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Communication et promotion des entités décentralisées au Burundi. Cas des communes Bisoro, Bukemba Gitanga et Rumonge.

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par Halidi RUYUMPU
Université Lumière de Bujumbura  - Licence en Sciences de la Communication; Option Communication pour le Développement 2011
  

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3 Le processus de décentralisation en Afrique

Bien qu'initié depuis très longtemps à travers le monde (1789 en France, 1813 au Pays-Bas, 1831 en Belgique, 1843 au Luxembourg...), la décentralisation a vu le jour dans beaucoup de pays Africains vers la fin des années 1980 et le début des années 1990. En Afrique comme ailleurs, la décentralisation s'inscrit de façon substantielle dans la trajectoire de l'Etat et la problématique nationale.

Elle intervient, pour sa phase récente (fin des années 80-début des années 90) dans un contexte de décrédibilisation de la forme « institutionnelle-occidentale » des Etats, confrontée à la vigueur des relations d'allégeances sociales, rémanentes en Afrique comme ailleurs, et aux échecs des ambitions développementistes puis des politiques d'ajustement structurel (PAS)35(*).

Depuis la fin des années 80, la décentralisation est devenue une priorité politique affichée par de nombreux Etats du Sud, en Afrique mais aussi en Asie et en Amérique latine.

Dans le contexte global de revalorisation du local et de redéfinition de l'Etat, la crise économique et financière et la pression des bailleurs ont poussé les gouvernements centraux à adhérer à cette nouvelle forme d'organisation de l'action publique.

Cette évolution contribue à structurer des formes d'organisation du pouvoir et de répartition des ressources qui répondent aux stratégies des acteurs politiques, économiques ou sociaux africains. Ainsi les revendications démocratiques et l'organisation de grandes conférences nationales au début des années 90 au Bénin, au Burkina Faso, au Mali ou encore au Congo ont trouvé un débouché dans des constitutions instituant le principe de libre administration locale.

Des anthropologues ont également montré que la création de nouvelles opportunités politiques à l'échelon local a permis la régulation des concurrences entre élites et que la révision à la baisse des Etats, liée à l'ajustement structurel, avait rendu plus difficile les perspectives d'insertions dans la machinerie politique centrale.

Dans certains cas, la décentralisation a aussi été une des modalités de sortie de conflits régionaux et de guerres civiles par la création de nouvelles possibilités de participation politiques à différents niveaux dans l'administration du pays.

Enfin elle constitue une façon de rééquilibrer des dynamiques territoriales survalorisant les métropoles et les grandes villes au détriment d'immenses zones rurales sous-exploitées et sous-administrées.

Dans les pays africains francophones au sud du Sahara, l'organisation territoriale est restée pendant longtemps fidèle à la tradition Jacobine française caractérisée par une forte centralisation. Cependant, avec le vent de démocratisation, une tendance à plus de décentralisation voit le jour depuis le début des années 90. Dans l'ensemble, le processus de municipalisation n'est pas achevé et il existe encore dans bien de pays un mélange confus de déconcentration administrative et de décentralisation.

* 35http://www.undp.org

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