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Petite chirurgie

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par Alpha-Sandul LANDU MAKESI
Université Pédagogique Nationale - Licencié en Sciences de la Santé/ Sciences infirmières 2016
  

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II.2. LE ROLE DE L'INFIRMIER A L'ACCUEIL

L'accueil initial est assuré par l'infirmier organisateur de l'accueil. Sa fonction dans la prise en charge des plaies est centrée sur :

Ø L'évaluation;

Ø La priorisation ;

Ø Les soins immédiats.

L'évaluation de la plaie : elle consiste pour l'infirmier(e) à étudier les paramètres importants liés à la survenue de la plaie (agent causal), le terrain sur lequel la plaie est installée, le risque vital, l'étendue de la plaie, la profondeur, le degré de l'hémorragie, la conscience du malade, le degré d'atteinte nerveuse, les mouvements du membre atteint.

La priorisation : elle découle de l'évaluation en termes de ce que faire ou par quoi débuter l'intervention infirmière pour de pire avec la santé du malade. Cette façon de réfléchir dépend d'une institution à une autre.

Cependant la notion d'échelle de tri est utilisée dans les institutions les mieux organisées pour décrire le schéma à parcourir pour arriver à une prise en charge de qualité.

En l'absence d'échelle de tri spécifique pour la prise en charge des plaies délai de l'attente et l'orientation du blessé sont déterminés par des éléments de gravité (immédiate ou potentielle) exigeant le pronostic vital ou fonctionnel.

Ø L'existence des signes de détresse vitale doit faire orienter le patient immédiatement en salle de réanimation des urgences ou au bloc opératoire.

Plan Hémodynamique :

Ø Pouls supérieur à 120/mn, face à une hémorragie massive extériorisée, nécessitant la compréhension d'emblée et la programmation immédiate d'un geste d'hémostase au bloc opératoire ;

Ø Etat de Pression Artérielle Systolique (PAS inférieure à 90mmHg à confronter à la PA habituelle).

Plan de la Respiration :

Ø La fréquence respiratoire inférieure' à 25 amplitude /mn ;

Ø Cyanose périphérique.

Au plan Neurologique :

Ø Trouble de conscience associé à une plaie du cuir chevelu, évoquant un traumatisme crânien associé ;

Ø Le mécanisme de la plaie : une plaie pénétrante (par arme à feu) doit faire l'objet d'une orientation sans délais en salle de soins pour une exploration systématique à la recherche d'une lésion sous-jacente ;

Ø Le siège de la plaie ; abdomen, cou, thorax, crâne, racine des membres comportant un risque vital et surtout l'atteinte des vaisseaux ou des organes sous-jacents.

A RETENIR: le constat d'un seul de ces signes de gravité réelle ou potentielle doit faire appel au chirurgien urgentiste pour une prise en charge immédiate.

En leur absence, le risque essentiel est celui d'une aggravation secondaire, qui devra être repérée par une surveillance Infirmière régulière.

Le reste de l'intervention précise :

Ø Le mécanisme de survenue (morsures, souillures, etc.) ;

Ø L'heure du traumatisme et le délai de prise en charge,

Ø Les antécédents (diabète, immunodépression, allergies), les traitements en cours dont la corticothérapie, anticoagulants, les produits déjà appliqués sur la plaie ;

Ø Le statut vaccinal antitétanique (date de la dernière vaccination, idéalement confirmée par le carnet de santé eu un certificat dû vaccination).

Les premiers soins à mettre en oeuvre :

Dans l'administration de soins, les procédés suivants sont utilisés en dehors de l'exploration (évaluation), on peut recourir:

Ø Au nettoyage chirurgical ;

Ø Parage chirurgical, à ne pas confondre avec le débridement des tissus nécrosés ;

Ø La suture de la plaie.

Le nettoyage ou lavage chirurgical : consiste à enlever toutes les souillures sur la plaie à l'aide du sérum physiologique (elle est recommandé dans tous les cas en raison du risque de lyse cellulaire que pourrait induire l'utilisation d'un liquide hypo-osmolaire) ou de l'eau stérile au savon dans le premier temps selon la prescription. L'emploi d'eau sous faible pression est le meilleur moyen pour obtenir l'ablation des principaux corps étrangers, les dépôts de sang coagulé et les parties nécrosées non adhérentes.

On peut réaliser des instillations à l'aide d'une seringue, par versement direct du flacon dans la plaie ou par irrigation d'un flacon de perfusion muni de tubulure. Ce n'est qu'après anesthésie que l'utilisation d'une compresse peut compléter ce lavage. Le trempage n'est pas recommandé.

Le parage chirurgical : consiste en une action de nettoyer une plaie en enlevant les tissus nécrosés pour en faciliter la cicatrisation.

En complément du lavage, ''indication du brossage au savon antiseptique pourra être posée en raison d'une souillure de la plaie avec inclusion des corps étrangers. Dans la plupart des cas, ce brossage sera réalisé au bloc opératoire par le chirurgien, sous l'anesthésie générale ou locorégionale.

La suture quand à elle, consiste à rapprocher les deux berges de la plaie au mayen d'un fil ou d'une agrafe en vue de la cicatrisation.

Les soins immédiats comportent :

Ø Les soins d'urgence nécessaires en fonction des protocoles écrits, validés et signés par le chef de service ;

Ø Le lavage de la plaie au sérum physiologique, la désinfection, le pansement occlusif voire compressif.

La surveillance régulière des paramètres vitaux doit être adaptée en fonction des éléments de priorisation :

Ø Pouls, pression artérielle, fréquence respiratoire, cyanose ;

Ø Recherche de pâleur, sueurs ;

Ø Etat de conscience ;

Ø Etat de la plaie (saignement) ;

Ø Palpation des pouls sur le membre blessé.

A RETENIR:

Ø Les éléments de gravité, les données de l'interrogation et ses soins immédiats vont permettre à l'infirmier d'évaluer le degré d'urgence ;

Ø Dans la mesure des possibilités architecturales du service, le patient doit être installé de préférence dans un lieu séparé de la salle d'attente, dans une salle dédiée aux patients en attente de soins, hors du regard des autres patients s'il est porteur d'une plaie importante ;

Ø Le rôle de l'infirmier est également de rassurer le patient et son entourage, d'expliquer la séquence prévisible de la prise en charge médicale ;

Ø Toutes les données disponibles doivent être transcrites sur le dossier du patient.

LES PRINCIPES GENERAUX DE PRISE EN CHARGE DES PLAIES INDEPENDAMMENT DE LEUR LOCALISATION

Face à une hémorragie, l'attention de l''infirmier doit être focalisée sur la personne et les formalités administratives doivent être réduit au profit de porter l'aide au patient, car c'est une urgence qui nécessite une prise en charge prompte.

Pour établir le bilan nécessaire aux choix thérapeutiques, des connaissances anatomiques précises sont indispensables. Il est impératif de visualiser et d'identifier l'ensemble des structures du fond de la plaie.

La gestion du fil de temps des malades impose à l'infirmier ou médecin urgentiste d'adopter une attitude pragmatique en plusieurs phases  :

Ø II dépiste les signes de gravité liés à la plaie qui dicteront une action thérapeutique immédiate ;

Ø II traite la douleur et son intensité si nécessaire ;

Ø Il évalue la gravité potentielle de la plaie selon le mécanisme et l'heure de survenue, son impact, sa localisation, le terrain où elle survient ;

Ø Il recherche cliniquement les lésions sous-jacentes pouvant requérir l'action du chirurgien sans discussion ;

Ø Il présente les examens complémentaires nécessaires (radiographie, échographie, laboratoire).

A cette étape, il prépare la plaie pour poursuivre sa démarche thérapeutique et diagnostique (lavage primaire, analgésie) ou en attente de l'avis spécialisé. Du résultat de l'exploration découlera la suite des soins prodigués : suture de l'organe, parage, cicatrisation dirigée ou prise en charge spécialisée. Ces différentes phases doivent être planifiées dans le souci d'une meilleure réparation possible.

Quelle prévention du risque infectieux doit être envisagée ?

Le rôle du traitement antibiotique n'est pas d'éviter la pénétration des bactéries dans la plaie, mais de traiter une infection déclarée qui sera définie avant tout sur des éléments cliniques et sur la présence de certains facteurs de risques.

Il n'y a aucune place pour l'antibioprophylaxie dans le traitement des plaies. Cependant, considérant qu'en moins de 24 heures l'inoculum atteint 105 bactéries par gramme des tissus, certains auteurs proposent dans certaines conditions, une antibiothérapie de type préventif, définie comme un traitement prescrit devant une suspicion d'infection débutante.

Les facteurs de risques d'évolution vers une infection qui devront être pris en compte dans la décision d'instaurer un traitement antibiotique sont les suivants :

Ø Délais prolongé de la prise en charge ;

Ø Présence de souillure (en particulier les débris organiques) ;

Ø présence de corps étrangers ;

Ø Certaines plaies par morsures ;

Ø Mécanismes d'ischémie locale ;

Ø État d'immunodépression ;

Ø Diabète ;

Ø Ages extrêmes.

Lorsqu'une infection est déclarée, le retard de mise en place du traitement risque d'en diminuer l'efficacité.

Pour des plaies non liées à des morsures, il n'y a pas d'arguments pour l'antibiothérapie systématique. L'antibiothérapie sera décidée avant tout sur des éléments cliniques et sur la présence de certains facteurs de risques. Un traitement préventif faisant référence aux antibiotiques est administré avant l'incision au cours d'un acte chirurgical chez un malade non infecté est possible sous certaines conditions :

Ø Plaies fortement contaminées ou parage non satisfaisant ;

Ø Contamination physique ou après excrétas

Ø Fractures ouvertes, exposition articulaire ou tendineuse.

L'existence de facteurs de risques comme un déficit immunitaire, un diabète, une artérite doit faire discuter l'utilité d'une antibiothérapie préemptive au cas par cas.

La nature du traitement antibiotique est choisie en fonction de nos connaissances sur la nature des bactéries en cause. Le schéma des prescriptions est curatif. Des durées courtes d'administration (3-5 jours) sont envisageables mais non évalués.

Il n'y a pas lieu de faire des prélèvements bactériologiques systématiques. Ceux-ci sont réalisés très rarement et seulement en présence de signes inflammatoires ou de pus, sur un prélèvement profond non contaminé par les bactéries colonisant la plaie, de préférence par ponction passant en zone saine, après désinfection cutanée. Si un prélèvement est réalisé, il faut sans délais l'adresser au laboratoire dans des conditions appropriées.

La prévention du tétanos : le tétanos reste une maladie d'actualité du fait d'une couverture vaccinale insuffisante avec le vieillissement de la population.

Les cas déclarés concernent des patients non ou mal vaccinés. Selon les recommandations en RDC, l'indication du rappel vaccinal ou de l'injection d'immunoglobulines spécifiques dépend du niveau de risque en fonction des antécédents vaccinaux et de la nature de la plaie.

Enfin, certains groupes de population comme les personnes âgées, les patients infectés par le VIH, les usagers de drogues intraveineuses semblent insuffisamment protégés par la vaccination standard. Un rappel vaccinal plus fréquent chez ces patients à risque ainsi qu'une utilisation plus large des immunoglobulines en cas de blessures devrait être évaluée.

Ces remarques justifient la révision des indications de la prévention contre le tétanos sur la base de l'utilisation du test de détection des anticorps spécifiques.

Prise en charge du risque rabique : toute plaie par morsure animale doit être évaluée sur le risque de transmission de la rage.

L'impossibilité de la vaccination des bêtes en RDC doit pousser l'infirmier qui reçoit le cas de morsure à la prise en charge de qualité.

En cas de contact avec une chauve-souris, une prophylaxie post-exposition doit être envisagée, tant que la personne exposée n'a pas pu éliminer formellement une morsure, une griffe ou une exposition muqueuse.

Toute situation à risque nécessite par conséquent de prendre contact avec un centre de vaccination antirabique.

Les indications et les modalités du parage, les techniques de sutures en fonction du type de plaies hors localisations.

A RETENIR : les cas de fractures sont plus particulièrement fréquents aux urgences :

· Le blessé présente une plaie récente non contuse, non souillée. L'interrogatoire et l'examen peuvent permettre de déceler d'emblée des lésions sous-jacentes. Si tel est le cas, l'avis du chirurgien est sollicité. En cas de normalité, une exploration de la plaie s'impose. Elle sera faite avec les conditions d'asepsie et d'antisepsie déjà précitées.

· Le bilan lésionnel se fait de la profondeur à la superficie, plan par plan, en reconnaissant chaque élément anatomique. Si l'exploration met en évidence une atteinte d'éléments nobles, le blessé est alors confié au chirurgien. De même, si l'exploration ne peut pas être complète et laisse persister un doute lésionnel, un avis du chirurgien est nécessaire. Dans son attente la plaie est protégée ou suturée provisoirement (plan cutané) selon le cas. La surveillance clinique du blessé est poursuivie.

Si l'exploration est complète et ne montre aucune lésion, l'infirmier urgentiste peut suturer la plaie en un ou deux plans (cutané et sous-cutané). Plusieurs techniques de suture sont possibles, selon les moeurs du service et les compétences de l'urgentiste. Elles sont établies par la pratique depuis très longtemps ; consacrées par l'usage plus que par l'approche scientifique. Elles peuvent être associées.

La suture est complétée d'un drainage selon le type de la plaie et sa localisation.

LES SPECIFICITES DE PRISE EN CHARGE EN FONCTION DE LA LOCALISATION

Plaies de la tête et du cou :

Ø II convient d'emblée d'éliminer une urgence vitale;

Ø Vérifier la liberté des voies aériennes supérieures,

Ø Contrôler une hémorragie ou compenser un état de choc.

Les connaissances théoriques du praticien et son expérience clinique conditionnent le résultat esthétique et fonctionnel de la prise en charge des plaies de l'extrémité céphalique.

Le revêtement cutané recouvre une fine couche musculo-aponévrotique puis de nombreux éléments nobles dont les lésions devront être systématiquement recherchés en cas de plaie cervico-faciale.

Au niveau facial : les éléments nobles sont :

Ø En paramédian, l'émergence de trois branches sensitifs du nerf trijumeau ;

Ø Le tronc et les branches du nerf facial ;

Ø Les voies lacrymales au tiers interne des paupières ;

Ø Le canal de STENON sur le tiers médian de la ligne unissant le tragus au pied dans l'aile narinaire ;

Ø Les vaisseaux faciaux, en avant de l'angle mandibulaire et dans le sillon naso-pharyngienne.

Les plaies du cuir chevelu : très fréquentes et particulièrement hémorragiques, elles imposent la recherche sous anesthésie locale de complications :

Ø Une atteinte osseuse (embarrure) ;

Ø Une extériorisation de substances cérébrales.

La suture d'une plaie non compliquée intéresse le plan cutané et peut être suturée classiquement au fil non résorbable ou aux agrafes sans différence significative sur le plan esthétique.

Le rasage de cheveux à proximité des berges n'est pas conseillé ; leur contention par-clip ou par application de pommades antiseptiques pendant la suture doit lui être préféré.

Les plaies de la face :

Les risques de séquelles esthétiques et fonctionnels de plaies faciales peuvent relever une prise en charge pluridisciplinaire.

Après examen initial consistant à éliminer une urgence vitale, la phase diagnostique permet d'orienter vers les urgences spécialisées neurochirurgicales ou ophtalmologiques.

L'examen clinique doit être très précis et détaillé par écrit ; s'il doit être accompagné d'un schéma et si possible de photographies. La nature franche linéaire ou contuse doit être consignée, de même que l'existence d'un arrachement cutané incomplet (lambeaux en U) ou complet (perte de substances).

Les risques concernent essentiellement la région orbitaire (plaies du globe), lésion du muscle releveur de la paupière supérieure, section des voies lacrymales et la joue (lésion du tronc ou rameux du nerf facial, section du canal de Sténon).

A RETENIR: aucune anesthésie ne sera affectée avant l'étude de la motricité du nerf facial et de la sensibilité de la face. La région cervicale latérale expose au risque des plaies vasculaires (artère carotide et veine jugulaire interne avec son risque d'embolie gazeuse).

Le délai de suture classique de 8 heures peut être dépassé au niveau facial et buccal. En dehors des morsures et des tatouages, la réparation de la plaie après lavage est protection par une compresse humide peut être retardée jusqu'à 24 heures sans augmenter le risque infectieux ni compromettre le résultat esthétique (accord professionnel).

La suture se fait plan par plan, sans décalage de bords, sans espacements, sans ischémie et sans hématome.

Les plaies courantes relevant de la compétence de l'urgentiste infirmier sont les plaies de la face dermo-épidermique de taille réduite inférieure à 4 -5 cm :

Ø Le résultat esthétique sera d'autant meilleur que l'axe de la plaie se rapprochera de celui de lignes de moindre tension cutanée ;

Ø Les plaies de l'arcade sourcilière ;

Ø Les sourcils ne doivent jamais être rasé afin de garder un repère pour éviter un décalage de berges ;

Ø Les pâlies du cuir chevelu non extensif ;

Ø Les plaies cutanées ou muqueuses simple de lèvres n'entamant pas le muscle orbiculaire.

En cas d'atteinte de la ligne cutanéo-muqueuse, la suture débute par un point clé à son niveau pour éviter tout décalage entre lèvre rouge et blanche.

Une plaie transfixante de la ligne peut être prise en charge par un urgentiste expérimenté. Dans ce cas la suture concerne les trois points :

Ø Muqueux : fil résorbable 3/0 ou 4/0 ;

Ø Musculaire : fil résorbable 3/0 ;

Ø Cutané : non résorbable 5/0.

La suture démarre par la mise en place d'un fil de rappel sur a ligne cutanéô-muqueuse de deux berges afin d'harmoniser la suture musculaire puis cutanée.

A RETENIR : les plaies de bord de langue et de la cavité buccale de faible étendue, les plaies linguales punctiformes peuvent ne pas être suturées de même que les plaies du frein de lèvres ou de langue.

Les plaies nécessitantes une prise en charge spécialisée :

Ø Une plaie du globe oculaire est une urgence ophtalmologique ;

Ø le patient présentant une embarrure, une extériorisation de substances cérébrales ou une fuite de liquide céphalo-rachidien, il faut transférer en milieu neurochirurgical;

Ø Les plaies de paupières dépassant pan cutané ou intéressant leur bord libre ;

Ø Les plaies profondes de joues et les plaies extensives de la langue et

de la cavité buccale.

NOTIONS D'ANESTHESIE

a) Définition 

L'anesthésie est l'abolition réversible de la sensibilité (donc de la douleur) provoquée par l'utilisation des anesthésiques.

b) Types d'anesthésies

On distingue trois types d'anesthésie :

Ø L'anesthésie locale : on utilise les produits suivants : solutions de lidocaine, de bupivacaine, etc. ;

Ø L'anesthésie régionale ou locorégionale : on utilise les mêmes produits à 0, 5,1 ou 2%, et une préparation spécifique pour l'anesthésie rachidienne ;

Ø L'anesthésie générale : on utilise deux voies dont-il s'agit :

§ Injection intraveineuse ou intramusculaire ;

§ Inhalation de gaz : éther, halothane, ou protoxyde d'azote.

1. Anesthésie locale : est une anesthésie de choix pour les plaies courantes de taille réduite.

Elle se fait le plus souvent à la lidocaine adrénaliné. L'adjonction adrénaline est contre-indiquée, lorsque d'une plaie située au niveau des extrémités. L'infiltration débite par les berges de la plaie à 5cm du site de la rupture de la peau. On associera une anesthésia locorégionale pour les plaies plus importantes.

Une anesthésie à distance de la plaie est d'autant plus intéressante que celle-ci est souillée ou enflammée ; le résultat esthétique de la suture sera optimise en évitant la distorsion des berges.

2. Anesthésie locorégional

Définition : est celle qui provoque une abolition de la sensibilité associée à une paralysie passagère d'une partie du corps.

Bloc plexique : l'anesthésie du territoire d'un gros nerf par une infiltration locale de 10 ml de lidocaine à 0,5 ou 1% à proximité du nerf (bras, avant-bras, région vulvaire lors de l `accouchement).

Rachianesthésie ou anesthésie rachidienne : est celle qui se donne au niveau du canal rachidien dans l'espace situé entre les troisièmes et quatrièmes vertèbres lombaires, ou entre les quatrièmes et cinquièmes vertèbres lombaires, anesthésiant ainsi toute la partie inférieure du corps.

3. Anesthésie générale

Définition : association d'une perte de la conscience à l'abolition de la sensibilité. Donc le patient est endormi.

Il y a différents moyens de provoquer une anesthésie générale :

Par injection

Ø IV ou IM de Kétamine ; indiqué pour une anesthésie de courte durée, cette injection est facile à administrer, et l'effet est rapide ; mais il faut être attentif de ne pas donner une dose trop élevée de ce produit car cela peut provoquer un arrêt respiratoire ; bien respecter les instructions ; effets secondaires : au réveil angoissant avec des troubles psychologiques et vomissements ;

Par gaz à inspirer

Ø Halothane, éther, protoxyde d'azote ou autre gaz administré au moyen d'un appareil spécial d'anesthésie ;ce type d'anesthésie permet de pratiquer une intervention de longue durée, ainsi le patient inspire le gaz au travers d'un masque ou d'un tube endo-trachéal.

Plaie de ceintures et des membres

Ces régions analogiques sont fréquemment le siège de plaie. Un examen clinique minutieux doit être effectué, en commençant par:

Ø Révéler les lésions vasculaires et nerveuses ;

Ø Ces lésions doivent êtres décrites d'une façon exhaustive dans le dossier médical.

La gravité des plaies de ceinture et de membres va d'une lésion mineure ne nécessitant qu'un soin local à la lésion d'un axe vasculo-nerveux mettant en jeu les pronostics vitaux.

Ainsi les plaies de l'aine et de la région auxiliaire imposent une exploration chirurgicale au bloc opératoire. Pour cette dernière région, le thorax peut également avoir été atteint en particulier au coude et au genou, les expansions de processus synoviaux s'étendent volontiers à distance de ces articulations. Une plaie peut être ainsi articulaire, même à distance.

Plaies de la main et de doigts

Le traitement initial des mains blessées a une influence décisive sur leur avenir. Le rôle de l'infirmier en urgence est fondamental : la qualité de son examen initial par le dépistage de lésions associées participe de façon cruciale résultat final. Une paie d'apparence banale, même punctiforme peut être associée à des lésions profondes touchant de structures nobles.

Les lésions tendineuses et nerveuses restent le pire sous évaluées. Toute plaie de la main et de doigt doit être explorée.

La dévascularisation qui est secondaire à une section de deux artères collatérales et qu'il fait savoir rechercher en présence d'une plaie palmaire.

La plaie articulaire : toute plaie digitale dorsale est susceptible d'être associé à une plaie articulaire. II faut aussi savoir que certains traumatismes en hyper extension peuvent être associé à une ouverture cutanée palmaire, transversale, dans le pli de flexion, qui communique directement avec articulation.

On peut classer les plaies de la main en fonction de leur gravité :

Ø D'une part, les plaies mutilantes : amputations, lésions multi-tissulaires dont il faut rapprocher les injections sous pression, les brulures et les plaies ;

Ø D'autre part, les plaies complexes : avec soit des lésions cutanées graves (perte des substances cutanées initiales ou potentielles) soir des légions associées de plusieurs éléments nobles profonds (nerf, vaisseaux, tendons, squelette).

Ø Enfin, les plaies simples : ne comportant qu'une plaie franche de la peau et d'un seul organe profond. Dans ce cas, le risque est de la considérer comme une plaie cutanée isolée et de méconnaitre la lésion profonde associée.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery