci-après :

ü La vulgarisation dans toutes les langues admises en RDC de textes juridiques relatifs aux droits fondamentaux de l'homme pour que les concernés s'en imprègnent et revendiquent convenablement leurs droits en cas de violation ;

ü La mise sur pied rapide et effective de la commission nationale des droits de l'homme et du peuple (CNDHP) qui sera un organisme public, autonome, indépendant et permanent, également décentralisé grâce à ces subdivisions territoriales dénommées commission provinciales des droits de l'homme et du peuple (CPDHP) ayant pour mission de veiller au respect effectif et efficace des droits et libertés garanties par la constitution et d'autres instruments juridique pertinent. La CNDHP devra également dans l'exercice de ses attributions réserver une étroite et franche collaboration avec le parlement qui du reste demeure la seule institution habilitée à voter les lois ;

ü Le renforcement des capacités des magistrats en général et des juges en particulier en matière des droits de l'homme en amplifiant des séminaires de formation afin de palier au déficit de spécialisation de crié plus haut ;

ü La dotation d'une documentation récente et très riche en la matière au conseil supérieur de la magistrature ;

ü L'indépendance effective de pouvoir judiciaire ;

ü La gestion harmonieuse et transparente des ressources naturelles du Pays.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus