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Causes d'insolvabilité des crédits octroyé par les institutions bancaire aux consommateurs de ses produits et services, cas de la first bank of nigeria, agence de kisangani 2015

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par Déborah MWANGALA BWENDE
Institut Supérieur de Commerce - Graduat 2015
  

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II.6. L'INSTITUTION FINANCIERE

Dans le temps actuel, les banques commerciales jouent un rôle majeur dans la distribution de crédit à l'économie, en effet, l'activité économique d'un pays donné par l'organisation financière qui épaule les grandes entreprises industrielles et concourt au développement du commerce et à l'épanouissement de l'activité générale du pays.

En effet, nous distinguons deux types de financement bancaire tels que : le financement non monétaire et le financement monétaire32(*:

· Le financement non monétaire : lorsqu'une banque distribue des crédits en puisant dans une épargne préalablement collectée, elle réalise une simple transformation financière et prête de la monnaie qu'on lui a confiée. Ce type de financement, lié à des ressources préexistantes est qualifié de non monétaire.

· Le financement monétaire : lorsqu'une banque accorde un crédit sans épargne préalable, elle crée de la monnaie scripturale, dans ce cas, elle inscrit au crédit du bénéficiaire la somme demandée. Ce type de financement est une spécificité de l'activité bancaire. Lorsque le client de la banque rembourse son crédit, il y a destruction de la monnaie scripturaire. Les banques voient donc successivement la monnaie qu'elles créent augmenter ou diminuer en fonction des opérations de création et de remboursement.

Relation existante entre institutions financières et marché financier

Les interventions des institutions financières sur le marché financier se sont développées, les banques ne limitent pas leurs activités au crédit, elles procèdent également à une intermédiation de marché sur titres. Certaines institutions sont devenues des investisseurs très actifs en prenant des participations dans le capital de nombreuses entreprises et en émettant des titres sur les marchés financiers. Le développement des marchés financiers n'a pas marginalisé les banques. Celles-ci ont réagi en multipliant les métiers : gestion des actifs pour le compte de leurs clients, services sophistiqués pour les grandes entreprises, transformation de crédits bancaires en titres financiers (la titrisation).

II.7. LES INSTITUTIONS BANCAIRES33(*)

A. Origine de la monnaie

L'histoire de la banque est indissociable de l'histoire de la monnaie. La Grèce antique constitue le berceau de développements importants de l'activité bancaire. Jusqu'au Ve siècle avant J.-C., chaque ville commerçante frappe sa propre monnaie. Dans un premier temps, l'activité bancaire va se limiter à celle des changeurs : clubistes. Puis elle va se développer avec les trapézistes, qui s'installent sur les foires et les marchés.

Véritables banquiers, ils gèrent des comptes courants à partir de dépôts de fonds. Les trapézistes sont assis à une petite table (trapeza) pour compter l'argent. Ils développent un système de paiement efficace : avec un document émis par le trappé.

Ces opérations impliquent la tenue d'une comptabilité rigoureuse pour chaque client. Le mot « trapeza » est encore utilisé aujourd'hui en Grèce pour désigner la banque (Banque Nationale de Grèce : Ethniki Trapeza Ellados). Quant au mot « banque », il trouve son origine dans la Rome antique « banca » désignant le banc en bois sur lequel les changeurs exerçaient leur activité. Suite aux conquêtes militaires, Rome doit faire face aux problèmes de change des monnaies, de levée et transfert des impôts. On voit apparaître alors, sur le modèle grec : - des banques privées (argentarii) qui font fonction tout à la fois d'agents de change, de changeurs, de notaires et de commissaires-priseurs. Ils installent leurs tables (banca) sur le Forum, et par la suite se fixent dans des comptoirs donnés en location par l'État. - des banques publiques (mensae) dispersées à travers les provinces mais qui disposent d'une caisse centrale à Rome. Elles sont chargées de collecter les impôts, d'émettre de la monnaie et de contrôler les cours de changes. Après le démembrement de l'empire romain, il faut attendre le Moyen Âge pour assister à un renouveau de l'activité bancaire avec le développement du négoce. Au milieu du XIe siècle, les marchands de Venise, Pise et Gênes, appelés Lombards, établissent des comptoirs commerciaux en Orient et en Afrique du Nord. Les foires deviennent un lieu de rencontre et d'échange entre marchands italiens et flamands. Pour les paiements au comptant, le changeur, qui s'appelle désormais banquier, doit établir le cours entre les monnaies de divers pays. Les Lombards établissent des bureaux de change en France, en Flandres et même en Angleterre. Pour les paiements à terme, un nouveau moyen de paiement voit le jour : la lettre de change (lettera di pagamento). C'est une reconnaissance de dette, par laquelle, un commerçant A s'engage à verser à une date convenue le montant dû à un commerçant B, soit à une prochaine foire, soit à son banquier qui se chargera d'en verser le montant au banquier du commerçant B. L'activité fondamentale de la banque, le crédit, trouve ici son origine : grâce au crédit accordé par l'intermédiaire de la lettre de change, la banque contribue à la création de monnaie.

B. Emergence de la monnaie-papier

La Banque de Venise, fondée en 1637, accepte des dépôts à terme portant intérêt et remet au déposant un certificat qui constitue une forme primitive de monnaie de banque : le dépôt peut être remboursé avant terme, non pour le montant nominal, mais pour le prix auquel un nouveau déposant accepte de prendre le relais.

La Banque d'Amsterdam, à partir de 1640, délivre à ses déposants des certificats, négociables selon le même principe que la Banque de Venise, mais libellés dans une monnaie de compte, le « florin-banco » utilisé pour les paiements internationaux. Le florin banco ne dépendait pas des règles de monnayage établies par les autorités locales pour les paiements intérieurs. La Banque de Stockholm, fondée en 1656, obéit à des règles nouvelles : les lettres de changes sont payées non plus en pièces métalliques mais en titres sous forme de billets rachetables en espèces à leur montant nominal. Les billets ne comportent ni intérêts, ni commission, ni échéance précise. Ils devinrent ainsi une véritable monnaie-papier, aussi facile à utiliser que la monnaie métallique. La Banque de Stockholm est la première banque capable de distribuer des liquidités sans avoir dû, au préalable, collecter des dépôts. En s'engageant à racheter les billets en espèces, elle affronte un risque de liquidité car cela l'oblige à puiser dans son encaisse métallique sans être sûre de la reconstituer aussitôt, ce qui la conduisit à la faillite en 1776.

C. Essor de la monnaie fiduciaire

Le processus de création de monnaie fiduciaire naquit à Londres en 1640. Les marchands qui déposaient l'or à l'Hôtel des Monnaies (situé dans la Tour de Londres) s'en virent délesté par Charles Ier d'Angleterre. Il n'accepta de le restituer que contre un prêt sans intérêt. Les marchands décident alors de confier leurs liquidités aux orfèvres considérés comme plus sûrs. Les orfèvres attestent le dépôt de l'or par l'émission de certificats (goldsmith's notes). Les orfèvres se transforment dès lors en banquiers en accordant des prêts contre remise de lettres de change à l'État, aux industriels et aux commerçants. Ils font progresser les techniques bancaires : les certificats deviennent payables à vue ; ils sont fractionnés en coupures d'un montant identique ; l'endossement des effets de commerce devient pratique courante.

D. Banque, créatrice de monnaie

Avec l'émergence de la monnaie fiduciaire, les banquiers-orfèvres londoniens délivraient des certificats-billets en contrepartie de l'or qu'ils recevaient en dépôt. Tant que le montant des certificats-billets était strictement égal au stock d'or, la conversion pouvait être garantie pour tous les détenteurs simultanément à un instant donné :

Marchands

Actif Passif

Certificats 1 000 Or 1 000

Les banquiers-orfèvres s'apercevant que leur stock d'or ne baissait jamais au-dessous d'un certain seuil, ils commencèrent à accorder des crédits en émettent des billets contre une simple reconnaissance de dette et non d'un dépôt d'or créant ainsi de la monnaie « ex nihilo ».

Exemple

Les banquiers ont reçu un stock d'or de 1 000. La demande de conversion ne représente que 20 % des billets (encours) : elle peut émettre 5 000 en billets sachant que la demande de conversion moyenne (20 %) est de 1 000. Les billets excédentaires seront remis aux marchands en contrepartie d'une reconnaissance de dette.

ActifBanque Passif

Or 1000

Prêts 4 000

Billets 5 000

Actif Banque Passif

Billets 5 000

Or 1000

Prêts 4 000

Pour un stock d'or de 1 000, les marchands détiennent un montant de billets cinq fois supérieur : ils peuvent les utiliser pour consommer ou investir. L'économie en tire un énorme avantage mais la société s'expose à une crise monétaire. En effet, si les détenteurs de billets craignent que leurs biens ne leur soient pas restitués à un instant donné ils se tourneront simultanément vers la banque pour en exiger la conversion. Dans ce cas la banque ne possédant pas suffisamment de stock d'or dans ses caisses, un mouvement de panique peut se déclencher qui va mettre en danger la valeur même des billets. La possibilité d'une telle crise est facile à comprendre. Mais l'analyse de sa dynamique est difficile voire imprévisible.

E. Avènement d'une Banque Centrale

La naissance de la Banque Centrale intervient dans un contexte de faillites bancaires. C'est une institution chargée d'une mission d'intérêt public qui joue un rôle prééminent (« de premier rang ») sur les autres banques considérées comme de « second rang ».

Elle détient le monopole de créer la base monétaire, forme ultime de monnaie. Représentée autrefois par l'or, elle est constituée aujourd'hui par la « monnaie banque centrale » : - les billets et ; - la monnaie centrale. La monnaie centrale correspond aux avoirs que les banques commerciales (de « second rang ») détiennent sur des comptes auprès de la Banque Centrale. Celle-ci devient la « banque des banques » et assure leur pérennité en devenant prêteur en dernier ressort.

La Banque Centrale détient également la responsabilité de la sécurité du système bancaire par la maîtrise de la quantité de monnaie. Le Parlement anglais autorisa dès 1694, la création d'une banque d'émission privée (« The Governor and Company of the Bank of England »), qui pouvait recevoir des dépôts, émettre des billets au porteur d'une valeur équivalent à un poids d'or fixe. Elle obtint le monopole d'émission des billets pour l'Angleterre et le Pays de Galles en 1708. Ainsi, à l'aube du XVIIIe siècle, la banque dispose déjà de l'ensemble des outils qu'elle utilise actuellement : chèque, lettre de change, virement, escompte, change, arbitrage...

F. Rôle traditionnel du banquier

Le développement du commerce va entraîner la création d'organismes capable de gérer des transactions quotidiennes, et non plus périodiques comme dans les foires. La première bourse apparaît à Anvers en 1515. Elle traite les marchandises, les lettres de change et les actions de société. La création des bourses affirme une distinction fondamentale entre :
· les marchés financiers : où vendeurs et acheteurs, prêteurs et emprunteurs viennent à la rencontre les uns des autres et signent des contrats de gré à gré ;
· les banques : traitant séparément, sous leur propre responsabilité, avec chacune des parties. En se fondant sur l'intermédiation de bilan classique reprise par Gurley et Shaw (1960), on distingue alors deux formes de financement de l'économie :

a. La finance directe (ou économie de marché financier) : transaction entre un emprunteur ultime et un prêteur ultime par l'émission de titres dits primaires. Les titres primaires représentent un droit de propriété remboursable à date indéterminée (Actions ordinaires, ou de préférence) ou un droit de créance remboursable à terme (Obligations, Titres de créances négociables) à date indéterminée (Titres subordonnés à durée indéterminée). Ils sont soumis au risque de défaut de paiement si l'émetteur fait faillite ou ne peut pas rembourser à l'échéance.

b. La finance indirecte (ou intermédiation bancaire) : La difficulté de trouver les contreparties entraîne un transfert des ressources vers un intermédiaire dont la profession est de mettre les parties en liaison. Les banques prennent les risques que les épargnants ne veulent pas prendre ainsi que l'assurance de la liquidité. Ils sont des emprunteurs/prêteurs intermédiaires (ou indirects) qui font circuler les fonds des prêteurs ultimes jusqu'aux emprunteurs ultimes.

Le banquier est un intermédiaire financier qui pratique la finance indirecte. Prestataire de services, il collecte les dépôts des détenteurs de capitaux et les utilise pour son propre compte en opérations de prêts aux emprunteurs ultimes. De manière générale, l'activité des banques consiste à s'endetter pour prêter. Ils transforment les caractéristiques intrinsèques des actifs qu'ils acquièrent tant au niveau des échéances qu'au niveau des risques. Lorsque l'intermédiation bancaire est privilégiée et que les agents ont recours au crédit pour se financer, on parle « d'économie d'endettement ». Lorsque la finance directe est privilégiée et que les agents ont davantage recours au marché financier, il y a désintermédiation financière et on parle « d'économie de marché financier ».

G. L'évolution du rôle de la banque

La conception du rôle traditionnel de la banque en tant que fournisseur de crédit a longtemps fait considérer la taille totale du portefeuille comme une donnée exogène permettant d'expliquer les relations soit avec les prêteurs (gestion du passif), soit avec les emprunteurs (gestion de l'actif). Les modèles actuels se penchent sur les interactions (gestion actif-passif) dans une perspective de position monopoliste des banques. Il en ressort que, les rendements des crédits étant une fonction décroissante des volumes accordés, les banques monopolistes vont accorder des crédits jusqu'à ce que le taux marginal des crédits soit égal au rendement de l'actif sans risque. Cependant les caractéristiques de cette activité traditionnelle ont considérablement changé au cours des dernières années.

On est passé d'une situation dans laquelle les coûts de production de la liquidité étaient négligeables au regard des rendements à une situation dans laquelle les rendements (les taux des crédits) ont considérablement baissé alors que les coûts augmentaient. En effet, les ressources bancaires autrefois essentiellement constituées de dépôts non rémunérés, sont maintenant, la plupart du temps rémunérées, soit au taux de marché (coût des ressources sur le marché monétaire ou sur le marché obligataire), soit à des taux administrés assez élevés. La pression concurrentielle a, en revanche fortement diminué les taux débiteurs. La révolution financière des années quatre-vingt et l'accélération de la mondialisation de l'économie des années quatre-vingt-dix ont entraîné une modification structurelle des activités bancaires par l'application de la règle dite des « 3 D » :

- décloisonnement des marchés ;

- déréglementation des activités et ;

- désintermédiation des financements.

La sélection des dossiers et le contrôle deviennent des éléments déterminants, les rendements des crédits doivent être proportionnés au risque qu'ils représentent, dans la mesure où la marge représente la rémunération du risque. Les modèles de Stiglitz et Weiss ont mis en évidence en 1981, que, dans un tel contexte, la banque a intérêt à rationner les crédits plutôt que d'augmenter son risque.

* 32 http : //www.lafinancepourtous.com/banque-d-investissement

* 33 KOUASSI D., La Gestion de risque de crédit aux entreprises dans le cadre prudentiel : cas de la BICICI, mémoire du master en banque et finance

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius