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Analyse de l'impact du taux de change sur le prix des biens de consommation en RDC de 2001 à  2014.

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par Laisi Itongwa
unvesité de kinshasa - Graduat 2014
  

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CHAPITRE DEUXIEME : EVOLUTION DU TAUX DE CHANGE

ET DES PRIX EN RDC

Dans ce chapitre, il sera question de faire un aperçu

chronologique sur l'évolution du taux de change et de prix en RDC pendant certaines périodes de l'économie congolaise sous étude. Cette étude repose essentiellement sur les chiffres provenant de la banque centrale du Congo (BCC).

Le chapitre se divise en deux sections : la première c'est l'évolution du taux de change et la deuxième c'est l'évolution des prix en RDC.

2.1. EVOLUTION DU TAUX DE CHANGE EN RDC

Dans cette section, il sera question d'expliquer l'évolution du

taux de change en RDC en faisant une petite rétrospection sur les périodes d'avant 2001 et en prenant en considération seulement les périodes sous-études soit de 2001 à 2014.

2.1.1. Evolution du taux de change avant 2001

Au cours de l'année 2000, le marché des changes a été

caractérisé par l'administration du taux, la poursuite de la dépréciation du franc congolais et les réajustements du cours des changes intervenus aux mois de janvier, juin et octobre 2000 ont permis de réduire l'écart entre le cours interbancaire et parallèle.

Néanmoins, l'écart moyen en 2000 a été plus élevé par rapport à l'année 1999. A fin décembre 2000, le franc congolais avait perdu 91,0% de sa valeur à l'interbancaire face au dollar américaine contre 46,7% une année auparavant.

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Le taux de change officiel s'est situé à 50 CDF le dollar contre 4,5 au terme de l'année 1999. Sur le marché libre, la monnaie nationale s'était déprécie de 81,9% face au dollar américain contre 85,9% en 1999. En effet, de 25,5 CDF à fin décembre 1999, le taux de change s'était établi à 141 CDF à la période correspondante de 2000.

La dépréciation du taux de change observé sur ces deux marchés était due essentiellement à deux facteurs, à savoir l'expansion de la base monétaire à des fins de monétisation du déficit du secteur public et la contraction de l'offre de devises consécutives au monopole d'achat et de vente du diamant congolais confié à la fin du mois de juillet 2000, à la société Idi Diamonds. Le différentiel du taux observé au niveau des marchés interbancaire et parallèle s'est établi à 18,2% à fin 2000 contre 466,7% au terme de l'année précédente.

Néanmoins, l'écart moyen des taux entre les deux marchés a été de 240,0% en 2000 contre 157,9% en 1999.

2.1.2. Evolution du taux de change de 2001 à 2014

L'an 2001 a été marqué par la mise en oeuvre d'un programme de stabilisation macroéconomique dénommé « Programme Intérimaire Renforcé », en sigle PIR.

Ce programme, élaboré avec l'assistance des services du FMI, avait une double finalité, à savoir stabiliser le cadre macroéconomique en vue de préparer les conditions de relance économique et favoriser la reprise de la coopération internationale. Au plan macroéconomique, le PIR avait pour objectif ultime de casser l'hyperinflation.

En effet, les cinq premier mois ont connu l'application de taux des changes multiples, notamment le taux officiel, le taux parallèle,

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Cette stabilité était destinée à rétablir les conditions de la rentabilité des investissements par la mise en place d'un cadre légal susceptible de sécuriser les biens et les personnes. Dans ce contexte, plusieurs mesures des réformes ont été arrêtées notamment dans les domaines des finances publiques, du change, de la monnaie et de l'économie réelle.

S'agissant du secteur de change, la politique mise en oeuvre s'est traduite par la dévaluation de 84,1% de la monnaie nationale, l'unification de taux de change et l'instauration d'un régime de change flottant, à travers l'organisation d'un marché libre et transparent. Le marché des changes en 2001 a été caractérisé par une évolution en 2 phases. La période de janvier à mai a été marquée par une surévaluation de la monnaie nationale consécutive à l'administration du taux de change officiel, une forte dépréciation du franc congolais au marché parallèle et un faible niveau de transaction l'interbancaires en devises.

La seconde période, de juin en décembre 2001, correspond essentiellement à la libéralisation du marché des changes induisant un accroissement du volume de transaction interbancaire en devises ainsi

qu

'une appréciation de la monnaie.

Au terme de l'année 2001, la monnaie nationale s'est dépréciée de 84,0% à l'interbancaire par rapport au dollar US contre 91.0% une année plus tôt, s'établissant à 311.6 CDF le dollars US contre 50,0 CDF.

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et le taux fiscale institué par le ministère des finances et du budget pour la perception des droits et taxes dus au trésor.

Le taux des changes officiel est demeuré figé à 50,0 CDF pour un dollar américain de fin décembre 2000 jusqu'au 25 mai 2001, avant l'entrée en vigueur de la mesure d'unification des taux de change décidée dans le cadre du PIR.

Par contre, le taux des changes parallèles est passé de 141,0 CDF le dollar US à fin 2000 à 352,5 CDF au 25 mai 2001, accusant ainsi une dépréciation de 60,0%. Le différentiel des taux entre les marchés parallèle et officiel qui s'établissait à 182.0% à fin décembre 2000 est ainsi monté 605,0%.

L'accélération de la dépréciation du franc congolais observée au cours de cette période sur le marché parallèle a résulté de l'expansion des liquidités intérieures destinées à couvrir le déficit du secteur public dans un contexte d'amenuisement de l'offre des devises.

A partir du 26 mai jusqu'à fin décembre 2001, la période pendant laquelle l'on a procédé par l'unification des taux de change décidée le 26 mai 2001, entrainant une dévaluation de 84,1% de la monnaie nationale.

Du 26 mai au 31 décembre 2001, le taux de change est passé de 313,5CDF le dollar américain à 311,6 CDF, soit une appréciation de 6.4%, cette évolution est consécutive aux politiques précédentes menées au plan budgétaire et monétaire ainsi qu'à la libéralisation du marché des changes. Le différentiel entre les taux officiel et parallèle s'est sensiblement contracté, tombant à 1,4% fin décembre 2001.

Au cours de l'exercice 2007, l'évolution du taux a été caractérisée par une forte dépréciation (janvier et février), une

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En 2002, le PIR a été relié par un programme triennal connu sous le nom de programme économique du gouvernement (PEG) et qui vise notamment la consolidation des acquis et du taux de change, et la mise en place d'un train de réforme structurelles.

Les réalisations de la politique monétaire se sont traduites par la décélération du rythme de formation des liquidités monétaires qui a eu une incidence positive sur la réduction de l'inflation et la fluctuation modérée du taux de change en 2002 et en 2003.

Ainsi, en 2002 le taux de change s'était situé à 382,1 CDF le dollar US contre 372,5 CDF le dollar en 2003.

Au cours de l'année fin 2004, la monnaie nationale s'était dépréciée de 16.1% par rapport au dollar américain. En effet, le taux de change indicatif s'était situé à 444,1 CDF le dollar au 30 décembre 2004 contre 372.52 CDF à fin décembre 2003. Sur le marché parallèle, le franc congolais avait connu une dépréciation de 17.9%, passant de 371.72 CDF le dollar au 31 décembre 2003 à 452.50 CDF au 31 décembre 2004.

Il sied de signaler que pour les années qui suivent la situation n'était pas la même, c'est le cas de l'année 2005 où le taux de fin décembre était de 431,3 CDF alors que à fin décembre 2006, le franc congolais a enregistré une dépréciation de 14.3% à l'indicatif, s'établissant à 503.4 CDF le dollar contre 431.3 CDF le 31 décembre 2005. Ce taux est resté en deçà des prévisions, soit 525.8 CDF le dollar. Sur le marché libre, le taux de change s'était déprécie de 15.8%, se situant à 515.9 CDF le dollar contre 434.3 CDF l'année précédente.

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appréciation remarquable durant les 3 mois suivant et une relative stabilité au cours des sept derniers mois.

Cette évolution trouve sa justification dans les politiques monétaire et budgétaire mises en oeuvre. En effet, le relâchement de ces politiques s'est accompagné d'une instabilité des prix intérieurs et du taux de change et leur resserrement par contre a induit une amélioration de l'évolution de ces paramètres des conjonctures.

A fin décembre 2007, le franc congolais a enregistré une appréciation de 2,2% sur le marché libre et une stabilité à l'indicatif. En effet, le taux de change s'est établit à 502,9CDF le dollar au 31 décembre 2007 contre 503,4 CDF le 31 décembre 2006, sur le marché libre, le taux de change est passé de 515,9 CDF le dollar à 504,7 CDF d'une année à l'autre.

A fin décembre 2008, le franc congolais a enregistré une dépréciation de 21.3% à l'indicatif et de 23.2% sur le marché libre. En effet, le taux de change s'est établi à 639,3 CDF le dollar au 31 décembre 2008 contre 502.9 CDF le 31 décembre 2007.Sur le marché parallèle, le taux de change est passé de 504.7 CDF le dollar à 657.5 CDF d'une année à l'autre.

Pendant l'exercice 2009, le taux de change a enregistré une dépréciation de 29.2% à l'indicatif et de 28.1% au parallèle contre une respectivement 21.3% et 23.2% une année plus tôt, en dépit d'un excèdent de l'offre des devises observé sur le marché des changes. Cette situation a été induite essentiellement par les anticipations des agents économiques. En effet, l'année s'était clôturée avec un taux de change de 902.66 CDF à l'indicatif et 914.50 CDF au parallèle.

L'année 2012 a été globalement marquée par une relative stabilité du taux de change, la valeur du franc congolais a enregistré, au

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Au terme de l'année 2010, le franc congolais s'était déprécie de 1,4% à l'indicatif et 2,1% sur le marché parallèle contre des dépréciations respectives de 29,2% et 28,1% à fin 2009.

En effet, le taux de change s'est établi à 915,1 CDF le dollar à l'indicatif et 934,5 au parallèle à fin décembre 2010 contre respectivement 902,66 CDF et 914,5 CDF à la période correspondante de l'année précédente.

Cette situation résulte essentiellement de la poursuite de l'amélioration de coordination des politiques budgétaire et monétaire.

Par ailleurs, la stabilité du taux de change observé depuis 2010 s'est poursuivis en 2011 et 2012 ainsi qu'en 2013 et en 2014.

En 2011, l'évolution du taux de change a été globalement stable. En effet, par rapport à décembre 2010, il a été noté des appréciations de la monnaie nationale de 0.5% et de 1.9% au parallèle ainsi qu'une dépréciation de 0.4% au marché libre.Au mois de décembre 2011 il a été observé des dépréciations de l'ordre de 3.7% à l'interbancaire et 5.0% au parallèle, cette évolution est expliquée notamment par la poursuite des opérations d'achat des devises par la Banque Centrale. En effet, l'année 2011 s'était soldée avec un taux de change de 910.65 CDF à l'indicatif et 914.00 CDF au parallèle.

Pendant l'exercice 2012, la politique de change a permis de maintenir la stabilité du taux sur le marché des changes et de conforter le niveau des réserves internationales.

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terme de cette année, une dépréciation de 0.5% par rapport à fin décembre 2011. Le taux de change à l'indicatif et au parallèle se sont situés respectivement à 915.17 CDF et 923.33 CDF le dollar américain à fin décembre 2012, renseignant des dépréciations de l'ordre de 0.5% et 1.0%.

En 2013 le taux de change indicatif s'est établi à 925,5 CDF le dollar à fin décembre 2013 contre 915,2 CDF en 2012.

Par ailleurs, l'année 2014 à fin décembre, le dollar américain s'est échangé à 925 CDF à l'interbancaire contre 926 CDF à la période correspondante de 2013 soit une appréciation de la monnaie nationale de 0,1%.

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote