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Le développement local participatif dans le contexte de la décentralisation en Côte d'Ivoire: le cas du chef-lieu de la région du Nà¢ézi (Dimbokro).

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par BAH ISAAC KOUAKOU
Université Felix Houphouet Boigny de Cocody - DOCTORAT UNIQUE 2014
  

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IX.2.2-Au plan international

L'organisation des coopératives et groupements agricoles doit être structurée autour des formations et des renforcements de capacités en techniques culturales et en comptabilité simplifiée.

Cela permettra à la population de participer à son développement. Dans cette optique, un partenariat doit être tissé avec des experts israéliens, qui peuvent apporter leur expertise dans ce domaine et aussi aider à mettre en valeur les 22 retenues d'eau du département de Dimbokro pour la culture des maraîchers.

Par ailleurs, un projet a été rédigé et déposé au FDFP dans la perspective de la mise en valeur de ces retenues d'eau103.

En outre, les deux faîtières des collectivités territoriales, qui sont l'Union des Villes et Communes de Côte d'Ivoire (UVICOCI) et récemment l'Association des Régions de Côte d'Ivoire (ARCI) 104doivent multiplier les contacts avec les élus locaux du Sud et du Nord dans le cadre de la coopération décentralisée.

La charte européenne à l'appui et à la bonne gouvernance locale, rédigée le 15 Novembre 2008 et celle des journées européennes à Bruxelles reconnaissent que l'autorité locale et celle territoriale apparaissent aujourd'hui comme des acteurs clés du développement.

Cette charte a souligné la nécessité de l'efficacité de la coopération décentralisée et de l'appui à la bonne gouvernance.

Les principes de cette charte sont portés par des convictions qui relèvent que la gouvernance démocratique locale et la décentralisation sont des moyens efficaces de la lutte contre la pauvreté, permettent d'atteindre les objectifs du

103 Extrait de l'entretien du 08 Juillet 2010 avec un des responsables de l'ANADER-zone de Dimbokro.

104Le Mercredi 25 Septembre 2013, les gouverneurs des districts et les présidents des conseils généraux de départements se sont réunis en assemblée générale, pour prononcer la dissolution de l'Association des Districts et Départements de Côte d'Ivoire (ADDCI). Cette dissolution s'est faite à l'unanimité des 20 membres de l'ADDCI présents, pour laisser place à la nouvelle structure qu'est l'Association des Régions de Côte d'Ivoire (ARCI). Cela conformément à l'ordonnance n°2011-262 du 28 Septembre 2011 qui supprime les conseils généraux de Côte d'Ivoire.

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millénaire, de respecter les droits de l'homme, les droits économiques, sociaux et culturels.

En effet, la coopération décentralisée qu'elle soit bilatérale ou multilatérale oeuvre pour la mise en place de nouveaux instruments, des stratégies et modalités de coopération, susceptibles de faciliter le changement institutionnel et d'optimiser les possibilités, de promouvoir les objectifs de développement stratégique, tels que la réduction de la pauvreté ou le développement économique local.

La coopération décentralisée envisagée sous l'angle du rapport de partenariat Nord-Sud entre deux entités territoriales offre aux collectivités locales des pays du Sud d'accroître leurs opportunités.

Celles-ci, lorsqu'elles sont appréhendées dans le contexte de la décentralisation comme processus d'accompagnement de l'effort démocratique, contribuent à l'amélioration des conditions de vie des populations, à travers une prise en charge autonome de leur capacité de décision et de gestion.

Ainsi, la coopération décentralisée bilatérale est susceptible d'accompagner le processus de démocratisation par les initiatives qu'elle peut susciter au niveau local.

Seule une nouvelle approche des problèmes urbains comme ruraux par les pays intéressés et par la communauté internationale permettra de prendre en main ces transformations.

Ce n'est pas au niveau central que ce sera possible, mais en favorisant plutôt les initiatives et les contributions des habitants et des communautés de bases, et en s'appuyant sur des collectivités locales aux pouvoirs et aux moyens renforcés.

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On attend de la coopération décentralisée qu'elle puisse stimuler ce mouvement et qu'elle sache proposer des modes d'intervention nouveaux adaptés aux réalités et aux défis que les collectivités locales du Sud ont à relever.

En complément aux initiatives des agents locaux du développement, les collectivités locales du Sud sont destinées à devenir des moteurs privilégiés de la coopération décentralisée.

En effet, le passage d'une coopération d'assistance à une coopération décentralisée réorientée autour d'un objectif de développement approprié et durable exige l'intervention nécessaire d'opérateurs professionnels qui soient en permanence présents sur le terrain de manière à suivre la mise en oeuvre des projets afin de les mettre à l'abri des détournements et de coordonner les différents intervenants extérieurs et locaux dans leurs rôles respectifs.

Cette « professionnalisation » de la coopération décentralisée implique que les différents acteurs interviennent chacun dans son domaine de compétence.105

En outre, une coopération décentralisée n'a de sens que si elle s'inscrit dans une perspective de durabilité. Les projets doivent non seulement aider à résoudre les problèmes courants mais également permettre aux populations locales de les inscrire dans les perspectives de développement du village ou du territoire à long terme et dans le développement durable du pays.

La coopération décentralisée ne devrait donc pas se traduire par des coûts sur l'environnement et sur la santé que les populations souvent démunies devront payer par la suite.

Les actions de coopération décentralisée n'ont de sens, que si elles contribuent à développer des capabilities106 dans le sens d'Armatya SEN, à transférer des savoirs-faire dans la gestion des questions liées à

105 Alain MARIE (2005), La coopération décentralisée et ses paradoxes, Paris, Editions Karthala, Page 201.

106 Les capabilities désignent l'ensemble des actes que tout individu devrait être capable d'accomplir (Armatya SEN, 1985, 2000).

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l'environnement et à assurer des revenus pérennes aux générations actuelles ainsi qu'aux générations futures.

Ainsi, des regroupements fonctionnels apparaissent indispensables pour la réalisation d'économies d'échelles et d'infrastructures de développement.

Des jumelages peuvent également être institués afin de permettre aux différentes collectivités territoriales d'échanger leur expérience en matière de développement.

En somme, les modalités de la coopération entre les collectivités devront faire l'objet d'une étude associant, la tutelle et les collectivités à travers les élus locaux et les élites locales ainsi que les partenaires au développement.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus