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Analyse perspective de la mise en place de la titrisation des créances et prêts bancaires en république démocratique du Congo.

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par Laurent Luaba
Université Pédagogique Nationale - Licence 2015
  

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2. Le système financier congolais reste, à ce jour, très largement sous-dimensionné.

La surface financière totale (ou, en jargon comptable, son total bilantaire) des banques, qui est certes passée de quelque 800 millions à environ 3.500 millions de $ US en dix ans,demeure toutefois largement en-dessous des besoins et du potentiel d'un pays de 70 millions d'habitants, aux dimensions géographiques remarquables, au niveau de développement économique et social très faible et aux ressources inexploitées immenses et infiniment diversifiées. Même en ajoutant une rallonge de près de 1.500 millions (hypothèse des plus optimistes !) au titre du capital social total des institutions financières non bancaires - toutes catégories confondues - le pays serait néanmoins très loin du compte, avec un total des crédits estimé à moins de 2.000 millions de $ US73(*).

Le taux de bancarisation des transactions financières du pays n'arrive pas à atteindre 5% de la circulation fiduciaire du pays. Bien plus, les transactions qui ont lieu dans le cadre de certains accords de coopération avec l'extérieur, n'évitent soigneusement de passer par le système bancaire domestique. De ce fait, la Banque Centrale du Congo ne saurait en faire un facteur interne d'élargissement de la base du crédit à l'économie, notamment en émettant de la monnaie nationale à due concurrence.

En particulier, la Société Nationale d'Assurance est - à la suite notamment de la modicité de son capital propre, de sa faible crédibilité interne et extérieure, de l'éventail très réduit des risques couverts par elle et de la nature par trop procédurière dans ses transactions - largement concurrencée par des compagnies d'assurance étrangères, y compris pour des risques à couvrir sur le territoire congolais où la SONAS jouit pourtant, depuis 1966, d'un monopole légal. Les marchés juteux qui lui échappent ainsi (automobiles, aéronefs, capitaux, ...) représentent autant  de manque à gagner pour sa propre surface financière, autant que pour le potentiel d'autofinancement de l'économie congolaise.

Au Congo, des centaines de projets d'investissement se chiffrent en milliards de $ US chacun, alors que le système financier, dans son ensemble, ne peut porter à lui seul la charge de financement d'un seul de ces projets. Le pays est aujourd'hui bien loin du potentiel financier qui était le sien lorsque, entre 1949 et 1958, et en plein système colonial, le Congo avait, dans le cadre du Plan Décennal, porté seul la charge financière de ses principales infrastructures.

Ainsi, la dépendance financière extérieure a encore de beaux jours à couler, avec son triste cortège de conditionnalités, de commissions croisées, de dettes odieuses financièrement insupportables, et d'effets pervers sur la souveraineté et la crédibilité du pays.

* 73Http://www.Africaneconomicoutlook.org, en ligne et lu le 16 juin, p, 6

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon