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Le transfert de connaissance chez les experts.

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par Emmanuel DELARUE
CFA IGS - Master 2 - Responsable en Management et Direction des Ressources Humaines 2016
  

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3.2.2. KALAM® ou MASK : deux méthodes différentes de modélisation de la

connaissance

KALAM® ou MASK®, voici deux méthodes qui ont été développées après de nombreuses années de recherche, de développement et de phases d'amélioration. Mises en place aujourd'hui dans de très grandes entreprises françaises et multinationales, ces deux méthodes présentent des similitudes et des différences notamment sur le type de population ciblée.

3.2.2.1. La méthode KALAM® : tournée vers l'humain

KALAM® signifie Knowledge And Learning in Action Mapping, ce que nous traduirons ici « Cartographie des connaissances et de l'apprentissage en action ». La méthode développée par Jean-Yves Prax, auteur du livre « Le manuel du knowledge management », a pour objectif d'« animer la cartographie participative des connaissances et compétences utiles à l'exécution des tâches d'un processus de l'entreprise ». Pour la société Polia Consulting qui a déposé la marque KALAM®, l'Homme doit être au coeur du dispositif. Ainsi, la dimension participative est très largement mise en avant afin de démultiplier les capacités de réappropriation des apprenants (que nous avons appelés précédemment « bénéficiaires »). La société propose ainsi d'animer une cartographie participative des processus qui se fera uniquement sur les connaissances clés, c'est-à-dire les éléments prioritaires pour l'entreprise. En effet, pour l'auteur, il n'est ni bon ni nécessaire de vouloir tout documenter. Cela peut même être contreproductif puisqu'un trop-plein de documentation n'incitera pas les « bénéficiaires » à revenir sur un tel processus. Comme le spécifie le cabinet Polia Consulting, KALAM® permet une approche par processus. C'est aussi d'après lui un véritable outil de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) nécessaires à la maitrise des technologies. La transversalité y est aussi un avantage. L'outil permet alors de concilier deux approches : la partie gestion des connaissances et la partie gestion des compétences. L'expertise est ainsi

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imbriquée dans un système de gestion globale avec une dimension participative pour permettre d'appliquer cette méthode à tous les niveaux de l'entreprise. Polia Consulting s'appuie d'ailleurs sur cet argument en montrant que des ouvriers ou des agents de maitrise mettent la méthode KALAM® en oeuvre au sein de leur service.

Dans son livre Jean-Yves Prax détaille 9 étapes dans la modélisation collective de la connaissance et de l'apprentissage.

Dans un premier temps il s'agit de cibler les processus (uniquement) critiques pour l'entreprise qui feront l'objet d'une cartographie. Pour cela, il sera nécessaire de réunir les acteurs des différentes unités ou départements (si le processus est transverse) qui y participent. L'objectif sera alors de déterminer collectivement sur un logigramme toutes les étapes, partant de l'évènement déclencheur jusqu'à la réalisation finale du processus. La deuxième étape permettra d'identifier et de travailler sur les différents flux d'information afin de déterminer dans quel sens ils se dirigent, leurs points de départ et d'arrivée, leurs formes. En troisième lieu il sera nécessaire de déterminer « Qui fait quoi » qui se résume par un détail des actions menées par chacun. Ensuite, en fonction de cette dernière analyse, un indice de criticité et de vulnérabilité des tâches sera calculé. De la même manière que nous l'avons vu dans ce mémoire : si un expert proche de la retraite quitte l'entreprise alors qu'il permettait l'accomplissement d'une tâche nécessaire à la mise en place de la technologie, l'entreprise perd sa capacité à produire cette technologie. La tâche aura un niveau de criticité et de vulnérabilité maximal. La cinquième étape est celle de la cartographie des compétences génériques aux fonctions. L'avantage sur une démarche GPEC interne est de voir le processus dans sa totalité, y compris dans le cas où une activité a été externalisée auprès d'un sous-traitant. C'est à la sixième étape que la cartographie des connaissances spécifiques à chaque tâche peut être réalisée. Tous les documents, y compris les plans, cartes, modes opératoires, consignes d'exploitation sont analysés. Il sera bien entendu nécessaire de soutenir la démarche par un outil en ligne qui recueillera l'ensemble des documents nécessaires à la réalisation du processus qui constitue la septième étape. Puis l'avant-dernière étape consistera en la réintégration du processus au sein de l'organisation afin de permettre l'appropriation de la démarche pour tous les acteurs dans leurs activités. Enfin, le support managérial consiste à manager l'ensemble du processus dans une démarche qualité. Le processus étant observé d'une façon plus globale, l'évaluation de chaque tâche remonte et permet le retour d'expérience, une analyse a posteriori. C'est le reengineering (ou l'application des leçons du

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retour d'expérience) du processus qui se met en place avec pour effet, une amélioration du processus.

Cette méthode complète met ainsi l'accent sur une vision globale et participative de la solution. La méthode MASK est quant à elle axée sur la connaissance en elle-même.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand