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Impacts environnementaux des réfugiés autour des zones conflictuelles en Afrique de l'ouest

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par Abdoulaye DIALLO
Université Ouaga I Pr Zoseph KI-ZERBO - Master II recherche (Gestion des Ressources Naturelles) 2015
  

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IV-2 : LES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX DES REFUGIES LIBERIENS A

ACCRA

En Guinée d'une part et au Ghana d'autre part, les afflux de réfugiés libériens ont donc été différents en termes chiffrés autant qu'en termes de lieux d'accueil, ce qui s'explique par la situation géographique des deux pays par rapport au Libéria, l'un voisin direct et l'autre éloigné de plus de 500 km. Les modèles adoptés pour accueillir ces réfugiés au Ghana ont également été mieux planifiés, limitant du même coup leurs impacts sur le milieu biophysique et humain. En effet, au Ghana, les arrivées de réfugiés libériens ont été moins nombreuses et immédiatement pris en charge par l'Etat. Ce dernier a choisi d'ouvrir un camp pour les

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accueillir tout en veillant à ce que les fonds investis par le HCR pour les réfugiés de manière plus tardive qu'en Guinée soient en partie gérés par les ONG nationales.

IV-2-1 : LES IMPACTS DES REFUGIES LIBERIENS SUR LE MILIEU BIOPHYSIQUE A BUDUBURAM

L'impact des réfugiés libériens sur les ressources naturelles à Accra sans être exhaustif, se limitera dans le cadre de cette étude à la pression exercée par ces réfugiés sur les ressources foncières notamment autour du camp de Buduburam.

a) Impact du camp de Buduburam sur les ressources foncières

Le camp de Buduburam est passé de modeste centre d'accueil pour quelques libériens en 1990 à une petite ville de plusieurs milliers d'habitants au début des années 2000. Sans barbelés pour le séparer des habitations du village voisin, le camp s'est peu à peu étendu vers lui au point que la différence entre les deux entités n'est pas visible sur les images satellites. Cette expansion au-delà du périmètre initial préempté par l'Etat sur les Stool lands, a suscité des pressions foncières et fait rejouer des enjeux fonciers anciens entre autorités coutumières rivales. AGBLORTI S (2011) montre quant à lui que les Ghanéens de Buduburam se sentaient spoliés de leurs terres par l'installation et le maintien par l'Etat du camp de réfugiés sur le territoire du village. A la fin de la première guerre civile libérienne, les chefs traditionnelles de la région et la population ont exprimé le souhait de récupérer ces terres réquisitionnées par le gouvernement sans compensation (ASARE V.N.B, 2000), insistant sur le fait que les réfugiés les occupaient gratuitement alors que les terres ne cessent de prendre de la valeur dans ce secteur en plein urbanisation (BOAMAH-GYAU K, 2003). La reprise du conflit libérien a repoussé le règlement de cette question mais la cessation du statut de réfugiés en 2012 la soulève à nouveau. L'installation massive des libériens dans ce camp doit être replacée dans le phénomène de croissance des périphéries urbaines de la capitale ghanéenne qui offrait peu de choix à ces réfugiés.

b) L'Assainissement

Des problèmes d'assainissement existaient également au sein du camp car peu de maisons sont équipées de toilettes, de salles de bains ou de douches. Les réfugiés sont donc contraints d'utiliser les toilettes et les douches collectives construites grâce aux fonds du HCR et des ONG partenaires (BOAMAH-GYAU K, 2008) ou sur des fonds privés (libériens ou ghanéens). En raison de leur accessibilité payant (2 à 5 centimes d'euro), de nombreux

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résidents du camp se lavaient chez eux ou en plein air, le plus souvent à la nuit tombée. Les résidents utilisent parfois des seaux cuvettes chez eux, qu'ils doivent ensuite vider en dehors de leurs maisons, notamment dans des caniveaux à ciel ouvert parcourant le camp. Là encore, il faut souligner que ces conditions d'hygiène sont partagées par de nombreux citadins ghanéens. Beaucoup se rendent dans des espaces non habités près du camp, pour aller aux toilettes en plein air, par exemple dans le Gulf, un espace marécageux en bordure de la zone 1, à l'Est du camp.

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