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Existe-t-il un lien entre le craving tabagique et la glycémie ?

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par Cécilia Jouve
Faculté de Médecine de Montpellier - Diplôme Inter Universitaire en Tabacologie et aide au sevrage du tabac 2016
  

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IV. DISCUSSION

A

travers ce travail, j'ai essayé d'étudier le lien entre la glycémie et le « craving » tabagique. Le nombre de données et les limites identifiées ne permettent pas de tirer des conclusions, mais, les résultats soulèvent tout de même une réelle interrogation.

En fumant, le sujet dépendant se « recharge » en nicotine et augmente aussi sa glycémie. Il est ainsi tentant de soulever l'hypothèse selon laquelle certains fumeurs essayent de corriger leur glycémie en allumant de nouveau une cigarette.

En sa faveur, plaide la constatation de signes d'hypoglycémie lors du sevrage. Et, malgré l'absence de corrélation linéaire statistique significative, des liens peuvent être recherchés entre les deux variables à l'intérieur de certains groupes ou dans certaines situations. Par exemple, les sous-groupes de sujets en «craving » intense.

Les résultats du travail présenté ici mettent en avant que la glycémie apparaît plus basse lorsque le score au FTCQ-12 est élevé. Cela se confirme lorsque que l'on étudie les facteurs « attente » et « anticipation » du FTCQ-12. La glycémie se situe en dessous de 1 g lorsque l'intensité du « craving » est jugée « forte » ou « intense ».

Les signes d'hypoglycémie chez un diabétique peuvent apparaître à des seuils de glycémie très différents d'un individu à l'autre. Un patient peut voir apparaître des symptômes d'hypoglycémie lorsque sa glycémie est à 0.80 g/l alors qu'un autre individu les ressentira pour une glycémie à 0.60 g/l. Pourrait-on alors imaginer qu'il existe des seuils de glycémie chez les fumeurs qui favoriseraient le « craving » ?

Le Professeur Robert Molimard mettait en avant dans une étude multicentrique à double insu d'un timbre à la nicotine, que les fumeurs dont la glycémie à jeun était basse s'arrêtaient de fumer plus difficilement [13]. Il s'interrogeait d'ailleurs sur le fait de tenter d'élever leur glycémie pour faciliter le sevrage.

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Les résultats présentés ici montrent que l'envie de fumer est « moins intense » lorsque la glycémie est supérieure à 1 g/l. Une alimentation fractionnée en trois repas principaux et deux à trois collations ainsi qu'un jeûne nocturne réduit est une piste à développer.

Chaque prise alimentaire devrait avoir un index glycémique bas. Augmenter par exemple sa consommation de légumineuses, privilégier les céréales complètes que l'on cuirait al dente, ajouter des matières grasses ... Le rôle du diététicien dans l'apprentissage et l'accompagnement du sevrage du tabac semble évident.

Par ailleurs, le chocolat noir, dont l'index glycémique est bas, a montré son intérêt pour réguler la glycémie chez le diabétique. Alors, pourquoi pas chez le fumeur ?

Les signes de « craving » les plus intenses apparaissent les 15 premiers jours d'abstinence. Il aurait été intéressant de réaliser ce travail durant cette période. De plus, le FTCQ-12 s'avère être un outil de très bonne mesure la première semaine qui suit l'arrêt [5].

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