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Dynamique actuelle de l'érosion hydrique dans les bassins versants de Kingouari, m'filou et Djoué (quartier 16a de Brazzaville).

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par Delestras KAYA-MABIALA
Université Marien Ngouabi - CAPES 2007
  

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I.2. Sur les processus de l'érosion hydrique

Lors d'une pluie, VIGUIER (1991) distingue quatre phases concernant le comportement de l'eau au niveau du sol :

- la phase d'imbibition qui va du début de la pluie à l'apparition du ruissellement. C'est la phase d'infiltration des eaux. Sa durée est fonction de la nature du sol ;

- la phase transitoire allant du début du ruissellement jusqu'au régime permanent ;

- la phase de régime permanent qui se caractérise par une dominance du ruissellement, car le sol devient saturée ;

- la phase de vidange qui commence à partir de l'arrêt des précipitations jusqu'à l'annulation de l'écoulement.

Lors d'une pluie, les gouttes d'eau frappent la surface du sol avec une certaine énergie potentielle. L'action mécanique qui en résulte désagrège les agrégats de terre en provoquant des éclaboussures qui retombent un peu plu loin des lieux d'impact : c'est · l'effet splash · qui est la première action de l'érosion hydrique. Pendant la phase d'imbibition, la battance de pluie est à l'origine d'une pellicule de battance peu perméable favorisant le ruissellement. Les particules ainsi détachées seront transportées par les eaux de ruissellement (ROOSE, 1981 ; GUILLOBEZ, 1990 ; VIGUIER, 1991 ; LOUEMBE et TCHICAYA, 1993).

Le déclenchement du ruissellement est fonction de la capacité limite d'infiltration d'un sol et de l'intensité de la pluie. Le ruissellement est le vecteur essentiel de l'érosion mécanique et est responsable de la totalité des pertes en terre, la charge transportée augmente avec le débit (ROOSE, 1981). Pendant le ruissellement, là où les eaux sont concentrées et épaisses le splash devient nul du fait que les gouttes d'eau sont interceptées par l'écoulement.

A la surface du sol, sous l'effet des forces de gravitation, le relief module les modalités de ruissellement des eaux. En pente faible, l'eau n'a pas beaucoup d'énergie cinétique, elle trie les

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éléments fins du sol et les charrie en aval, laissant ainsi les éléments grossiers sur place : c'est le transport sélectif entraînant une squelettisation du sol (ROOSE, 1981). Lorsque la pente est forte, et que les eaux se concentrent, il se forme des rigoles. Plus la vitesse des eaux augmente, le ruissellement assure l'ablation des quantités de plus en plus importantes de terre. Il devient abrasif et engendre le ravinement.

Selon la topographie, le type de sol et le niveau d'évolution du phénomène, on distingue :

- le ruissellement diffus ou en filets entraînant des minuscules particules (c'est le décapage superficiel du sol) ;

- l'érosion en rigole, lorsque l'eau se concentre et commence à inciser linéairement le sol ;

- le ravinement commence lorsque les eaux se hiérarchisent et se concentrent dans les rigoles. Elles acquièrent une énergie développant des cisaillements, donnant naissance à la ravine qui va progressivement évoluer par érosion régressive. La ravine évolue et devient un ravin. Plus que le plancher s'incise, le ravin passe de la forme d'un V à la forme d'un U par recul de ses parois. Les eaux qui ruissellent au niveau du plancher affouillent et sapent la base des parois du ravin. De cet affouillement et sapement résultent des éboulements qui entraînent l'élargissement du ravin ;

- le sapement des berges dans le cas des ruisseaux, rivières et fleuves répond aussi au même principe : les eaux douées d'une certaine énergie cinétique affouillent les berges et élargissent les lits des cours d'eau ;

- en régime torrentiel où l'énergie cinétique de l'eau est très importante, le ruissellement arrache des éléments de plus en plus grossiers (cailloux) qu'il charrie par reptation.

Plusieurs modelés morphologiques sont engendrés par l'érosion hydrique. Les formes suivantes sont ainsi distinguées : les griffes, les rigoles, les ravines, les ravins, les lits fluviaux, les cônes de déjection ...( JOLY, 1988 ; LOUEMBE et TCHICAYA, 1993). Au Népal, en pente forte l'érosion se manifeste par des glissements de terrain (PAUDYAL, 2007).

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams